Ses belles couleurs orauge et bleue non seulement se
font ressortir mutuellement d’une manière très-gracieuse
par leurs nuances et par leur distribution, mais
encore sont relevées par le liséré noir des trois bandes
transversales , et par une bordure noire que l’on voit
à l’extrémité de chaque nageoire. L’iris brille de l’éclat
d’un petit rubis.
La tête est un peu épaisse ; le museau arrondi ; la
mâchoire supérieure extensible, et moins avancée que
l’inférieure; la langue courte, dure, et à demi cartilagineuse
; le dos élevé et caréné.
On peut croire, d’après les manuscrits de Commer-
son, que le lutjan auquel nous avons donné le nom de
jaunellipse, et que ce vojageur a Vu près des côtes de
l’Islede France en décembre 1769, est très-rare auprès
de ces rivages, puisque notre naturaliste ne l’y a observé
qu’une fois. Ce poisson est moins petit que le pèrchot;
mais sa longueur ordinaire ne parpît pas aller jusqu’à
deux décimètres. Il a la nageoire du dos et celle de la
queue d’un rouge brillant; les pectorales et les thora-
cines sont d’un rouge pâle; des nuances brunes sont
répandues sur l’anale; des taches noires paroisse.nt sur
la membrane de la partie.de la nageoire du dos qui
n’est soutenue que par des rayons articulés ; une ligne
noire règne au - dessous de la gorge ; et cinq ou six
taches rouges sont placées sur chaque opercule. Les
petites dents qui hérissent chaque mâchoire,sont situées
derrière d’autres dents un peu plus grandes, et séparées
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