L’OSTORHINQUE FLEURIEU*.
L es ostorhiriques ne diffèrent des scares que parce
qu’ils ont deux nageoires sur le dos, au lieu de ne
présenter qu’une seule nageoire dorsale ; et leur museau
, eomposé de deux mâchoires osseuses et très-
avancées , ressemble, comme celui des scares, qp
devant de la bouche des diodons, des ovoïdes, des
tétrodons, des tortues, et même au bec des perroquets.
Ils ire composent encore qu’une espèce, dont nous
publions la description d’après les manuscrits de
Commerson, qui en a dessiné les traits,
J’ai pensé qu’un poisson découvert dans le grand
Océan équinoxial par un habile observateur, et pendant
le fameux voyage de notre Bougainville, devoit
être choisi pour rappeler par sa dénomination spécifique
la reconnoissance de ceux qui s’intéressent aux
progrès des sciences, envers mon célèbre confrère et
ami le C“ Fleurieu, de l’Institut national, pour tous
les ouvrages dont il a enrichi les navigateurs, les géographes
et les naturalistes, et particulièrement pour
la belle nomenclature hydrographique qu’il vient de
publier.
L’ostorhinque que nous examinons, ,a la mâchoire
* Ostorhinchus fleurieu.
inférieure un peu plus avaucée que la supérieure, les
yeux gros, la tête dénuée d’écailles semblables à celles
du dos , les nageoires dorsales et de l’anus assez
courtes, la caudale très-grande, et une bande transversale
d’une couleur vive ou foncée auprès de cette
nageoire de la queue. La ligne latérale n’est pas sensible*.'
HH
* J4 rayon s à la se co n d e d orsale.
8 à ch a q u e p e c to r a le .
9 à la nageoire de l’anus.
i.8 à celle de la queue*
TOME IV. 4