TRAITE DES ARBRES FRUITIERS.
Les feuilles sont grandes, assez planes, d'un beau vert gai, bordées de
dents très-fines, et dont le pétiole est muni de tj^uelques glandes globuleuses
ordinairement rousses.
La lleur est grande, régulière, plane, large de i5 lignes, d'un rouge
vif quand elle est parfaitement épanouie; ses pétales sont ovales-arrondis,
et les étamines rapprochées en gerbe.
Le fruit est de belle grosseur, assez régulier, arrondi et même un peu
aplati en dessus, marqué d'un léger sillon qui ne dépasse pas le sommet,
où l'on remarque oi'dinaircineut un léger mamelon. La cavité de la
queue est large et peu profonde.
La peau se détache très-facilement de la chair; elle est fine, légèrement
veloutée, d'un jaune pâle dans l'ombre, lavée ou plutôt tachetée de rouge
assez clair du côté du soleil; le reste est tiqueté de points comme sur
la Grosse Mignonne.
La chair est blanche, fine et U'ès-fondante.
L'eau est sucrée, relevée et délicieuse.
Le novau est fort gros, profondément rustiqué, armé d'une pointe
émoussée au sommet; il se détache aisément de la chair, quoiqu'il en
emporte plusieurs petits lambeaux.
Celle bonne pèche mûrit dans la première quinzaine de sej)tembre.
Elle ne nous paroit différer de la Grosse Mignonne qu'en ce (ju'elle est
plus pâle et que son eau est plus relevée et meilleure.
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