violet et de noir; le ventre bleuâtre ; l’anale violette
comme les pectorales et les thoracines, et de plus
rayée de jaune; l’extrémité de la caudale violette; et
la dorsale marbrée de jaune et de violet.
Le zèbre, qu’il ne faut pas confondre avec un ché-
todon du même nom, vit dans le grand Océan équinoxial
, ainsi que dans l’archipel des grandes Indes ;
il a les écailles petites, la langue et le palais lisses,
le gosier entouré de trois osselets hérissés de petites
dents, l’opercule composé de deux pièces, et les thoracines
blanchâtres.
On trouve le noiraud au Brésil, dans la mer d Arabie,
et dans les Indes orientales ; il y croît jusque la
longueur de six ou sept décimètres ; on le pêche au
filet et à l’hameçon ; il se nourrit de petits crabes,
ainsi que d’animaux à coquille; et sa chair est ferme
et agréable au goût.
Son foie est jaune, long et gros; l’estomac, très-
alongé ; le canal intestinal large, très-recourbé, et
composé d’une membrane épaisse; la cavité de 1 abdomen
assez grande pour parvenir jusque vers le
milieu de la nageoire de l’anus; l’ovaire formé par une
sorte de sac unique et courbé; et la vessie natatoire
attachée au dos.
Plusieurs individus de cette espèce n’ont montré
qu’un piquant de chaque côté de la queue:; mais
Hasselquist et quelques autres observateurs en ont
compté deux sur chaque face latérale .de la queue
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d’autres individus. Ce second piquant est peut-être
une marque du sexe, ou un attribut de l’âge ; ou
peut-être faut-il dire que l’aiguillon de chaque côté
de la queue tombe à certaines époques, et ne se
détache quelquefois de la peau de l’animal, que lorsque
le dard qui doit le remplacer est presque entièrement
développé.
Chaque narine n’a qu’un orifice ; les écailles sont
petites ; on apperçoit des nuances blanches ou grises
sur plusieurs nageoires.
On doit remarquer sur l’acanthure voilier, les petites
taches irrégulières et roussâtres du museau, et des
environs de la base des pectorales ; les deux bandes
transversales foncées, les deux bandes plus étroites et
jaunes, et les dix ou onze bandes violettes qui s’étendent
sur chaque côté de l’animal; les taches noires
qui forment trois arcs sur la caudale ; la bordure
blanche de cette nageoire ; et la couleur jaune des
thoracines et des pectorales.
Nous avons déjà dit* que nous ne pouvions pas
admettre le genre theuthis, quoiqu’établi par Linné.
Des deux espèces que l’on avoit inscrites dans ce genre,
la seconde est notre chétodon tacheté; la première est
un véritable acanthure, auquel nous donnons le nom
spécifique de theuthis, pour changer le moins possible
sa dénomination. Lorsque nous avons eu le plaisir de
Article du chétodon tacheté.
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