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grandeur. Mais celles des spares* consistant dans plusieurs
rangées de dents propres à déchirer une victime
, ou à écraser de dures enveloppes sous lesquelles
leur proie tâche en vain de trouver un abri, paroissent
destinées pour l’attaque plutôt que pour la défense, *3 4 5
Anthias barbier. Bloch3 pl. 3iS.
Labrus totus rubescens , caudâ bifurcâ. Artedi, syn. 54.
O ùyj'ta.ç. Aristot. lib. 6 , cap. 17 ; et lib. 9 , cap. 2 et 3j .
Ici. Ælian. lib. 1 , cap. 4 > lib. 8 , cap. 28 5 et lib. 12 , cap• 47.
Id. Oppian. lib. 1 , p. 10.
Id. A then, lib. 7, p. 282.
Anthias. Ovid. Halieuliconj per Gryphium anno i 537, v . 45.
Id. P lin, lib. 9 , cap. 58.
Premiere espèce cl anthias, nommée barbier. Rondelety première partie|
liv. 6 , chap. 11.
Aothiæ prima species. Gesner,p. 55, 62; et (germ.) i 3.
Anthias primus Rondeletii. Willughby, p. 2i 5.
Id. Raj. p. i 38.
Culesby, Carol. 2 , p. 25, , tab. 25.
3 Lutjanus Ascensionis.
Perça Ascensionis. Linné, édition de Gmelin.
Persègue, perche de l ’isJe de l ’Ascension. Bonnalsrre, planches de
VEncyclopédie méthodique.
Gsbeck3 It. p. 388.
4 Lutjanus stigma.
Perça stigma, Linné, édition de Gmelin.
Persègue stigmate. Daubenton et Haiiy, Encyclopédie méthodique.
Id. Ronna terre, planches de l’Encyclopédie méthodique.
5 Lutjanus striatus.
Perça striata. Linnéj édition de Gmelin.
Persègue striée. Daubent on et Haûy, Encyclopédie méthodique.
Id. Bonnaterre, planches de l ’Encyclopédie méthodique.
pendant que les lutjans, n’ajant ordinairement à la
place de ces instrumens puissans que les piquans de
leurs nageoires et ceux de leurs opercules, ne pouvant
user avec avantage de ces aiguillons que contre
l’ennemi qui les atteint et les saisit, ne semblent armés
que pour se garantir des efforts d’un dangereux adversaire,
arrêter son attaque, et le contraindre à cesser
sa poursuite et ses combats. Les spares provoquent
et les lutjans attendent les habitans des eaux qui leur
font la guerre : tel est du moins le premier appereu
qui se présente, lorsqu’on les compare. On.se presse
d’en conclure que les lutjans sont moins voraces T
moins agités, plus pacifiques, plus sociables que les
spares ; et la philosophie se plaît d’autant plus à embrasser
cette idée de paix , à la produire , à l’embellir,
à la métamorphoser, pour ainsi dire, eu une leçon
heureuse donnée par la Nature elle-même, que les
lutjans montrent presque tous une parure agréable
et riante. Et quel charme secret n’éprouve-t-on pas,
toutes les fois qu’on voit l’image du bon goût, la convenance
dans-les assortimens, l’élégance dans les orne-
mens, et la belle distribution des couleurs éclatantes
ou suaves, réunies avec la douceur des moeurs et la
bonté des habitudes ?
Parmi ces intéressans lutjans , le premier qui s’offre
a nous , et auquel on a donné le nom de virginien,
habite non seulement dans la Virginie, mais dans-
plusieurs autres contrées de l’Amérique septentrionale-..