
rieu,re j Tautre poft#rieure, fur laquelle une petite
cavité eft fiiionnée du haut vers ^intérieur fur
laquelle repofe le conduit auditif externe : cette
apophyfe fe trouve dans tous les quadrupèdes ,
elle exifte pareillement dans l ’homme , & ne
diffère que parce quelle n’eft pas auflî confidé-
rable. Je poffède cependant dans ma collection
un crâne d’homme dans lequel cette apophyfe
eft affez fenfible , 8c je m’étonne que l’on n’en
ait fait mention dans aucun ouvrage d’oftéologie 5
je crois que le principal avantage de cette apophyfe
, confifte à fervir dans la cavité glénoïdale à
fixer le ligament capfulaire & à fournir une bafe
à l’apophyfe condyloïde ; en général elle augmente
la force de la mâchoire inférieure en
lui foiirniffant des points d’appuis , & l’on peut
remarquer qu’elle fe trouvent dans tous les qua- ;
drupèdes deftinés à mâcher des corps durs $ I
ja i cherché adonner un nom à cette éminence
& je l’ai appelle apophyfe glénoïdale. Cette dé-
Hprnination , que je tire de fon ufage & de fa
foliation , me paroît celle que l’on doit préférer.
' Enfin l’on remarque aux deux côtés extérieurs
dp là'partie écailleufe, dans la partie où elle fe réunit’
à la partie pierreufe la feiffure de glafer par
laquelle paffent une veine & une artère tympa-
niqu'è , la corde du tympan, 8c le iaxateur du
tympan.
. 2, La partie pierreufe, ou le rocher, eft'une
portion fort dure de l’os temporal/ formant une
partie de la bafe du crâne. Elle a la forme d’une
pyramide trilatérale, qui fe dirige obliquement
de la partie poftérieure 8c fupérieure vers l’antérieure
& l’intérieure. Dans le foetus, elle forme
un os particulier, & ce n’eft qu’après la naif-
fanc'e de l’enfant qu’elle fe réunit au temporal.
Cette partie eft fituée dans 1 homme plus horizontalement,
c’eft-à-dire, plus obliquement de
la partie,.poftérieure, & inférieure , vers la partie
fupérieure 8c intérieure que dans les linges.
Cette portion du crâne eft la plus intéreffante
de toutes les parties -ôffeufes qui le compofent
puifqu'elle conftitue l’organe de l’ouïe. C e t os
eft le plus dur de tous ceux du crâne. On peut
le divifer en trois faces & trois bords pour faciliter
fa defeription.
On remarque d ’abord fur la face extérieure,
lé conduit auditif externe, ce conduit forme à
fon entrée une bordure élevée, circulaire & échang
é e fupérieurement. Il va enfuite en fe détournant
en bas & fur le cô té , & acquiert in-
fenfiblement la forme d’ un canal qui eft recouvert
par la partie écailleufe, & qui fert particulièrement
à'protéger la membrane du tympan
contré râ&iqft des corps extérieurs.
L’ouvérturé' extérieure de ce canal eft plus
étroite & plus arrondie dans les linges que dans
l ’homme. M. Meyer dit que le conduit auditif
n’y eft pas aufli long que dans le murkas, que
^dans le chien. J ’ai fait la mèmè obfervation dans
une autre efpèce de linge 5le conduit fe rédui-
foit à un limpie anneau offeux, (annulus membranæ
tympani^)-quoique mon obfervation ait été ftiite
fur la tête d’un individu adulte.
Toute la furface externe de la partie pieiv
reufe, eft en général moins inégale 8c plus arrondie
• dans les linges que dans l’homme. Le
trou ftilo-maftoïdien, ou l’ouverture externe de
1 aqueduc de fallope, y eft fur - tout remarquable
5 cette ouverture devoit bien plutôt y prendre
le nom de trou petro-maftoïdien, puifque dans
la plupart des linges il exilîe à peine la trace
d’une apophyfe ftiloïde. M. Meyer a dit dans
fes recréations ( angenekmen und aut ^lichett ç e i-
vertreibe. p. 18. / » L ’apophyfe ftiloïde exifte éga-
33 lement dans les linges, elle n’eft point placée
33 comme dans l’homme derrière le conduit auditif
» externe, mais au-devant de lui derrière la cavité
33 glénçidale, elle eft forte & épaiffe & paroît for-
* mer un point d’appui folide pour l’articulation
de. la mâchoire^ inférieure. M. Meyer fe
trompe évidemment , & chacun peut fe convaincre
qu’il a confondu ici avec l’apophyfe fti-
loïde‘, celle que j’ai décrit ailleurs fous, le nom
d apophyfe glénoïdale qui diffère beaucoup de
la première par fes ufages.
