s'élève beaucoup plus que l'autre le long du sillon. La base de ce fruit
n'est pas plus large que le sommet; quand il a de 56 à 64 millimètres
(26 à 28 lig.) de hauteur, sur 64 à 72 millimètres (28 ou 3o lig.) de
diamètre, il est d'une belle grosseur.
Sa peau est forte et se d('iaohe aisément de la chair; elle est d'un
violet gris-cendré très-obscur, et recouverte d'un duvet abondant roussdtre,
qui donne à la pèche le ton et la couleur d'un fruit moisi.
La chair est d'un rouge-violet marbré, plus dense sous la peau
qu'ailleure, blanche ou jaunâtre autour du noyau : cette chair est d'abord
sèche, un peu amcre, comme la pêche de vigne; ensuite elle devient
fondante, mais fade et pâteuse.
Son eau est peu abondante, et n'a aucune saveur.
Le noyau est gros, ovale-arrondi, bien gonflé, fauve, profondément
rustiqué, muni au sommet d'une pointe très-courte; on trouve même
des noyaux qui en sont absolument dénués.
Cette pèche mûrit à Paris du 10 au 20 octobre; elle est moins mauvaise
dans les premiers momens de sa maturité que lorsqu'elle est un
peu avancée ; car elle devient alors d'une fadeur rebutante : on dit
pourtant qu'elle est bonne dans les pays chauds. Plusieurs personnes
nous ont assuré en avoir mangé d'excellentes en Italie, où elle est
très-commune. Duhamel dit qu'on la mange cuite.