LE C Y C L O P T È R E SOURIS*.
L e citoyen Noël nous a envoyé une note très-détaillée
sur ce cycloptère. Cet habile observateur a pêché
plusieurs individus de cette espèce dans les parcs de
la digue de l’Eure, auprès du Havre. La souris, que
l’on prend ordinairement pendant l’automne, a un
décimètre de longueur sur vingt-cinq millimètres de
largeur. La tête est plus large que haute. La langue
occupe une grande partie de la gueule. Le palais est
lisse; mais on voit auprès du gosier deux os garnis
de petites dents. Les yeux sont petits et ronds.
L’ouverture de chaque narine est ovale. Une peau
molle recouvre chaque opercule, qui se prolonge vers
la queue en appendice émoussé. Le corps et la queue
sont revêtus d’une peau très-souple. Une petite gouttière,
légèrement creusée , est située sur la nuque. Au
milieu des thoracines, qui sont réunies en disque,
comme sous tous les cycloptères, et frangées à l’extérieur,
on trouve des mamelons plus ou moins nombreux.
La caudale est d’un gris cendré ; les autres naOgeoires
sont brunâtres.
* Cyclopterus musculus.
Souris de mer, par les pêcheurs des environs du Havre-
Le cycloptère souris, qui tire son nom de sa petitesse,
de sa couleur, ou de la rapidité de ses mouve-
mens, se nourrit de petits poissons et de chevrettes,
ou d’autres crustacées très-jeunes *.
* 33 rayons à chaque pectorale du cycloptère souris.
19 à l’anale.
5 à la nageoire de la queue.