L’ambasse se trouve dans l’-étang de l’isle de la Réunion
sur le bord duquel on voyoit, du temps de
Commerson, un château nommé Go/. On pêchoit dans
cet étang un grand nombre d’individus de cette espèce.
Leur'longueur étoit presque toujours au-dessous de
deux décimètres ; mais ils étoient cependant très-
recherchés par les habitans de l’isle, qui les prépa-
roient d’une manière analogue à celle dont on prépare
les anchois en Europe, les employoient également à
relever le goût des mets, et les trou voient même d’une
saveur plus agréable et plus appétissante que ces derniers
poissons.
L’ambasse a deux callosités sur la partie antérieure
du palais,, et une tache noire, quelquefois très-foible,
au plus haut de la première dorsale, qui est triangulaire.
Le centropome de roche parvient à des dimensions
plus considérables que Tambasse ; il est souvent long-
de quatre ou cinq décimètres. Il se tient dans les eaux
douces, ou auprès des embouchures des rivières.'
Commerson l’a vu particulièrement dans la ravine du
Gol de l’isle de la Réunion. Sa chair est de très-bon
goût. De petites taches noires sont répandues sur les
opercules ; les écailles qui garnissent le dessous de la
poitrine, ne sont noires qua leur base; une nuance
brune , plus ou moins foncée, est répandue sur les
nageoires et sur la membrane des branchies ; et la
caudale ne présente qu’une légère échancrure.
Le macrodon n’a pas ordinairement trois décimètres
de longueur. Plusieurs dents très-petites sont placées
dans les intervalles qui séparent les grandes dents de
la mâchoire inférieure. La lèvre d’en-haut peut s’étendre
à la volonté de l’animal. Le palais est relevé
par deux bosses, dont la postérieure est hérissée de
petites" dents : on n’en voit pas sur la langue , qui
s’arrondit et s’élargit un peu par-devant. Les yeux sont
très-grands; les écailles larges, et foiblement attachées
à la peau ; les secondes pièces des opercules anguleuses
du côté de la queue ; le péritoine est argenté.
Le centropome doré ne parvient qu’à de petites
dimensions. Il a été vu très-souvent par Commerson,
qui cependant ne lui a jamais trouvé une longueur
égale à deux décimètres.
Le centropome rouge est long de plus de trois décimètres.
Sa saveur est très-agréable au goût, et sa
parure des plus riches : toute sa surface présente un
mélange de rose, de rouge et de doré, relevé par une
très-grande variété de reflets, par un liséré blanc qui
borde une grande partie du contour de la seconde
dorsale, des pectorales , de l’anale et de la caudale,
et par une superbe tache noire placée à l’extrémité
de l’opercule et à la base de chaque pectorale. Les
nuances de ce beau centropome brillent d’autant plus,
que les écailles qui eu réfléchissent l’éclat, oflrent
une grande largeur. La dentelure de ces écailles est
d’ailleurs si forte, que l’on ne peut toucher le poisson
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