n’est cependant pas la seule cause qui ajoute à l’agrément
de leur parure. Leurs écailles ont une surface
très-polie; et ils n’habitent que dans des eaux assez
voisines de l’équateur, pour qu’ils ne puissent s’approcher
des rivages, ou de la surface des mers, qu’en
réfléchissant un très-grand nombre de rajons lumineux.
Gn n’a rencontré, en effet, de chétôdons vivans
que sous la zone torride , ou à une distance très-
petite des tropiques, soit dans l’ancien /soit dans le
nouveau continent; et voilà pourquoi ces ‘animaux
ne sont connus que depuis là découverte du nouveau
monde et l’arrivée des Portugais dans les grandes
Indes; et néanmoins il n’est presque aucune contrée
où l’on n’ait trouvé des poissons fossiles du des empreintes
de poissons , et où l’on n’ait vu des restes on
des images de quelque espèce de véritable chétodon.
Ce fait, digne de l’attention des géologues, a été particulièrement
vérifié auprès de Vérone pou l’on a découvert,
sous les couches de lave du mont Bolca", des
individus très-bien conservés du chétodon vespérti-
lion et du chétodon teïra, que l’on ne pêche que datas
la mer du Japon, dans celle des grandes Indes, où dans
celle d’Arabie.
NduV avons donc une grande raison dë plus , de
déterminer avec précision les'caraclères distinctifs des
espèces de chétodon. Parcourons ces caractères ; et
exposons ceux que nous n’avons pas décrits dans 1er
tableau générique qui précède cet article.
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Lé bordé 11’a de rayons aiguillonnés qu’à la nageoire
dorsale. Toutes' !ses nageoires' se iërtnin'eht en pointé
très-avancée. LeS thoracinëS sont* de plus eh formé ‘de
faui. Là partie dé la 'dorsàlè iqùi h ei>f soutenue que
par des rajons articulés, est presque entièrement semblable
à cëllë de l’a mis ' paf HHfigurent p'arsë^ dimensions
; fet elle pré'sente'rithage d’une Sérté dè fer dé
lande. Les déaïllès sont grahdfeV. rL’ahuS'eSf>''tfè.s-rân-
proché de la càùtiàlë/Le toùr de's'jéùi Jest ovale, àù
lieu d’être rond. On ne voit qu’un orifice adèlïaqùé
narine. La couleur génériâl'eliè'st jàu’hâtfê ,1 e-t' relevée
par sépt;bu huit bandes tfàtfsversàleS BrUnéS/ét plâ^
cées dë chàpûëcôté sur là' tête , ’lé1 corps, là queue ,
ou HPcaudàlë. Cé sont ces1 batidês'1 trajlsvéi'sàles1' et
des bandes analogues observées sur plusieurs' çhéfo-
dons, qui ont fait donner:,à,!’ces^pdîsSéàiS lé nom"'de
bandoulière.
Le bordé ne parvient ordinairement qu’a la longueur
de deux ou trois décimètres. Il .se plaît, dans la mer
qui baigne.les. Antilles.,,11 vit dajHSiliî&iendriQits pierreux,
et auprès des embouchures des rivières. Il se
nourrit de très-petits poisisods^ ét;Sâi chàîf ësfâgféable
au goût. f ,, 3,40,,,/ a „1 B ;,ï
Le chétodon curaçao tire son pofq de Vis|e de Curaçao
, dont il habite les environs-. Sa tdlair ;est grasse
et de bon goût. Il a de petites1 ëcailléWrsûr là" tête;; les
opercules, la base de la dorsale , de' la caudale, et de
la nageoire de l’anus. La ligne latérale est interrompue;