raies larges et bleues que l’on voit régner sur le corps
et la queue de l’animal, sont relevées par l’éclat des
écailles, qui sont dorées sur la partie supérieure du pois-
sonnet argentées sur l’inférieure. Les nageoires pectorales
et les thoraeiues montrent des nuances rougeâtres :
les autres nageoires sont variées de bleu et de jaune.
Le nom d'ancre, donné par Bloch au second des
spares décrits dans cet article, vient de la forme de
plusieurs dents de la mâchoire inférieure de cet osseux,
lesquelles sont courbées en deux sens. La tête de ce
poisson est grande et comprimée. Une dent plus grande
que les voisines, et tournée en avant, se montre à la
mâchoire supérieure, auprès de l’angle des deux mâ^
choires. Ou ne voit qu’un orifice pour chaque narine.’
Les écailles sont grandes et lisses. Des teintes rougeâtres
paraissent sur la tête et sur les nageoires, excepté sur
la dorsale, qui est bleuâtre, et tachetée de brun. *
Synagris, vel synodon, qui synagris adultior Rondelefcio videtur. Id.
p . g33.
Synagris Bellonii. Jd. p. g34.
Dentex. Aldrovand. lib. 2 , cop. 12 , p. i6 r.
Synodon, sive dentex. Jonston, lib. 1 , tit. 3 , cap. 1 , a, 6 , f. 18,77.9.
Dentex , sive synodon Aldrovandi. VPilliighhy3 p. S12.
Raj. p. 134.
Bloch, pl. 268.
Cinædus caudâ lunatâ. Gronov. Zooph. n. 214.
K lein , Miss, pisc. 5 , p. 49 , tz. i .
Denté. Duhamel, Traité des pêches, part. 2 , sect. 4 , chap. 2 , art. 3
fig. 9.
Dentale. Valmont-Bomare3 Dictionnaire d’histoire naturelle*
1 2 3
Le sparc trotnpeur est très-remarquable par sa forme,
ainsi que par les habitudes qui en découlent , et qui
lui ont fait donner le nom qu’il porte. Son museau,
très-alongé, semblable à un tube, et terminé par la
petite ouverture de sa bouche, lui sert d’instrument
de projection, pour lancer en petites gouttes l’eau
qu’il introduit dans lb fond de sa gueule par les orifices
des branchiés. C’est avec ces petits projectiles
fluides qu’il attaque les insectes qui voltigent au-dessus
de la surface de la mer, dans l’endroit où il se tient
en embuscade y qu’il les tue , ou les étourdit , ou les
mouille , et les Tnet toujours hors d’état de s’envoler
et d’échapper à sa poursuite. Il est lui-même très-
recherché dans les grandes Indes, qu’il habite ; et sa
proie est vengée par les pêcheurs de ces belles contrées,
où l’on aime beaucoup à se nourrir de poisson. Sa chair
ëst, en effet, très-agréable au goût: mais son volume
est peu considérable ; il ne parvient ordinairement qu’à
la longueur de trois décimètres. Des deux lignes latérales
qu’il présente, la supérieure suit, à peu près, la
courbure du dos ; l’inférieüre est droite. Les écailles
sont grandes et bordées de verdâtre ; les nageoires
jaunes; et la dorsale et l’anale ornées de bandelettes1
vertes. _
La couleur générale du porgy est bleuâtre ; son séjour,
la Caroline. Catesby et Garden l’ont fait connoître.
Le zanture, que l’on trouve dans les mers voisines de
la Caroline et de la Jamaïque, a de très-grands rapports
avec le porgy.