autres individus de cette espèce par les traits suivans:
Le museau est obtus, au lieu detre pointu ; la tète
n’est armée que d’un aiguillon de chaque côté ; les
proportions des rajons de la dorsale et de la nageoire
de l’anus 11e sont pas tout-à-fait semblables à celles
que montre le sogo proprement dit 5 on compte à
l ’anale deux rajons articulés de plus qu’à celle de ce
dernier poisson : les raies longitudinales et jaunes sont
sifoibles, qu’on a de la peine à les appercevoir; quelquefois
même elles disparoissent en entier.
H ne faut pas confondre l’holocentre chani, que Fors-
kael a découvert, qui habite dans la Propontide, et
qui vit particulièrement auprès de Constantinople,
avec le lutjan serran, que les Grecs ont nommé et
nomment encore channo i et sur lequel on trouve des
observations précieuses dans un nouvel ouvrage très-
important du savant naturaliste et célèbre vojageur
le citojen Sonini2.
L’holocentre chani a trois petites raies bleuâtres et
ondulées de chaque côté de la tête ; une tache bleue
et carrée au-dessous de l’oeil; les pectorales, les tho-
racines et l’anale jaunes; la dorsale et la caudale
tachetées de rouge.
C est dans le Danube et dans les rivières qui mêlent
leurs eaux à- celles de ce grand fleuve , qu’on pêche 1
1 Voyez l’Histoire des poissons, du professeur Schneiderj p. 80,
- Voyage çn Grèce et en Turquie, tome I , page 181,
l’holocentre schraitser. Ce poisson parvient à la longueur
de trois ou quatre décimètres. Sa chair est
blanche, ferme, saine, et d’un goût agréable. II se
nourrit de vers, d’insectes, et de très-petits poissons;
il fraie dans le printemps, cherche les eaux limpides,
et perd difficilement la vie. Les inondations du fleuve
ou des rivières qu’il habite, le transportent quelquefois
au-dessus des bords de ces rivières, jusque dans des lacs
assez éloignés, dont le séjour ne paroît pas lui nuire.
Sa tête ni ses opercules ne présentent pas de petites
écailles; la langue est lisse; le palais rude; chaque
mâchoire garnie de petites dents semblables à celles
d’une lime ; l’estomac alongé et membraneux ; le pylore
entouré de trois appendices; le canal intestinal
recourbé deux fois; le foie grand et divisé eu trois
lobes ; la vésicule du fiel pleine d’un fluide jaune et
trèé-amer; l’ovaire simple; la vessie natatoiré;longue
et attachée aux côtes, qui, de chaque côté, sont au
nombre de neuf; et l'épine dorsale composée de trente-
neuf vertèbres.
Le péritoine est argenté ; les oeufs sont jaunes et
de la grosseur d’un grain de millet ; les nageoires
bleuâtres ; la partie antérieure de la dorsale est tachetée
de noir; et de très-petits points noirs sont répandus
sur la tête.
Nous devons faire remarquer comme une preuve de
ce que nous avons dit dans le discours sur la nature
des poissons, au sujet des couleurs de ces animaux,
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