T R A I T É DES A R B R E S F R U r i I E R S.
d'un jaune sale. Le genne est alongé, soyeux, surmonté d'un style
glabre, teiminé par un sligniate hémisphérique.
Le fruit est long de 2 centimetres ( i po.), blanchdire, comprimé,
termine par une petite pointe ; la peau, ou la partie coriace, s'ouvre sur
l'urbre, et laisse voir une coque très-dure, comprimée, marquée sur
les deux faces de sillons anastomoses, peu profonds, applatic et tranchante
sur l'un des bords, terminée par une pointe courte cl piquaiuc.
Cette coque contient une amande un peu amère, qui n'est pas désagréable
à manger. Si elle ctoit plus grosse, et si l'arbre cloit plus fertile,
il mcritci-oii d'être cultivé comme arbre fruitier; mais on ne Ta considéré
jnscfu aujourd'hui cjue comme un arbre d'agrément, propre à tlécorer
les jardins. Il fleurit souveiit des la mi-février : il n'y a pres(jue pas d'année
qu'on ne le voie couvert de neige et de fleurs en même tenis, et c'est
à sa grande précocité que Ion attribue son peu de rappoiH; car iJ est
naturel de penser (pie toutes ses premières fleurs gèlent, et qu'il n'y a
que celles qui éclosent les dernières et quand la saison est adoucie, qui
peuvent donner du fruit.
Il arrive assez souvent qu'un arbre vigoureux conserve une partie de
ses feuilles pendant l'hiver-, mais nous ne croyons pas qu'elles méritent
pour cela l'épitliète de perenne que leur donne Wildenow.
Nous avons observé des individus qui avoient les ims des fleurs beaucoup
plus petites (jue celles que nous venons de décrire, les autres des
feuilles beaucoup plus larges; de sorte qu'il existe au moins trois variétés
de cet arbre.
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