se pcrpétuciil par la greffe et les semis. Nous avons ndopté dans le tcrap.s les
principes tic M. Lcliciir, mais nous avons toujours cru qu'il en poussoit les
conséquences trop loin. Tous les pdpinieristcs se sonL élevés contre lui, bien
entendu, puisqu'il conehioit que les dix-neuf vingtièmes de leurs arbres étoient
atteints de maladies incurables.
Pomone frani^oisc. Ce titre indique un plan très-vaste, que les cabales bureaucratiques
du gouvernement de Louis XVIII n'ont pas permis à M. Lelicur
d'exécuter. Il n'en a publié que le premier volume, contenant l'éducation et
la taille du pêcher et de la vigne; et ce volume fait vivement regretter que
l'auteur n'ait pas pu traiter de la même manière les autres genres d'arbres
fruitiers. C'est dans ce volume que sont exposés, pour la première fois, les
principes de la nouvelle école de la taille du pêcher et de la vigne. Les élémens
de ces principes commcnçoient déjà à se répandre dans quelques jardins, mais
ils étoient dispersés, incohérens, inaperçus pour plusieurs : M. Lelicur, en les
réunissant et en y ajoutant de nouvelles et nombreuses observations, en a fait
un corps de doctrine, au-delà duquel il est aujourd'hui inutile de remonter,
si on veut savoir tout ce qu'il faut pour bien conduire et tailler le pêcher et la
vigne. M. Lelicur, plus juste et plus reconnoissant que ne l'a voit été DuJiamcl,
n'a pas omis les noms des jardiniers de la couronne et autres, desquels il avoit
reçu quelques 1 uniières ; son ouvrage est accompagné d'excellentes planches
dessinées d'après nature, qui offrent des modèles obtenus par les principes de
la nouvelle école, qui sont plus productifs et plus parfaits que tout ce que
Ton obtenoit auparavant. Nous le répétons, il est inutile de remonter au-delà
du livre de M. Lelieur, pour apprendre à bien planter, conduire et tailler la
vigne et le pêcher.
17," A. Risso et A. POITEAU, Histoire naturelle des Orangers. Un volume
in-folio, 1818.
Cet ouvrage est le plus complet et le plus consciencieux qui ait jamais été
écrit sur les Orangers. Les premiers chapitres sont consacrés à la recherche de
l'antique célébrité de ces arbres, du lieu de leur origine, de leurs migrations, de
leur arrivée en Europe, etc. Viennent ensuite leur culture, leur multiplication,
les nombreux usages auxquels ils sont propres ou employés. Plus de 200 espèces
ou variétés sont décrites avec soin; loo de ces espèces, peintes d'après nature
et de grandeur naturelle, y sont gravées et imprimées en couleurs avec une rare
perfection, lùifin, nous croyons que cet ouvrage l'emporte de beaucoup sur tout
cc qui a jamais été pul^lic sur les Orangers.
R X T R O D U C T I O N - Ixvij
18.° L, NOISETTE, Manuel complet du jardinier. Quatre volumes in-S.", 1825.
— Jardin fruitier. Deuxième édition, deux volumes in-8.°, avec planches
coloriées, i833.
Le Manuel complet de M. Noisette remplit parfaitement sou titre. Si, depuis
sa publication, quelques pratiques se sont perfectionnées, si quelques nouvelles
ont été inventées, au moins il n'a rien oublié de ce qui étoit bon et utile il
y a dix ans. Toutes les parties du jardinage y sont traitées en main de maître,
et comme les pépinières d'arbres fruitiers ont toujours formé une branche
importante de son commerce, on peut bien croire que le chapitre qui leur
fist consacré ne lo cède en rien aux autres pour la perfection. On doit à
M. Noisette l'introduction d'un assez grand nombre de fruits du plus grand
mérite, et il n'a jamais rien épargné pour enrichir son pays de ce qui avoit
la réputation d'être bon, utile ou agréable. D'ailleurs, sa réputation est depuis
long-temps européenne; et l'amitié qui nous lie à lui depuis plus de quarante
ans, ne nous permet guère de nous étendre ici davantage sur ce que l'horticulture
lui doit pour les progrès qu'il lui a fait faire.
Jardin fruitier. Cette seconde édition contient un volume de texte et un
volume des meilleurs fruits coloriés avec soin. Le texte est composé de la
formation d'une pépinière, de l'éducation de chaque genre d'arbres fruitiers,
de leur taille et de la description d'un grand nombre de fruits.
19.° ROBERT THOMPSON, Catalogue des arbres fruitiers cultivés dans le jardin
de la Société horticulturah de Londres. Un volume in-S.", 2.' édition, 1 831.
Ce catalogue nous semble destiné à réunir un jour les moyens de juger
définitivement tous les fruits cultivés dans les jardins, et à en faire expulser
tous ceux qui paroîtront indignes de la culture. C'est pour arriver à cc jugement
que la Société a réuni et continue de réunir dans son jardin tous les fruits
dont elle entend parler, et qu'elle étudie leur mérite respectif Son catalogue
de i 8 3 i contient 10 amandes, 1400 pommes, 39 abricots, G épinc-vinettes,
219 cerises, 27 châtaignes, 19 groseilles à grappe, 36o groseilles à maquereau,
89 figues, 182 raisins, 5 nèfles, 13 1 melons, 2 pa.stèques, 4 mûres, 3 1 noisettes,
G5 pêches lisses (nectarines), i83 pêches velues, 677 poires, 56 ananas, 274
prunes, 6 coings, 1 1 2 fraises et 9 noix, en tout 390G arbres fruitiers. On
écrit la qualité ou le défaut de chaque fruit, à ujesure qu'il paroît, sa grosseur,
sa couleur et l'époque de sa uiaLuriLé; et quand chacun sera bien apprécié i»
sa juste valeur, la Société publiera sans doute la liste de ce qu'elle aura trouvé
digne d'être conservé, et celle de ce qu'elle croira devoir être réformé. Un tel
travail se scroit rxécutc plus parfaitement en France, pays classique des bons