TRAITE DES ARBRES FRUITIERS.
M A D E L E I N E A MOYENNE FLEUR.
P E R S I C A S U B C T J R S O î f l A , flore meclio, fruclu magm
compresso, cortice rubroj glandulis peiiolorum nullis.
paululum
D'APRÈS de nouvelles considérations, sollicitées par le besoin de caractériser
les diverses sortes de peches d'une manière plus précise, il devient
nécessaire d'appeler celle-ci Madeleine à moyenne fleur, et non Madeleine
à petite llcur, comme par le passé, puisqu'en effet ses fleurs sont
de la moyenne grandeur. C'est une espèce seulement indiquée par Duhamel,
et que M. Calvel divise en deux sous les n." 18 et 25, ainsi qu'il
paroît avoir divisé aussi la madeleine de Courson en deux sous les n."
11 et 17. Nous la regardons comme l'ime des plus intércssante.s espèces
par sa fertilité, par la beauté et la bonté de ses fruits. On la nomme
aussi Madeleine tardive; mais cette éj)iiliète ne lui convient pas trop,
puisque, toute chose égale, ses premiers fruits mûrissent avec les derniers
de la madeleine de Courson, et que l'une et l'autre sont des
pêches hâtives en comparaison de la majeure partie des autres.
La madeleine à moyenne fleur est un arbre très-fertile et assez vigoureux.
Ses bourgeons sont d'un vert foncé pendant l'été, un peu galeux
lorsqu'ils sont très-vigoureux ; l'automne, ils prennent une teinte de
rouge-violet obscur. Les veux sont petits, souvent triples et roussàtres.
Les feuilles sont très-vertes, légèrement plissées contre la nervure
moyenne, arquée en arrière, assez communément creusées eu gouttière;
longues de i3 à 16 centimètres (5 à 6 po.), bordées de grandes dents
aiguës, la plupart surdentées ; mais nous avons cru remarquer quelquefois
à Montreull que certaines feuilles avoient les dents plus petites et
assez arrondies. Le pétiole est absolument déimé de glandes.
Les fleurs son! de moyenne grandeur, ouvertes en cloche, d'un rouge
très-foncé; leurs pétales sont ovales, concaves, ordinairement sans échan-
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