xxvj INTRODUCTION.
Onirc les cavités qui se trouvent naturellement au centre clos vésicules ci
(les vaisseaux, il en existe assez souvent d'autres en dehors de ces organes auxquelles
on reconnoit deux origines différentes : celles de la première ont reçu
le nom de méat, et ne sont autre chose que les inteiTalles qui se trouvent
entre les vésicules et les vaisseaux; celles de la seconde s'appellent lacunes, et
ne sont que l'effet des déchirures et des retraits qui s'opèrent intérieurement
dans le courant de la végétation. Toutes ces cavités naturelles et accidentelles
contiennent ou peuvent contenir de l'eau sdvcu.se, de lair, des sucs propres et
des produits particuliers de la végétation.
ARTICLE II. De la division des végétaux en trois grandes classes, basée
sur leur organisation interne.
Les tubes ou vaisseaux et les cellules sont considérés comme les seuls organes
élémentaires des végétaux. Ils se développent à des places déterminées et
invariables dans chaque espèce de plante, et par leurs diverses conabinaisons
donnent aux végétaux les formes et les caractères extérieurs que nous leur
vojons. L'examen du tissu végétal offre d'abord aux yeux de l'observateur
trois grandes modifications, qui divisent naturellement tous les végétaux en
trois classes, que les botanistes avoient déjà reconnues par les seules formes
extérieures des plantes, et auxquelles ils avoient donné les noms (Sacotylédons,
vionocotjlédons et dicotylédons, avant que les anatomistes vinssent leur faire
connoître l'organisation interne de ces êtres. Nous allons exposer successivement
les caractères de chacune de ces trois <
ARTICLE III. Les Acotylédons.
Les acotylédons, ou plantes acotylédones, ont été nommés ainsi de ce que
l'embryon, ou corps reproducteur de leurs séminulcs, n'offre aucune trace do
ces petites feuilles latérales, appelées depuis long-temps cotylédons, et que l'on
propose aujourd'hui d'appeler protophylles. Ainsi, plante acotylédone signifie
plante dont la jeune pousse, la plume ou la plumule, manque du cotylédon
ou des cotylédons dont sont munis les embryons dans les classes suivantes.
Cependant nous ne devons pas dissimuler que la classe des acotylédons est peu
naturelle, et qu'elle subira nécessairement des divisions, quand toutes les plantes
qu'on y range seront mieux connues.
ARTICLE IV. Les Monocotylédons.
Cette classe, infiniment plus naturelle que la précédente, comprend les plantes
dont la graine n'a qu'un seul cotylédon. Les botanistes sont bien d'accord sur
ce point; mais ils ne s'entendent pas encore sur ce qui est le cotylédon dans
les graminées et dans quelques autres plantes. Nous ne nous arrêterons pas à
discuter l'objet de leur division; nous remarquerons seulement en passant que
cette division ne fait honneur ni à leur sagacité ni à leur c.sprit. Quant aux
anatomistes, ils sont parfaitement d'accord sur l'organisation des plantes de
cette classe. Elles sont toutes composées d'un tissu cellulaire, dans lequel sont
disséminés çà et là des faisceaux de tubes ligneux, qui se font reconnoître à
leur opacité, et au centre desquels se trouve une trachée. Ces plantes n'ont pas
d'écorce dans toute la force du terme; la plupart même n'ont pas de centre
médullaire, cest-à-dire, qu'elles ont les faisceaux de tubes dont nous venons
de parler, distribués dans toute l'épaisseur de la tige. Cependant on y trouve
aussi quelques joncs, quelques souchets, beaucoup de graminées, qui ont à
leur centre un véritable canal rempli de moelle ou tissu cellulaire, dans lequel
on ne découvre aucun tube ligneux. Cette moelle se détruit entièrement dans
plusieurs espèces, et il en résulte une grande lacune, comme dans le bambou,
les graminées, etc.
Les faisceaux de tubes paroisscnt aux yeux nus de simples fibres; les plus
durs et les plus forts, et par conséquent les plus anciens, sont toujours les
plus extérieurs, de sorte que dans les monocotylédons le coeur du bois n'a
pas ordinairement de solidité, ou en a beaucoup moins que l'extérieur. C'est
pourquoi on fait d'excellentes planches avec la croûte des palmiers, tandi.s que
leur intérieur n'est propre à rien.
Daubenton avoit dit, et plusieurs botanistes avoient cru comme lui, que les
plantes monocotylédoncs ne croissoient qu'en longueur et point en épaisseur;
mais l'expérience a démontré qu'elles croissent aussi en épaisseur, et que la
dureté de leurs fibres extérieures n'empèchoit pas leur excentricité pour faire
place aux productions de tissu cellulaire et de fibres qui s'accumulent dans
l'intérieur. Seulement il est constaté que les monocotylédons croissent beaucoup
moins en épaisseur que la plupart des dicotylédons.
ARTICLE V. Les Dicotylédons.
Les végétaux de cette classe ont un embryon à deux cotylédons, une écorce
distincte du bois, un canal médullaire, des cellules, des trachées, des tubes
fibreux dirigés de la base au sommet ou du sommet à la base. Mais une partie
des cellules forme des rayons dirigea du centre à la circonférence; c'est ce dernier
caractère qu'a généralisé M. Desfontaines dans les dicotylédons, et qu'il a
démontré ne pas exister dans les monocotylédons. Il y a cependant quelques
exceptions à cette loi, telles que plusieurs lianes de la famille des légumineuses,
qui n'ont pas de rayons dits médullaires. M. Mirbel n'en reconnoît pas non
plus dans YEupliorhia characias et dans quelques apocinées. L'analogie force
h