tle notre ouvrage, comme une partie inhércnlo a sa perfection.
Nous commençons par l'exposition fie l'organisation végétale,
d'où nous passons à la nutrition, à l'accroissement,
aux sécrétions, à la fécondation, enfin au dépérissement
et à la mort. Après avoir démontré tout ce qui tient à
la vie des plantes on général, iious nous resserrons dans
les bornes île notre sujet, et nous tâchons d'élianclier le
plan de l'iilstoire des arbres fruitiers, en rappelant les
auteurs qui ont le plus contribué à leur perfection et à
leur multiplication; en fixant les diverses époques où l'on
obtint telle ou telle espèce, et en indiquant si elle est iille
du hasard ou de l'industrie. Personne, que nous sachions,
ne s'étoit, avant nous, occupé particulièrement de ce
chapitre qui est susceptible d'une très-grande étendue,
et qui exigeroit d'innombrables recherches auxquelles il
ne nous a pas été possible de nous livrer. Nous ne nous
dissimulons pas combien il laisse à desirer; mais une grande
partie des faits (^ui doivent le composer n'étant connus que
par tradiLÎoii, on conçoit qu'il faut un tems considérable
pour les rassembler. Dans le suivant, nous exposons les
procédés employés pour obtenir de nouvelles espèces. Nous
nous occupons ensuite des diverses sortes de greffes et
de leur théorie, du choix et des qualités des terres, des
conditions nécessaires pour planter avec succès. Enfin
notre dernier chapitre est consacré à la taille des arbres,
et aux moyens de leur conserver la santé et la fertilité.
Tel est le plan que nous avons suivi dans cette partie de
notre ouvrage. Chaque article y est traité avec concision:
mais nous avons tâché de ne rien omettre d'essentiel.
Notre intention a été d'y réunir tout ce qu'il est intéressant
de savoir en physique végétale et en culture, et de dispenser
les personnes qui le posséderont, de recourir à tout
autre, si elles desirent connoître ce c[ue la science des arbres
offre de plus curieux et de plus utile.
Duhamel a le premier introduit dans la description des
arbres fruitiers, la manière méthodique des botanistes,
qui réunit la clarté, la précision à la facilité. Nous avons
adopté cette manière, ne croyant pas qu'on pût en trouver
une meilleure pour le sujet que nous traitons. Quoique
personne ne connoisse mieux que nous la vérité des descriptions
de Duhamel; quoique nous soyons convaincus
qu'aucun écrivain ne mérite mieux la confiance de ses
lecteurs, nous nous sommes cependant fait une loi inviolable
de ne décrire ni de peindre aucun objet sans l'avoir
sous les yeux ; et quand la nature ou l'expérience nous
force à n'être pas du sentiment de notre auteur, nous ne
prétendons pas néanmoins avoir mieux vu cjue lui : mais
nous nous rappelons que la nature varie sans cesse les
formes de ses productions, et que c'est sur-tout dans les
végétaux qu'elle fait les plus grands écarts.
Si nous n'avons fait qu'augmenter le nombre <les descriptions
, sans pouvoir rien ajouter à leur perfection ,
au moins nous pouvons avancer que les figures qui les
enrichissent sont non-seulement beaucoup plus parfaites et
plus complettes que celles de Duhamel, mais encore bien
au-dessus de tout ce qui a jamais été fait sur les fruits.
Persuadés que Je langage, dans son état actuel, ne peut