Immédiatement derrière la légère éminence
qui^fupplée à l’apophyfe ftiloïde, l’on- voit une
légère excavation ou un enfoncebent qui fe dirige
vers^la face externe de l’os , & mérite à
peine d’être indiqué, comme une cavité ; dans
l’homme elle eft très- confidérable, & fert à former
en partie le trou jugulaire ou déchiré, qui
livre pairage à la veine jugulaire, au nerf grand
fymparique & à l ’épineux récurrent ( fp in a lis
recurrens ) $ de forte que dans le linge ce trom
eft très-petit & ne forme qu’un canal oblone
& étroit. - 6
. Un peu plus fur le devant, & quelquefois vers
la partie moyenne fur la.même fa ce , on trouve
l'ouverture extérieure du canal carotidien, par le quel
paffent l’artère carotide cerebrale & le nerf
inter-coftal. Cette ouverture eft très-grande dans
les hommes avec- un bord très-aigu j dans les
linges elle eft plus petite, circulaire , & fon
bord eft plus épais $ elle n’eft point1 ouverte fur
I le devant, mais dirigée en haut 8c conféquem-
ment la courbure totale du canal forme un angle
plus aigu que dans l’homme.
3. La partie mammillaire ou maftoïde; Cette
partie a reçu fon nom de la rellemblance qu’elle
a dans l’homme & dans quelques autres animaux
avec un mammelon $ elle fert particulièrement
à l’attache du mufcle cleïdo-maftoïdien :
de-là vient qu’elb eft très-éminente & très-
confidérable dans l’homme, qui doit faire des
mains , un exercice qui exige beaucoup f plus
de force.- Dans le linge , cette apophyfe n’exifte.
point abfolument ; on appttçmt a fa P^ce une
eminence peu confiderable, unie, etendue & arrondie
, ainfi que 1 ont remarque Riolan I C o ïter
, Euftacbe , Tyfon , Buffon , Meyer &
Blumenbaach. M. Camper a pourtant démon-
tré que cette éminence augmentait gradueller
ment avec l’âge, ainfi qu’on l’a obferyé dans-
les enfans.
2°. Obferyations fu r la fa c e interne de tout l 'o s
temporal.
I. La partie écailleufe comparée à la même
partie dans l’homme , ne préfente aucune différence
avec elle-.
2o. L a partie pierrêufe. On peut divilèr fa
face intérieure en deux facettes , l’une antérieure
8c l’autre poftérieure.\ Sur l’antérieure on ob«,
ferve l’ouverture interne, du conduit de fallope ,
qui diffère de la même partie dans l’homme, en
ce qu’elle ne fe trouve 'point dans le milieu de
la facette , mais auprès de l’ouverture interne du
canal carotidien. Sur la facetre pofteiieure on
au-deffus du trou déchiré, le trou auditif interne
( parus aeufticus internus ) , qui forme une cavité
laquelle fe divife .en trois..follettes , dont deux
font inférieures. & une fupérieure > celle-ci fe
terminant par, piufieurs petits trous qui fervent
à loger le nerf auditif , de petites veines & de
petites artères ; la follette fupérieure va fe dé^
boucher à l’origine du conduit -de hdlope. On
a p perçoit encore là , d’une manière fenfible , le
renflement formé par la voûte de- Laque duc de
Cotunnius.
