fix autres éminences ( nos. J£#mk 3,4, 5, 6 )
beaucoup plus petites , dont trois à droite &
quatre à gauche. Ces fix dernières éminences
étoient entièrement cachées dans un cu!.-de-fac
a fiez profond que formoit la partie poftérieure ou
caudale de la poche avant qu'on l’eut ouverte
par une incifion. C es fix petites élévations offroient
très-clairement de petits mammelons. Mais les
deux grofies éminences fupérieures étoient • elles
aufli des mammelles ? je puis feulement affûrer
qu’elles en avoient la forme ; il n’étoit pas facile
de réfoudre cette quefiion par une aifîeétion
exaéle des parties , attendu que le tifluglanduleux
étoit «afque , oblitéré , 8c en quelque forte
n u l, & qu’ il fe confondoit par-tout avec le tiflu
cellulaire très-lâche de cette région. ( V . D . )
S e c t i o n d e u x i e m e .
i j i $. L e s alimens en général. Les farigues vivent
de cannes à fucre , de racines, de fruits,
d’oeufs , de volailles 8c d’oifeaux ( Erxleben. ) ,
dont ils fucent le fang comme les renards 8c les
beletes : mais , quoique carnafliers, 8c même avides
de fang , ils mangent aflez de to u t , comme ,
indépendamment des fubfiances que je viens d’indiquer
, des reptiles , des infeâes , des patates 8c
même des feuilles & des écorces ; on peut les nourrir
comme des animaux domeftiques. ( Bu ffon . )
M. de la Borde en a eu plufieurs qui mangoient
du poifion. Ceux que M. Flandrin a élevés à
Paris, étoient fur tout avides de lait 8c de pain.
Il a remarqué qu’ils fe mangeoient entr’eux comme
les rats.
S e c t i o n q u a t r i è m e .
152 f 8 t 1 326. L'embrion & le foe tu s . Plufieurs
tuteurs penfent que les petits farigues ne font
encore que des embryons ou des demi-foetus
au moment de leur naiflance ; ils regardent la
poche mammaire , dans laquelle ils font reçus aufli-
tôt après 3 comme une efpèce de fécondé matrice,
qui refte fermée conftamment fur eux , & d’ou ils
ne fortent que lorfque leur maturité ou leur développement
eft arrivé. ( Erx leben 3 B a jo n , &c. )
V o y e z ci-deflus nos. 13 0 3 ,13 0 4& fuiv. ( V~. D . )
E S P È C E D E U X I È M E .
L a M a r m o S i.
La M a r m o s e . Buffon , hift. nat. X . p. ,
planche ji le mâle , & planche j j la femelle ,
g c fuppl. t. vj. p. 245.
Le Phuandre d'A mérique. Philamkr {Americanus
) fatu ra tè fpadiceus in dorfo 3 in •ventre
dilate f la v u s 3 pedibus albicantibus. Brifl*. regn. an.
p. 291. n. 5.
D id e lp h is ( MURIN A ) rofiro acutiufculp 3 ungue
pollicum palmarum acuto 3 caudâ fem ip ilo fâ . Erxleben
, fyft. regn.'an. cl. 1. g. 8. efp. y. page 80.
D id e lp h is ( MüRiNA ) caudâ fem ip ilo fâ 3 mank-
mis fe n is . Linn. fyft. nat. 10. I. p. 55. n. 4.
D id e lp h is ( MuRiNA ) caudâ fem ip ilo fâ , mam-
m is fe n t s , Linri. muf. Aa. Frid. II. p. 8. 8c fyit-
nat. n . I. p. 72. n. 4.
G É N É R A L I T É S .
L A marmofe eft originaire des mêmes contrées
que le farigue ( B u ffon. ) j on la trouve 3 comme
ce dernier, dans les régions les plus chaudes
de l ’Amérique méridionale. ( Erx leben. )
Ces deux animaux fe reflemblent par la forme
du corps 3 par celle des quatre pieds, par la
queue prenante, qui eft couverte d’écailles
dans la plus [grande partie de fa longueur,
& n’eft revêtue de poil qu’ à fon origine , par
l’ordre des dents , qui font en plus grand nombre
que dans les autres quadrupèdes , 8cc. ( Bu ffon. )
Mais la marmofe eft bien plus petite que le farigue.
( M M . de Bu ffon & Daubenton. ) Erxleben
dit qu’elle eft de la grandeur d’un rat. M M . de
Buffon 8c Daubenton ont décrit cet animal
d’après trois individus qu’ils ont été à portée
d’obferver ; il y en avoit deux du fexe mâle ,
8c le troifième étoit une femelle. Tous trois
étoient de grandeur inégale j le premier mâle ,
ou le plus grand , avoit fix pouces huit lignes
de longueur depuis Je bout du mufeau jufqu’à
l’anus j le fécond , ou le plus ,petit, feulement
quatre pouces 8c demi ; 8c la femelle cinq pouces
trois lignes. Le premier mâle avoit deux pouces
une ligne de circonférence dans la région du
cou , trois pouces neuf lignes fous les aiffelles ,
8c deux pouces onze lignes immédiatement au-
I deflus des hanches. L a queue étoit longue de
' fix pouces fept lignes. Tous les détails rapportés
ci-deflous , d’après M. Daubenton , concernant
les dimenfions & la defeription des parties extérieures
, font relatifs à cet individu. Les autres ,
ou ceux qui ont' rapport à la defeription des
vifeères, appartiennent à la femelle. ( V . D . )
F O N C T I O N P R E M I È R E ,
O s s i f i c a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
I . L e s o s en général. Le fquélette a beaucoup
de rapports avec celui du farigue. ( M . D aw - «
benton. )
*3 8c 4. L e s os de la tête en général. Le fom-
ïnet de la tête étoit convexe. Cette tê te , non
décharnée, avoit un pouce huit lignes de longueur
, depuis le bout du mufeau jufqu a 1 occiput.
