paroisseni que sous certains aspects, plutôt quà des
couleurs fortement prononcées, elles se fondent d’une
manière très-douce dans le verd doré du dos et des
côtés de l’animal. L’iris est bleu à l’extérieur et jaune
à l’intérieur. Les deux dorsales sont violettes ; et la
première de ces deux nageoires, montre une tache
noire à soft extrémité postérieure.
Les dents qui garnissent les deux mâchoires, sont
petites, mais pointues; d’autres dents sont répandues
sur le palais et autour du gosier; la langue seule est
lisse. On compte deux orifices à chaque narine ; Ton
voit, de chaque côté, auprès de c'es orifices, entre
foeil et le bout du museau, trois ou quatre pores assez
grands, destinés à filtrer une humeur visqueuse. La
première pièce de chaque opercule est dentelée, et
de plus garnie, vers-le bas , de six ou sept aiguillons;
la seconde ou troisième pièce se termine en une sorte
de pointe ou d’apophjse aiguë; et tout l’opercule est
couvert de petites écailles. La partie osseuse de chaque
bran chie présente, dans sa concavité, un double rang
de tubercules presque égaux et semblables les uns
aux autres, excepté ceux de la première, dont les extérieurs
sont aigus et trois ou quatre fois plus longs que
lés. autres. Des écailles dures, dentelées, et fortement
attachées à la peau-, recouvrent le corps et la queue.
L estomac est assez grand; le canal intestinal qui le
s»uit, est deux fois recourbé ; trois appendices ou cæcums
Sont placés un peu au-delà du pylore; la vessie est
cylindrique et composée d’une membrane très-mince;
le foie se partage en deux lobes, dont le gauche est le
plus grand, et entre lesquels 011 distingue une vésicule
du fiel, transparente et jaunâtre. La laite des mâles
est double; mais l’ovaire des femelles n’est composé
que d’un sac membraneux. L’épine dorsale comprend
quarante ou quarante-une vertèbres , et soutient dix-
neuf côtes de chaque côté.
La perche ne parvient guère dans les contrées tempérées,
et particulièrement dans celles que nous habitons,
qu’à la longueur de six-ou sept décimètres, et
elle pèse alors deux kilogrammes, ou à peu près : mais,
dans les pajs plus rapprochés du nord, elle présente des
dimensions bien plus considérables. On en a pêché en
Angleterre , du poids de quatre ou cinq kilogrammes.
On en trouve en Sibérie et dans la Laponie, d’une
grandeur telle, que plusieurs écrivains les ont nommées
monstrueuses. Suivant Bloch, on conserve dans
une église de Laponie une tête de perche de plus de
trois décimètres de longueur ; et l’on peut d autant
plus, d’après ces faits, croire que les eaux des climats
les plus, froids sont celles qui, tout égal d ailleurs,
conviennent le mieux à l’espèce dont nous parlons,
qu’on ne peut pas dire que la-grandeur des perches
du nord de l’Europe, dépende des soins que les Lapons
ou les habitans de la Sibérie se ; sont donnés pour
améliorer les poissons de leur patrie.
Les perches se plaisent beaucoup dans les lacs. Elles