Auprès de ces différents trous il en exifte encore
un autre que l’on rencontre dans la plupart
des quadrupèdes , & jamais dans l’homme j
il fe trouve vers la partie fupérieure, z ou 3 lignes
derrière; le trou auditif interne.. Cette cavité
ou ce trou eft fort large & a quelquefois
de profondeur 5 il fe recouvré & s?avàhce err*
forme de : toit aiî ^ delTus - du'- trou auditif 8C
du duétus coecus 5 Coïter le décrit ainfi ( chap. 3 j P* 65 ) » In ahtériori & fuperiore ambitu
s» partis petrofæ proceflîim obtinet inftar alx
». reflexæ. m C e prolongement du bord interne
que l’on ne trouvé point d’ans l’hqmmê> fert
à former la, tente offeufe dii cervelet,' Qténtorium
offeum cereheili ) car la tenté ou le tentoriutrt du?
cervelet peut être ou membraneux comme dans
l’homme, ou ofifeux, 8c il eft formé dans ce
dernier cas, ou par une feule pièce offeufe, laquelle,
trois Ijgnes de diamètre > il fe dirige de devant
en arrière & de bas en haut 8c ne pénètre que
jufqu’à une certaine profondeur dans la. partie
mammillaire ou il fe termine 5 de forte qu’o
pourroit Je défigner avec précifion , fous le nom
d t trou ou de foramen cæcum , aut ca nalis coe-
cus ojjis petrofi.
30. D e s bords de la partie pierreufe ou du rocher.
J’obferverai d’abord que le bord fupérieur 8c
le bord intérieur, préfentent de grandes différences
avec ceux du crâne humain. Dans l’homme
le bord interne eft épais & il eft fillonné fur le
fommet par un long canal, -qui fert à recevoir le
finus pierreux fupérieur de la dure-mère , c’eft auflî
à cet angle que s'attache la partie antérieure de la
tente ducervelet. ( tentorium cerebelU } Dans les
fiiïges au contraire ce bord eft tranchant & échancré
dans quelques endroits eje deux ou trois lignes
a le plus,fouvent une ouverture quadran-
gulaire vers fa partie inférieure, ainfi que cela
fe trouve dans lé chat & dans- quelques autres
quadrupèdes j ou par trois’ pièces , dont l’ uné
eft fournie par l'os occipital & les deux autres
'forment le bord fupérieur du rocher / comme
dans le chien 8c dans le cheval, ou bien il n’eft
formé que de deux pièces, comme dans’ Ie cochon,
le rat, le ijapin 8c les linges, ainfi que je l’ ai
dit ci-deffus. M. le profeffeur Blumenbach dit ,
; ( p. ix8 anatl ) » 11 eft. difficile de décrire d’une
» manière exaèfce, cette forte de tentorium’offeux.
» J’obferverai feulement que c’eft une opinion
« généralement -reçue parant les anatomiftefc, que
| ces tentorium: offe'uX ne fe trou vent-que dans
! » les animaux fauteurs pour empêcher la com-
i « preflion du c e rv e a u fur le c e r v e le t ; mais cela
» eft faux. On trouve ce tentorium dans l’ours,
»'que l’on ne*peut affur.ément pas claffer parmi
»•les animaux fauteurs, & il manque dans plu-
1 » fieurs de ces derniers , tels que lé chevreuil.-'
» Chefelden prétend encor t (anat.ofthe. boucs
» cap. 18. ) que l’on ne trouvé cette pièce que
» dans les animaux carnafliers , mais nous l’a-
» vons obfervée également dans piufieurs autres."
» Peut-être on pourroit prefumer que cette pièce
» fert à provenir les fuites des cô'mmotiôns
» trop fortes dans l’opération de la mâfticatidn.
Cette dernière opinion que préfente M. Blumenbach
offre beaucoup de vraifemblance.
L a partie , mammillaire ou mafioidrè. ‘Sa face
interne eft concave comme dans l'homme , dn
y remarque le long de la face interne 8c vers
le bord inférieur 8c intérieur du. rocher, la foffe’
, fygmoïde qui reçoit le finus latéral de la dure-
j mère, 8c vers le. bord poftérièur le trou maf-
; toïde ou mammillaire.
• 40. Connexions du temporal.
La partie écailleufe -a des connexions avec
les grandes ailes, du fphénoïde , par line future
écailleufe. Cette future ,:(uivant^l’obferVation dé
M. Camper, n’eft jaunis placé.erauftî haut.dans
les finges que dans l’homme.; »
Souvent le temporal elt entièrement foudé
avec le pariétal, mais on ne peut regarder cette
réunion que comme une accident j quelquefois