sur chaque côté de l’animal, dont la couleur générale
est blanchâtre. On voit des teintes jaunes sur la tête et
sur les nageoires.
Le post se trouve dans la plupart des contrées septentrionales
de l’Europe. 11 y vit dans les rivières et
dans les lacs dont le fond est de sable ou de glaise,
et dont les eaux sont claires et pures. Il est sur-tout
tres-multiplie dans la Prusse. II ne parvient ordinairement
qua la longueur de deux ou trois décimètres;
mais cependant il y a auprès de Prenzlow, des lacs
où on a pris des individus de cette espèce , d’une grandeur
bien supérieure.
Les ennemis dont il est le plus souvent obligé d’éviter
la poursuite, sur-tout lorsqu’il ne présente que
de petites dimensions, sont le brochet, la perche, la
lote, 1 anguille, et les grands oiseaux'd’eau. Il se nourrit
de vers, d’insectes aquatiques, et de poissons très-
jeunes, et par conséquent très-petits. C’est au printemps
quil quitte les lacs pour remonter dans les
rivières, au séjour desquelles il préfère de nouveau
celui des lacs, lorsque l’hiver approche. C’est aussi
dans le printemps qu’il fraie. Il dépose ses oeufs sur
des bancs de sable, ou sur les corps durs qu’il trouve
dans les eaux qu il habite, et il les placé à une profondeur
telle, qu ils ne soient communément ni au-dessus
d un ou deux métrés de profondeur, ni au-dessous de
trois ou quatre. Ces oeufs sont petits et d’un blanc
mêlé de jaune. Bloch en a compté soixante-quinze
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mille six cents dans un ovaire qui ne pesoit pas tout-
à-fait quatre grammes. On a écrit que le post ne
croissoit que lentement; et comme d’ailleurs les individus
de cette espèce sont très-recherchés, on pourvoit
croire que c’est à cause de la lenteur de leur
développement, qu’on n’en trouve que très-rarement
de parvenus à des dimensions et à un poids considérables.
On prend le. post à l’hameçon et au filet, particulièrement
au trémail *. Mais c’est principalement pendant
l’hiver, et par conséquent lorsqu’il est descendu
dans les lacs, qu’on le recherche avec le plus d’avantage.
On le pêche avec beaucoup de succès sous la
croûte glacée de ces lacs d’eau douce. Ou le poursuit
avec d’autant plus de constance et de soin, que sa chair
est tendre, de bon goût, et facile à digérer. Elle
devient même exquise dans certaines eaux; et l’on cite
en Allemagne, comme excellens à manger, les posts
des lacs Go lis et TVandelitz.
Le citojen Noël de Rouen nous écrit que dans la
Seine, dont les pêcheurs nomment le 'post perche gou-
jonnière, parce que sa longueur excède rarement celle
du plus grand goujon , on ne prénd guère cet holo-
centre qu’auprès de l’embouchure de l’Eure, où on
le trouve au milieu de petits barbeaux et de jeunes
cyprins brèmes.
* Voyez uae courte description du trémail à l ’article du gade colin.