TRAITÉ DES ARBRES FRUITIERS,
sur quelques lignes de plus de hauteur, il est d'une belle forme cl d'une
belle grosseur.
La peau, très-duvetée, étant verte, l'est beaucoup moins étant mûre;
elle est forte, quitte bien la chair, se lave d'un rouge vif qui passe au
rouge pourpré du côté du soleil : les bords de ce rouge sont finement
ponctués, même jusque dans l'ombre, où la peau est d'un vert-jaune
tendre.
La chair est blanche, mais fouettée de rouge vif auprès du noyau,
fondante et bien bonne.
Son eau est sucrée, relevée, vineuse.
Le noyau est très-alongé, acuminé, quelquefois assez plat, et quelquefois
bien gonflé ; son amande est amère.
Cette pêche mûrit du i5 au 5o septembre. Sa maturité arrive, pour
ainsi dire, subitement; car souvent elle est encore toute verte au 25
août. Dire qu'elle a quelque rapport avec la madeleine de Courson par
sa vinosité, c'est faire son éloge.