s'insèrent auflî au bprd externe du fléchiffeur du
pouce.
3. Le mufcle court - fléchiffeur du pouce eft
compofé de deux portions parallèles , placées le
long du premier os du métatarfe. L^ portion
interne eft la plus longue & la plus grêle j ce
mufcle s'attache aux deux côtés de la première
phalange.
'4. L ’abduéfceur du pouce eft un petit mufcle
triangulaire, lîtué entre le fécond os du métatarfe
& la partie interne de la tête de la première
phalange du pouce , à laquelle il s'insère. II y a
un mufcle femblable dans la main de l'homme 5 il
rapproche le pouce des autres doigts.
5. Le mufcle court-adduétêur du pouce a une
forme pyramidale : il. s’attache poftérieurement
à la partie interne du calcanéum 5 il diminue de
volume & devient tendineux dans le bord interne
du pied. Son infertion antérieure fe fait à la partie
interne de la bafe de la première phalange du gros
orteil.
6 . Le petit doigt a auffi un mufcle court-
fléchifteur, qui eft compofé de deux portions.
L a portion interne eft très-oblique 3 elle opère
fortement l'adduétion de ce doigt.
' 7. L ’abdti&eur du petit doigt eft un mufcle compofé
d’une portion charnue , de forme pyramidale
, & d'une portion tendineufe très-longue
& très-grêle. C e mufcle s'étend depuis le calcanéum
jufqu'à la partie externe de . la bafe de
la . première phalange du petit doigt.
8. Les mufcles inter-offeux du pied n’ont rien de
particulier.
Il n'y a point-de mufcle oppofant.
L e mufcle tranfverfe des têtes des orteils
manque également. ( V . D .
N°. 22 f. P a r ticu la r ité s relative s a la marche.
Le pithèque marche fur fes deux pieds .(B u t fo n .)
Ceux que j’ai eu occafîon de voir _, marchoient
à quatre pieds pour le moins aufli fouvent qu’à
deux. ( V . D . )
Les détails contenus dans cette myologie * que
l’on a v o it, fans doute 3 trop négligée , prouvent
que le linge eft pourvu , dans quelques régions ,
d'un plus grand nombre de mufcles que l’homme.
La main 8c le pied, qu’on doit confîdérer comme une
efpèce de main , le vifage , le col 8c les environs
des clavicules , font les parties dont les mufcles
offrent les différences les plus frappantes , & ces
parties font précifément celles qui doivent être
les organes des mouvemens les plus déliés. Considérée
fous ce point de vu e , l'étude de la myolo
g is n’eft pas auflî ingrate que pkifeurs l’ont
avancé. ( V . D . )
F O N C T I O N T R O I S I È M E
C i r c u l a t i o n *
S e c t i o n p r e m i è r e .
xî. 8 | 254^ ^3S > Mô > 2 3 7 ,2 3 8 ,2 3 « ? , 240 ;
241 > Z4 z 9 247 j 248 , 1 6 j 3 269 , 170 , 171 ,
2/2 3 273 > 2-74 » &c. Le péricarde & le coeur en g énéral.
; Dans le pithèque mâle que j’ai difféqué ,
le péricarde & le coeur reffembloient beaucoup
à ces mêmes organes confédérés dans l'homme ;
ils n'en différoient en rien pour la forme & pour
la pofition.
Le péricarde n'adhéroit au centre nerveux du
diaphragme que par un tiffu cellulaire très-lâche.
L'inclinaifon de la pointe du coeur fur le fter-
num étoic à-peu-près au même degré que dans
l'homme.
Dans l'individu femelle-, le péricarde étoit
à-peu-près placé comme dans l’homme. Sa bafe
répondoit au centre nerveux du diaphragme ,
mais il y avoir cela de particulier * qu'il n'adhé-
roit que très-lâchement à ce centre nerveux , de
forte qu’il m'a été très-facile de l'enlever & de
le détacher tout-à-fait. Cette forme du péricarde
diffère beaucoup de celle de la plupart des
quadrupèdes , dans lefquels il adhère communément
par une forte de pointe ou d'appendice au
fternum.
Le coeur étoit à-peu-près pofé obliquement
comme dans l’homme. Sa pointe répondoit 3
la cinquième des vraies côtes du côté gauche.
Il n'étoit point pyramidal comme dans les quadrupèdes
5 mais à-peu-près triangulaire 3 ayant
fes angles tronqués ou arrondis. On diftinguoit
très-bien à l'extérieur le ventricule gauche du
ventricule droit. Vers la pointe du coeur il y
avoit une légère échancrure y répondant à l'intervalle
qui féparoit les deux extrémités des ventricules.
Sa face inférieure, en fuppofant l'animal
debout,. étoit oblique „ & répondoit affez bien
au plan oblique du centre nerveux du diaphragme.
C e coeur a v o it, depuis fa bafe jufqu’à la pointe
du ventricule gauche, un pouce fîx lignes , &
dans fa plus’ grande largeur, vers la bafe , un
pouce une ligne & demie.
II avoit beaucoup de fermeté, & il étoit très-
rnufctileux.
Les oreillettes n’ont rien préfenté de particulier.
La valvule d’euftache étoit à peine fenfîble. Le
trou botal étoit fermé.— Le finus des veines
coronaires étoit très-grand. Le feptum du coeur
avoit trois lignes & un quart d’épaiffeur , ce qui
eft très-confidérable. L'épaiffeur de la parois du
ventricule gauche étoit à- peu-près de trois lignes.
