568 HI STOI RE n a t u r e l l e
Brésil, n’influe pas même d’une manière^très-sensible
sur les individus de cette espèce'd’argyréiose vomer.
Leurs formes sont semblables dans 1 bémispbere nord
et dans l’hémisphère austral. Ils sont, et près du pôle
arctique, et près du tropique du capricorne ^également
parés d’une belle couleur'argentine répandue
sur presque toute leur surface ; et rendue plüsagréable
par un beau bleu étendu sur toutes leurs nageoires ;
seulement des reflets d’azur ondulent-au milieu des
teintes d’argent des vomers du Brésil, pendant que
des tons de pourpre distinguent ceux; de la Norvège.
Les uns-et les autres se nourrissent de.crabes et
d’animaux à coquilles ; et comme dis trouvent en très-
grande abondance de ces crustacées et de ces mollusques
sur les rives de. la Norvège, aussi-bien que
sur celles du Brésil, ils vivent avec une égale facilité
dans les mers de ces deux'Contrées, lis y parviennent
à la même longueur, qui est celle de quinze ou seize
centimètres. Leurs muscles sont peu volumineux;
leur chair est de bon goût en Europe et en Amérique;
et leurs habitudes étant semblables dans l’ancien et
dans le nouveau continent, on y emploie les mêmes
procédés pour les pêcher : on lés prend non seulement
au filet, mais encore à l’hameçon.
Au reste, tous les vomers ont la dorsale deux fois
découpée, et i’anale une fois échanerée en forme de
faux; le second rayon de l’anale, et sur-tout le second
et le’ troisième rayons de la nageoire du dos, assez
D È S P O I S S O N S . 569
prolongés pour dépasser les pointes de la caudale; des
thoracines dont la longueur égale celle du corps et de
la queue pris ensemble; des écailles très-difficilement
visibles; la nuque et le dos très-élevés; la mâchoire
inférieure plus longue que celle d’en-haut, et garnie,
comme cette dernière, de dents petites et pointues;
un seul orifice à chaque narine ; et la ligne latérale
très-courbée.
On remarquera aisément les rapports qui lient le
vomer avec la sélène argentée , et d’après lesquels
les habitans du Brésil ont donné le nom vulgaire de
guaperva à ces deux animaux *.
* 7 rayons à la membrane branchiale de 18 à chaque pectorale. l’argyréiose argenté. 196 à laà ncahgaeqouiree tdheo rlaac iqnuee.ue.
TOME IV. 72