T R A I T É DES ARBRES FRDITIERS.
A L B E R G I E R DE MONTGAMET.
A R M E N I A C A M O N G A M E T I A , t h i d u magnitudmis meclise,
compresse, acidè d u l c i ; nucleo siibrotundo.
ON préteiidoit du tems de Duhamel que l'albergier de Momgamct ne
réussissoit bien que dans ce village et dans les environs de Tours, où les
albergiers sont très-communs. Nous pensons de même aujourd'hui; car les
arbres que nous cultivons à Paris sous le nom d'albergier de iMontgamet,
ne donnent ordinairement que des fruits assez secs, beaucoup moins
savoureux que ceux de l'albergier de gi-aine dont nous venons de parler;
et qui dans les mauvaises années pour les abricots, comme celle de i 8 i i,
ont l'inconvénient de pourrir par un bout, tandis que l'autre est encore
vert. Nous sommes obligés de renoncer au plaisir de savourer cet abricot
sur les rives de la Seine ; mais nous ne pouvons nous empêcher de gronder
un peu les habitans des bords de la Loire, de ce qu'en nous envoyant leur
abricot, ils en ont gardé la beauté, le suc et le parfum.
Cependant l'arbre que nous cultivons est un véritable albergier; il
est plus fort que le précédent, et ses feuilles, presque toutes auriculées,
sont aussi plus grandes.
Si le fruit acquéroit i Paris toute la perfection dont il est susceptible,
il auroit, selon Duhamel, la chair fort tendre, presque fondante,
d'un jaune très-foncé et rougesître : son eau seroit abondante, d'un goût
vmeux relevé, mêlé d'un peu d'amertume qui ne seroit pas dé.sagréable.
Notre fruit paroit bien avoir des dispositions pour acquérir toutes ces
qualités, mais il ne les a pas. Il mûrit en même tems que le précédent.
/ / / v / y / ' / /' y , •'M/ifmf/mY.