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TRAITE DES AllBllES FRUITIERS.
P È C H E BLONDE.
PER-SlCA O B L O N G A : flore maguo; fioictu maguitudinis inûtlia;, oLloiigo,
flavRsccntc; glaudulis petioloi-um reiiifomiibus.
AYAÎNT remarqué pendant plusieurs années cette pèche sur les niarcliés
de Paris et ne la connoissanl daus auciui jardin, nous nous soiiiiucs
inforiués d'oii elle venoit, et nous apj)rîrnes qu'elle se cultivoil en ])loin
veut dans quelques couuuunes au-delà de Sainl-Gerniain-cn-l>aye : nous
l'y H'ouvâmes en effet, et après ra\oir sui^ie pendant trois ans, nous
reslànies assurés qu'elle constituoit une variété tout-à-fait ignorée des
pépiniéristes, et qu'elle n'étoit jamais entrée dans récole du Jardin des
Plantes, ni dans celle du Luxembourg.
L'«rbrc n'a rien de particulier dans son jiort. Ses bourgeons rougissent
beaucoup.
11 a les feuilles petites, très-gaufrees, lînement dentelées, d'un vert
blond, portées sur des pétioles munis de glandes réniformes et jaunâtres.
Ses fleurs sont grandes et rougissent beaucoup.
Le fruit est de luovcnne grosseur, alongé, souvent bosselé ou d'une
surface inégale, long ordinairement de 54 niillim. (2 pouces), aplati par
les côtés, et le sillon est qucl<|ucfois plus élevé que les lobes,
La ]>eau ne quitte pas la cliair ; elle est légèrement veloutée, un peu
jaune dans l'ombre, et quand le soleil peut l'atteindre, elle se lave et
se pique de rouge clair du coté de cet astre.
I.a chair est blanche, marquée à peine de quelques traits rouges aiqn'ès
du noyau, très-line, mais suiette à devenir pâteuse. Son eau est sucrée,
pas assez vineuse. Le novau est fort gros, long, profondément rustique
et muni d'une pointe au sonnnct.
Mitrit au quinze septembre et quelquefois dès la fni d'août.