P A V I E MADELEINE. DUH.
P E R S I C A H E T E R O C L I T A , flore inagno, pallido; fructu subrotundo,
depresso, pallido, Iiinc sublutescente, inde dilutè rubi'o; carne d u r a , n u c k o adhoerente.
IVous préférons le nom de Pavie madeleine à celui de Pavie blanc,
donné également à cette pêche, parce que le mot Madeleine, lorsqu'il
est question de pêche, porte avec lui l'idée d'un arbre dont les feuilles
sont profondément dentées et dont les pétioles sont absolument dénués
de glandes. Or, ces deux caractères se trouvant sur l'arbre que nous
décrivons ici, quoique son fruit ne ressemble en rien aux madeleines,
nous croyons plus raisonnable d'employer un nom qui indique ou rappelle
des caractères, que d'en perpétuer un qui porte en lui - même
une idée fausse ; car le pavie en question, quoique moins coloré que
plusieurs autres, est loin d'être blanc.
L'arbre qui le porte est de moyenne force, et développe peu de gourmands
lorsqu'il est bien gouverne. Il a les bourgeons d'un vert assez
foncé et légèrement teints de rouge du côté du soleil. Duhamel observe
qu'ils ont la moelle blanche, tandis que ceux de la madeleine blanche
l'ont rousse en tirant sur le noir.
Les feuilles sont grandes, d'un vert foncé, un peu ondulées, point
plissées contre la nervure intermédiaire, bordées de dents aiguës, les
unes simples, les autres surdentées, toutes plus grandes que celles des
pavies, mais un peu moins grandes que celles des véritables madeleines j
elles ont le pétiole gros, court, canaliculé et dénué de glandes. Les stipules
tombent de très-bonne heure.
La fleur est grande, bien ouverte, de couleur de chair assez foncée
au centre, mais très-piîle sur les bords : ses pétales sont en coeur, portés