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T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
courtes que les pdtales, disposées sur deux rangs, cl dont les filetsconvergens
à la base et divergens au soimnet, sonl terminés par des aiillicres
brunes, vacillantes, ovales-arrondies et bilocnlaircs. Elles entourent luj
ovaire soyeux, à deux ovules, sunnonté <run st}'lo plus court <|uelles.
Le fruit est une des plus liolles porches : il est bien arrondi, divisé en
deux lobes par un sillon qui l'entoure pres(|ue en entier, et l'un des lobes
est souvent plua élevé que l'autre. On remai-ciue au sommet im très-petit
mamelon logé au centre d'un enfoncement assez grand, et à la base une
cavité large et profonde dans laquelle s'insère la queue qui est ordinairement
si courte, que la branche fait souvent xme impression nuisible
sur le fruit. Quant à la grosseur de ce lruit,clle varie nécessairement :
Duhamel lui assigne 5 à 0> centimètres ( 3 po. à 2 po. î ) de diamètre;
nous lui vovons le plus souvent 8 centiTuètres ( 5 po. ) , et M. Girard ainé,
habile cultivateur à Montrcuil, nous assure qu'il en cueille souvent chez
lui qui ont jusqu'à 07 centimètres ( i 4 po. ) , ce ([ui donne 10 ceniimètres
( 2 po. 8 lig. ) de circonférence.
Sa peau, fine et couverte d'un duvet très-dclié, se détache aisément de
la chair : elle est d'un fond vert clair, tirant sur le jaune dans l'ombre,
tiquetée partout de nombreux petits points rouges, et lavée, du côte du
soleil, de rouge foncé et métne brun dans l'cndi'oit le plus frappé des rayons
de cet astre.
La chairestblanciie, fine,fondante,succulente^ les parties quieniourent
le noyau sont marbrées de rose vif ^ et en examinant avec attention les autres
parties, on appercoit, dit Duhamel, <;à et là des points verts tirant sur le jaune.
Son eau est abondante, sucrée, relevée, vineuse, un peu aigrelette dans
les terres froides.
Le noyau est gros, profondément alvéolé, et les alvéoles sont d'un rouge
violet dans le fond : de petits lambeaux de chair y restent ordinairement
attachés.
Cette excellente pèche mûrit à Montrcuil vers le 20 août. 11 est probable
que Duhamel a fait sa description dans un pays ])lus froid que
celui-ci, car il en fixe la maturité à la mi-seplemi)re au plutôt.