A V A N T - P E C H E ROUGE.
P E R S I C A ]\F;PERTA ; foliis eglandulosis ; dentibus niagnis ; flore magno ;
fruclu parvo, subrotumlo, de use pubesceate, ad sole m bplendidè vubix), proecocii
carne tenera rubenle.
PENDANT plus de quinze aiis nous avons cherclic en vain ce pocher
dans les pépinières et jardins de Paris et des environs; les ehefs de lous
ces établisse mens nous disoient le posséder, et quaiid venoit la \érirication,
ce n'éloit jamais lui. Nous avions fini par croire qu'il s'étoit perdu
pendant les lrouMes du commencement de la révolution de 1789, et
nous n'v pensions plus quand, en mai i85o, un amateur éclairé, M.
Charnay, propriétaire et docteur en médecine à S. Ni/ier, près Roamie
(Loire), et qui se trouvoit pour lors à Paris, nous a dit qu'il possédoit
ce pécher. Il en fit venir de suite des fleurs, et éiant retourné cliez lui,
il voulut bien, le 20 juillet suivant, nous adresser une petite boite contenant
des rameaux de ce pêcher chargés de Iruits mûrs.
C'est un pelit arbre à rameaux menus, qui deviennent rouges au
soleil, dit Duliamel; mais ils étoient tous verts dans les échantillons que
nous avons obtenus.
Les feuilles sont étroites, assez longues, très-aiguès, à nervure médiane
sensiblement blanche en dessous, et bordées de grandes dents surdcntées.
Les fleurs se rangent dans la classe des grandes fleurs; mais elles sont
des moins grandes de cette classe; leurs j)étales sont étroits, un peu
tourmentés et de couleur rose; les étamines deviennent beaucoup plus
rouges que les pétales.
Le l'ruil. est petit, arrondi, a^ant environ 54 millim. ( i5 lig.) sur chaque
diamètre, marcpié d'une gouttière profonde, qui s'étend au-delà du sommet,
où il y a ([uclquefois un petit mamelon, selon Duliamel, mais que
nous n'avons pas remai'qué siu* nos échantillons.
É i