avale un peu de limon ; et comme ce limon est mêlé
avec des paillettes d’or dans quelques unes des rivières
qu’il habite, on a trouvé dans son estomac de
ces paillettes métalliques ; et c’est ce qui a fait dire au
vulgaire des pêcheurs, dans certaines contrées, qu’il
se noufrissoit de molécules d’or. Sa chair est saine et
de bon goût. Il perd difficilement la v ie , lorsqu’il est
retenu hors de l’eau ; et voilà pourquoi on peut facilement
le transporter d’une rivière ou d’un étang dans
un autre sans le faire périr, sur-tout lorsque la température
de l’atmosphère n’est ni trop froide, ni trop
chaude.
Le zingel a la tête grosse et aplatie de haut en bas;
l ’ouverture de la bouche large et placée.au-dessous du
museau; le palais garni, comme les mâchoires, de
dents pointues; la langue dure et un peu libre dans
ses mouvemens ; chaque narine garnie de deux orifices
ces orifices et les jeux situés dans la partie
supérieure de la tête ; l’opercule formé d’une seule
pièce; les écailles dures, dentelées, et fortement attachées
à la peau ; la couleur générale jaune, avéc le
ventre blanchâtre, des taches et des bandes transversales
brunes.
On voit le zingel dans l’Allemagne méridionale,
particulièrement dans le Danube , et dans d’autres
rivières, ainsi que dans plusieurs lacs de la Bavière
et de l’Autriche. Il présente souvent une longueur de
quatre ou cinq décimètres, et son poids est -alors
d’un ou deux g kilogrammes. Sa chair est blanche,
ferme, agréable au g oû t, facile à digérer. Ses habitudes
ressemblent beaucoup à celles de l’apron. Il est
néanmoins vorace ; e t , excepté le brochet, presque
tous les poissons qui vivent dans les mêmes eaux que
ce diptérodon, craignent de l’attaquer, à cause de la
force de ses piquans et de la rudesse de ses écailles :
aussi multiplie-t-il beaucoup, malgré la guerre que
les pêcheurs lui font.
Le canal intestinal du zingel offre trois cæcums ou
appendices, et trois sinuosités. Ses oeufs sont jaunes
et de la grosseur des graines de pavot. La vessie natatoire
est blanche, mais pointillée de noir*.
* 7 rayons à la membrane branchiale de l ’apron.
I l à chaque pectorale.
6 à chaque thoracine.
9 à la nageoire de l’anus.
18 à [a caudale.
42 vertèbres à l ’ épine du dos, et 16 côtes de chaque côté de la
colonne vertébrale.
14 rayons à chaque pectorale du zingel.
6 à chaque thoracine.
i 3 à la nageoire de l ’anus.
J4 à celle de la queue.
44 vertèbres à l’épine du dos, et 22 côtes de chaque côté de la
colonne vertébrale.