P É C H E R A FLEURS DOUBLES.
P E R S I C A D U P L E X , flore magno, semipleac
VOICI sans contredit le plus bel arbre du printems, et sa beauté n'est
pas stérile, comme celle de ces végétaux étrangers qu'on lui prérère et
que l'on plante avec profusion dans les bosquets. Le pêcher à Heurs
doubles les efiace tous par le nombre, la durée et l'éclat de ses fleurs
au mois de mai; et l'automne, au lieu de fruits et de graines insignifiantes
que rapportent ces arbres étrangers, il se charge de pêches suaves
- et suc(-ulcntcs. Il devient moins grand que la plupart de nos autres pêchers,
et ne forme qu'un arbrisseau en plein vent : ses bourgeons sont
gros, courts et fort rouges du côté du soleil.
Il a les feuilles sensiblement gaufrées, longues et aiguës, assez ouvertes
en espalier^ mais en gouttière, et ayant souvent les bords roulés en dc<lans,
en plein vent, et alors ordinairement lavées de rouge sur les bords.
Elles ont les dents petites et terminées en pointe divergente. Leur pétiole
est court, canaliculé, muni de glandes réniformes assez grosses et nombreuses.
Les fleurs sont d'une jolie couleur rose, semidoubles, larges de 34 à
45 millimètres ( i5 à 20 lig.); elles ont la forme de petites renoncules,
conservent au centre presque autant d'étaniines que les Heurs simples,
et, de plus, ont souvent de deux à «juati-e pistils.
Il noue quel([uefois deux, trois ou quatre fruits dans la mênie Heur;
mais il en vient rarement plus de deux à bien ; d'ordinaire il n'en reste
même qu'un, qui alors est bien arrondi, assez velouté, un peu aplati
en dessus où l'on remarque quelquefois un pcdt iiiaïuelon : le sillon
est peu prononcé et la cavité de la queue peu profonde : ce fruit a en