argentée; une bande transversale, large, noire, quelquefois
divisée en deux, passant au-dessus de l’oeil, et
s’étendant depuis les premiers rajons aiguillonnés de
la dorsale jusqu’aux thoracines ; une seconde bande
transversale, de la même couleur, et qui règne depuis
l ’extrémité du plus long rajon de la nageoire du dos,
jusqu’au bout du rajon le plus alongé de l’anale; une
troisième bande noire, terminée par un croissant gris,
et située sur la caudale; tels sont les principaux caractères
que montre le cornu, indépendamment de ceux
qui sont indiqués pour ce chétodon, sur le tableau
de son genre. On le trouve dans les grandes Indes, et,
suivant Commerson , sur les rivages garnis de Coraux
ou de madrépores, de la Nouvelle-France, et de quelques
isles du grand Océan équinoxial. Sa chair est de
bon goût.
Les eaux du Japon nourrissent le tacheté. Son corps
et sa queue sont alongés; ses deux mâchoires également
avancées; ses lèvres fortes ; celle de dessus peut
être un peu étendue,.à la volonté de l’animal. Chaque
opercule n’est composé qqe d’une pièce. La couleur
générale est grise.
Linné a établi un genre particulier de poissons osseux
sous le nom de teuthis. Il l’a placé parmi ses abdominaux
, à la suite des silures ; et il l’a composé'de deux
espèces. Nous crojons devoir supprimer ce genre, dout
la première espèce est un véritable acanthure, ainsi
qu’on le verra dans cette Histoire, et dont la seconde,
q u e l’on a pêchée à Java, n’est que le chétodon tacheté.
On a observé aussi au Japon' et dans les Indes orientales
, le chétodon tache-noire , qui a deux pièces à
chaque opercule, les' écailles du dos argentées et
tachées de jaune, les nageoires jaunâtres, l’extrémité,
de la dorsale et de l’analé et la base de la caudale ,
d’un brun ruarron.
Le soufflet, dont on doit la counoissanee à notre
savant confrère le citojen Broussonnet, se plaît dans
les eaux du grand Océan. La forme remarquable de
son museau doit lui donner des. habitudes analogues
à celles du ckptodoa museau-allongé-, dont nous parlerons
dans un des articles suivans. Sa langue, son palais
et son gosier sont dénués de dents et d’àspérités. Le
dessus dé la tête est brunâtre, et le dessous d’une
couleur de chair argentée; une raie noire et une raie
blanche bordent l'extrémité de la dorsale et de la
nageoire de l’anus, sur laquelle on voit d’ailleurs une
tache noire, et eeillée ; là caudale et les. pectorales! sont
d’un verd de mer relevé par le jaunâtre de la base
dé ces nageoires.
Le cannelé, que le, célèbre Mungo Park a décrit dans
les Actes de là société linnéenw de Londres» et que l’on
a vu à Sumatra, a beaucoup de rapports avec le tacheté.
Chacun de ses opercules est composé de deux pièces;
ses écailles sont très-petites ; et sa chair est agréable
au goût.
Coïnmersou a laissé dans ses manuscrits des dessins