que les autres. Il ne paroît pas qu’un trait semblable
ait été remarqué par aucun naturaliste sur leghobban.
Ce dernier scare a d’ailleurs deux lignes1 latérales
rameuses, dont l’inférieure commence avant la fin
de la supérieure. Ces différences, réunies à quelques
autres, que l’on saisira sans peine, et particulièrement
à celle des couleurs du scare verd, et des nuances qui
distinguent le ghobban, nous ont déterminés, au
moins jusqu’au moment où nous aurons recueilli un
plus grand nombre d’observations, à considérer ces
deux poissons comme appartenant à deux espèces
distinctes, malgré les très-grands rapports qui les
rapprochent.
Le rouge a, sur la partie supérieure de son museau,
un grand nombre de pores très-sensibles; on voit deux
petits barbillons auprès de chacune de ses narines,
et cinq ou six denticules plus grosses et plus longues
que les autres à la mâchoire supérieure *.
On doit le compter parmi les poissons dont la parure
est la plus riche et la plus élégante. L’éclat de l’argent
*• Scarus Schlosseri.,
Id. Linné 3 édition de Gmelin.
Pallas3 Spicileg. zoolog. 8 , p. 41.
* Scarus r.ubeiv
lean cacatoea merra, au Japon.
Bloch3 ph 221.
* Une sorte d’aiguillon tourné vers la queue est placé au côté extérieur-
de chaque thoracine.
et la vivacité du rouge le plus agréable sont réunis
pour former ce qu’on est tenté de nommer un assortiment
de couleurs du meilleur goût. La partie inférieure
de l’animal est argentée ; deux larges bandes
argentées aussi s’étendent de chaque côté de plusieurs
individus, depuis les jeux jusqu’à l’extrémité ou auprès
de l’extrémité de la queue; et la base des pectorales,
des thoracines et de la caudale, est dorée.
Les couleurs qui distinguent le forskael, sont bien
moins brillantes. A la vérité, ses pectorales et sa caudale
sont jaunâtres : mais ses thoracines sont violettes;
sa dorsale est brune, et sa partie supérieure d’un
brun foncé, ou gris-de-fer.
Le même gris-de-fer, ou un brun presque semblable,
mêlé de teintes couleur de rouille, compose la couleur
générale du ferrugineux, dont la dorsale et la caudale
sont jaunâtres, et les thoracines, ainsi que l’anale,
d’un rouge violet.
Le rouge violet caractérise aussi les nageoires du
ehobban, dont la dorsale et l’anale sont bordées à
l’intérieur ou à l’extérieur, et quelquefois en haut et
en bas, d’un verd tirant sur le bleu; dont la caudale,
et souvent les pectorales et les thoracines, sont lisé-
rées de verdâtre ; ët dont la tête montre des raies du
même ton, ou à peu près.
Ce ghobban vit dans la mer d’Arabiè, ainsi que le
ferrugineux et le forskael, auquel j’ai donné un nom
spécifique qui rappelle le vojageur célèbre dont les