La peau adhère fortement à la chair, et son duvet épais se détache
aisément par le frottement^ elle est d'un vert très-pâle, qui passe au
jaune très-pâle dans l'ombre, tandis que le côté du soleil se lave du
plus beau rouge.
La chair est blanche, ferme, croquante, mais fondante dans la bouche,
d'un rouge de sang noir auprès du noyau : elle jaunit promptemcnt étant
; à l'air.
Son eau est abondante, sucrée et vineuse.
Le noyau adhère à la chair de toute part. Il est bien gonfle, fort gros
en lui-même; mais il n'est que de moyenne grosseur relativement au
volume du fruit : son sommet est garni d'une pointe longue de deux
lignes, qui se casse très-aisément quand on coupe ou qu'on mange le
fruit.
Ce superbe pavie a besoin de l'espalier le plus cliaud pour mûrir à
Paris avant le lo octobre. H y prend une couleur l'ouge, très-vive,
produit un très-bel effet pendant les quinze jours ou trois semaines
qui précèdent sa maturité, si on peut appeler maturité, l'état dans lequel
nous le cueillons, ou dans lequel il se trouve quand, la chaleur
lui manquant, ia coction de ses sucs ne peut plus se faire. Aussi le
meilleur pavie à Paris est insipide en comparaison de ceux que nous
avons mangés dans l'Agénois et du côté de Toulouse.
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