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A L B E R G I E R FRANC.
A R M E N I A C A MERA, fructu magnitudinis mcdia; compresso, acidè
dulci, carne subrubro.
L'ALBEBGIER est probablement le type de tous les abricotiers, puisqu'il se
reproduit sans variations très-sensibles, tandis que les autres ne jouissent
que peu ou point de cette faculté. Cependant, tous les albergiers venus de
graine ne donnent pas également de bons fruits : il en est qui en produisent
de si petits et de si peu savoureux qu'ils ne valent pas la peine
d'être cultivés5 d'autres, au contraire, en produisent de gros et succulens,
très-supérieurs à l'abricot commun et à quelques autres espèces
plus ou moins vulgaires ; tel est l'individu qui se trouve aujourd'hui
au Muséum d'histoire naturelle dans l'un des carrés de l'école expérimentale
de M. Tliouin. Il est jeune, et ne fructifie que depuis quatre
ans. On le ï'econnoît pour un albergier à la ténuité de ses bourgeons,
à la petitesse de ses feuilles, qui ne sont ni planes comme celles de
l'abricotier commun, ni creusées en gouttière comme colles de l'abricotier
pêchej elles ont assez souvent des oreillettes à la hase, et leur
pétiole est muni de glandes plus ou moins purpurines.
I^cs fleurs sont plus pclites et s'épanouissent moins bien que dans les autres
espèces. Sur l'individu doni nous venons de parler et qui nous a fourni
l'échantillon de notre dessin, les fruits atteignent jnsqu'à 5o milliinèti-es
(32 lignes) de diamèti^e, prennent un beau jaune dans la maturité, et
lorsque le soleil les frappe, leur peau rougit et se gerce comme l'abricot
pêche. Ils ont la chair rouge, ferme, relevée d'une eau agréablement
vineuse, qui en fait, selon nous, des fruits bien supérieurs à l'abricot
commun. Ils milrissent à la mi-août.