Quant aux colonnes charnues du coeur 8c aux
yalvule§ i
valvules, la ftru&ure étoit, comme dans l'homme.
Les valvules en forme de panier de pigeon de
l'artère aorte, avec le petit point dur qui fe trouve
au milieu de leur bord , étoient auffi comme dans
l'homme. L ’origine des artères coronaires pa-
roiffoit être placée de manière que la valvule ne
pouvoitles recouvrir.— Ces mêmes valvules fe
trouvoient très-bien difpofées dans l’artère pulmonaire
5 il y avoit auffi, vers le milieu du bord
de ces valvules , un .périt renflement?, mais qui
avoit beaucoup moins de confiftanee que celui
de ces mêmes valvules dans l’aorte.
F O N C T I O N Q U A T R I È M E .
S e n s i b i l i t é •
S e c t i o n p r e m i è r e .
yj7- L e cerveau en général. En général le cerveau
du pithèque reffemble beaucoup à celui
de l’homme. Il fe prolonge en devant & il eft
moins arrondi vers cette région.
- 560. L a dure-mère, La dure-mère eft mince
& tranfparente.
f 6 i . S e s replis , la f a u x du cerveau. La faux
a peu de profondeur.
569. Le s lobes du cerveau. On trouve dans la
bafe du cerveau des circonvolutions fymmétriques,
& femblables aux lobes moyens-du cerveau de
l'homme.
y71. L e s circonvolutions. Les circonvolutions
font plus larges, plus fymmétriques 8c moins nombre
u fes que dans l’homme. Vers la région pofté-
rieure des hémifphères , c’eft-à-dire dans la partie
qui répond aux foffes occipitales fupérieures ,4}
a’y a point de circonvolutions. !
572. L e corps ca lleux , & fo n rapké. Le
corps calleux étoit étroit en devant & large en
arrière; il reffèmbloit, pour ainft dire, à un triangle
allongé. Le raphé fe portoit un peu plus d’un
côté que de l ’autre. La voûte formée par le
corps calleux étoit très-marquée & très-arrondie.
J74. L e feptum-lucidum. Le feptum-Iucidum
étoit épais. Sa partie moyenne on blanche avoit
fur-tout beaucoup d’épaiffeur , & on remarquoit
de chaque côté une portion de fubftance grife.
y75. L a v o û te à tro is p ilie r s , ou triangle médullaire.
La voûte à trois piliers étoit très-
arquée très-mince. Cette voûte , étant coupée
en devant & renverfée en arrière, faifoit
Syffi. anatom, des A n im a u x . T om . I I .
voiries reliefs appellés du nom de lyre dans fa face
inférieure, poftérieure 8c moyenne.
576. L e corps b o r d é , où la bandelette de l 'h y -
pocampe. Le bord interne de la corne d’ammon
étoit occupé par le corps bordé , qui venoit de
la voûte à trois piliers , comme dans l'homme.
Cette bandelette étoit très-petite.
^77. L a corne d'ammon , ou le grand kypocampe.
La corne d’ammon étoit plus groffe que dans
l’homme > elle étoit moins oblique dans fa marche,
& s’enfonçoit plus verticalement. Au-deffous
du corps bordé étoit la portion cendrée de cette
corne , qui dans l’homme eft gaudronnée ; ici
elle étoit plane , droite, prefque fans gaudrons :
cette partie cendrée ou grife de la corne fe v oyoit,
comme dans l'homme , fous les piliers pofté-
rieurs de la voûte 3 c’eft-là où fe trouve fon
origine, tandis que dans le cheval, Je boe u f ,
le chien, cette partie grife naît d’ une tête arrondie
placée fur les çouches optiques , & qui fe
montre dès ,qu’on fouleve la voûte à trois
piliers en devant.
579. L e s couches optiques. Les couches optiques'étoient
réunies par une lame épaiffe de
fubftance grife. Cette téunion étoit entière 3 on
la voyoit au deffous du plexus choroïde de la
glande pinéale. 11 y avoit fur la partie antérieure
ou fupérieure des couches optiques de petits
tubercules, ébauchés.
y 81. L e t sn ia fem i - c ir c u la i s . Le taenia-1e mi-
cicularis étoit très-étroit, applatti, 8c à peine
détaché de la couche optique.
582. L e s ventricules la térau x. Les ventricules
latéraux étoient très-étroits. En écartant la portion
triangulaire antérieure du feptum-lucidum de la
région du corps ftrié qui lui correfpondoit , on
appercevoit les communications très-étroites du
troifième ventricule avec les ventricules latéraux.
^83. L e s ca vités d ig ita le s II y avoit un pro-
ceffué, ou cavité ancyroïde, étroit, long & aigu :
je n’y ai point vu le relief appellé ergot.
^84. L e s p le x u s choroïdes des v entricules latérau x.
Le plexus choroïde étoit très mince fur les cornes
d’ammon.
^87. L e plexus choroïde de la glande p inéale , ou
du troifième ventricule. Le plexus choroïde de la
glande pinéale étoit très-mince.
^88- L e s pédoncules de la glande p inéale . Les
pédoncules de la. glande pinéale étoient plus larges
en arrière 8c plus maflifs que ceux de l’homme >