Sa circonférence étoit de deux pouces
dix lignes entre les yeux & les oreilles, d un
pouce onze lignes au-deflous des yeux , 8c d un
pouce dans le bout du mufeau. 11 y avoit huit
lignes de diftance entre le bout du mufeau 8c
l ’angle interne de l’oe i l , 8c cinq lignes 8c demie
d’intervalle entre les angles internes des yeux.
La tête du fquelette avoit un pouce trois lu
gnes de longueur depuis l’extrémite inferieure
ou antérieure des os du nez jufqu a 1 occiput.
Sa plus grande largeur étoit de huit lignes 8c demie.
La mâchoire fupérieure avoit deux lignes 8c demie
de largeur à l’endroit des dents canines. La nau-
teur des orbites étoit de trois lignes 8c demie. Il y
avoit quatre lignes 8c demie de diftance^entre les
orbites 8c l’ouverture des narines. Le crâne etoit
plus large 8c le mufeau un peu plus court que dans
le farigue j les orbites étoient beaucoup plus
grandes ; aufli les arcades zygomatiques avoient
plus de convexité en dehors. Il n y avoit pas
d’arêtes ofleufes fur le fommet de la tete ni fur
l ’occiput. ( ibidem. )
7. L 'o c c ip ita l. Vo yez l’article précédent.
I I . L e s o s de la fa c e en général. Le mufeau
eft plus pointu que celui du-farigue. ( M M . de
B u ffon & D a u b en to n .') Voyez d’ ailleurs nos, 3
8c 4.
17. L e s o s propres du ne%. Ces os avoient fix
lignes un tiers de longueur, 8c une ligne de largeur
dans leur partie la plus large. ( M . D a u b en to n .)
20. L a mâchoire inférieure. La mâchoire inférieure
avoit onze lignes de longueur depuis
fon extrémité antérieure jufqu’au bord poftérieur
de l’apophyfe copdyloïde. Sa largeur étoit d’une
ligne à l ’endroit des dents canines. Les apophy-
fes coronoïdes étoient moins larges que dans la
marmofe..( ibidem. )
L e s dents en général. Les dents font en même
nombre 8c dans let même ordre que dans le fa-
ïigue ( M M . de B u ffon & Daubenton ) , ( Voyez
ci-deflus G é n é r a l it é s . ) j mais la fécondé des
molaires inférieures n’eft pas plus grande que la
troifième,auflî n’y a-t-il pas d’efpace vuide entre la
première 8c la fécondé molaire fupérieure. La
dernière des molaires de cette mâchoire a une
forme différente de cette même dent du farigue.
Pour tout le refte , les dents de ces deux animaux
font fembiables. ( M . Daubenton. )
21. L e s dents in cifiv es . Les plus longues
avoient une un tiers de ligne longueur hors de
l’alvéole. ( ib id em .) Vo yez d’ailleursl’article précédent.
12. L e s canines. Les dents canines avoient
une ligne 8c demie de longueur, 8c deux tiers
de ligne de largeur à leur bafe. ( ibidem. )
23 8c 14. L e s molaires . Les plus longues
avoient deux tiers de ligne de hauteur hors de
l’alvéolé, ( ib id em .)
19. L e s vertèbres ce rvicale s en p articu lier. Le
trou de la première de ces vertèbres avoit une
ligne de diamètre de devant en arrière , ou de
haut en bas, 8c une ligne 8c demie de largeur d’un
côté à l’autre.
L’apophyfe épineufe de la fécondé vertèbre
cervicale s’étendoit autant en bas. ou en arrière,
qu’en haut ou vers la tête 5 elle avoit moins de
hauteur que dans le farigue j cette hauteur n’étoit
que d’une ligne , 8c fa largeur d’une ligne deux
riers. Le corps de cette verèbre avoit une ligne
un tiers de longueur.
Les cinq dernières vertèbres cervicales n’avoient
prefque aucun veftige d’apophyfe épineufe. ( M .
Daubenton. )
30. Le s vertèbres du d os en général. La portion
de la colnmne épinière qui étoit compofée
des vertèbres dorfales avoit un pouce deux tiers
de ligne de longueur, ( i b i d e m . } '
31. L e s vertèbres du dos en p articnlier . Les
apophyfes épineufes des premières de ces vertèbres
étoient les plus longues $ elles avoient
une ligne un quart de longueur. Celles des vertèbres
du milieu étoient couchées en arrière.
La dernière vertèbre du dos étoit la plus longue
5 efie avoit une ligne de longueur dans fon
corps. ( M . Dau benton. )
3 x. L e s vertèbres des lombes en général. Les
apophyfes épineufes des vertèbres lombaires
étoient médiocrement larges, {.ibidem. )
35. L 'o s facrum. C e t os avoit trois lignes de
longueur. Il étoit large de deux lignes un tiers
dans fa partie antérieure ou fupérieure. ( ibidem. )
36. L e coccyx. La queue ( v o y e z l’article
G é n é r a l i t é s . ) eft menue 8c aufli longue que
le corps. ( E rx leb en . ) Les plus longues vertèbres
de cette région avoient quatre lignes 8c demie
de hauteur. ( M - D au ben ton . )
37. L e bafftn en général. II avoit trois lignes
un quart de longueur, 8c trois lignes de hau