
au® longue que le corps & la tête de l'animal:
elle n’eft bien velue que dans fon tiers fupé-
rieur , le refte eft couvert de petites écailles ,
à-peu-près pommela queue du rat, du furmulot
•&c. & il fort quelques poils fins entre cesécaïlles.
Les pieds de devant font comme dans la plupart
des quadrupèdes pour la conformation desj
doigts > mais lés pieds de derrière font devérita-i
blés vnainsj le pouce en eft gros 8c féparé des autres1 *
*;doigts comme dans une main. (MAL T y fon 3 B u f-
f o n , Dau benton , Erx leben , V . D . , F la n d r in , & c )
Le farigue eft de la taille d’un gros chat ( E r x leben.
) ; il a'ie col court 3 la poitnne large. ( T y f
o n . ) M. Daubenton, qui a diflequé deux fe
melles , a. pris les dimenfions des différentes par
ties de leur corps ; elles font telles que je vais
les indiquer.
La première de ces femelles farigues n’avoit
que neuf pouces & demi de longueur depuis
le bout du mufeau jufqu’ à l’ origine de la queue,
qui étoit longue de neuf pouçes un quart. .11
y a voit des petits farigues dans la poche mammaire
ou abdominale. ( n°s. 1303 , 1304, &ç. )
L ’autre farigue femelle y décrite par M. Daubenton,
avoir un pied trois pouces quatre lignes
de longueur, depuis le bout du «mufeau
jufqu’a l’anus. La circonférence du corps étoit
de quatre pouces dix lignes dans la région du
cou , de fix pouces fix lignes fous les jambes
de devant, & de fept pouces deux lignes au-
deffus des hanches ou devant les jambes de derrière.
La queue étoit longue d’un pied quatre
pouces. C ’eft principalement à ce dernier individu
qu’appartiennent ceux des détails anatomiques
que j’ ai rapportés d’après M. Daubenton.
J’ai anffi difféqué deux femelles farigues } l’une
étoit petite & elle m’a paru être de l’efpèce que M.
Bajon appelle quatre-oeils j elle avoit onze pouces
huit lignes de longueur depuis le bout du
'mufeau jufqu’à l ’origine de la queiie ; l’autre
individu, qui étoit beaucoup plus grand & plus
gros, avoit un pied quatre pouces cinq lignes.
X r . D . ) ..............................
Le farigue des I llin o is , décrit par M. de Buffon,
avoit un pied trois pouces trois lignes de longueur
depuis le bout du nez jufqu’ à l’ori
gine de la queue , 8c le farigue à longs-poils un
pied huit pouces trois lignes-
Les farigues ont la vie tenace. ( Erx leb en. )
Us dorment Ie^ yeux ouverts :( v o y e i n9. ySy.V
mais alors les paupières font moins écartées. Ils
Font éveillés pendant la nuit 8c ils mangent dans
ce moment lesalimens qu’on leur a apportés pendant
le jour. ( M . Flandrin ( 1 )
Les deux dents canines de la mâchoire fupé-
ïieure fortent de la bouche, & defcendent de chaque
côté de la lèvre inférieure 5 de forte qu'on
les voit fans que l’animal ouvre la bouche.
(A L D a u b en to n .)
F O N C T I O N P R E M I È R E .
O s S I F I C A T l C^N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
3 & 4. La tête en général. *La tête eft pointue.
( Erxleben. ) Elle reffemble plus à celle d’un
cochon de lait qu’à celle d’un renard ( T y fo n . ) }
parce que le mufeau eft très long , conique 8c
cariné ou convexe en de flou s comme celui du
cochon. ( M M . 'T y fo n , Dau benton t f E rx leb en . )
Il eft aufli applatti fur les côtés. ( AL Daubenton.')
La mâchoire fupérieure eft un peu plus
allongée que celle du deffous. ( T y fo n . ) Le chanfrein
, le front, & le fommet de la rête font fur
un même plan en ligne droite, de forte que le
front n’a point de convexité. (AL Daubenton.)
La tête non - décharné de la grande farigue ,
décrite par M. Daubenton, avoit trois pouces
onze lignes de longueur, depuis le bout du mufeau
jufqu’ à l’occiput Sa circonférence étoit de
fix pouces neuf lignes entre les yeux & les oreilles
, de cinq poucës deux lignes au-deflbus des
yeux , & de deux pouces huit lignes dans le boue
du mufeau. Il y avoit un pouce neuf lignes de
diftancê entre le bout du * mufeau 8c l’angle interne
de l’oeil , & àjrr pouce une ligne d’intervalle
entre les ài.-lè's interne des yeux. ( ibidem. )
La tête non - décharnée de l’individu à grande
taille quë )’ai diflequé, avoit quatre pouces fix
lignes de longueur depuis le bout du mufeau
jufqu’ au trou occipital, 8c feulement trois pouces
dans le quatre-oeils. ( V . D . )
Dans le fquélette de l’ individu décrit par M*
Daubenton , la tête avoit trois pouces fept lignes
de longueur depuis le bout des mâchoires
jufqu’à l’occiput. Sa plus grande largeur étoit
d’un pouce neuf lignes & demie. La mâchoire
fupérieure avoit huit lignes .de largeur à l’endroit
dés dents canines. Il y avoit un pouce trois lignes
8c demie de diftance entre les orbites 8c
l’ouverrure des narines. La hauteur, des orbites
étoit de fix lignes 8c demje : ces orbites n’ont
point de bord ni de parois offeux dans leur partie
poflérieure ; elles font confondues avec les
falières ou foffes zi.gomatiques , parce que l’a-
pophyfe frontale externe manque 8c qu’elle eft
Amplement remplacée par un ligament comme dans
les carnivores. ( M M . Daubenton & F landrin. )
Les orbites font très inclinées dans la direction
des oreilles au nez. ( T y fon . )
( 1 ) O\(ert>atîons fur Vefpêce■ de philander, nommé' farigue par M . Flandrin, directeur adjoint de 1‘école vétérinaire.
-Ces obfervatio os o a i été communiquées f a r l’auteur à l ’académie des fc ien c e s , qui les a jugées dignes de fo n approb
ation .
Le crâne a peu d’étendue ( M . Daubenton. ) j
fa cavité contiendroit à. peine une noix. ( T y fon . )
Il y a fur le fommet de la tête une arête longitudinale,
& fur l ’occiput une arête tranfverfale.
( AL Daubenton. ) Les futures fagittale & larnb-
doïde étoient oflîfiées dans l’individu diflequé
par Tyfon j elles étoient repréfentéès par des lignes
ofleufes qui enmontroient la trace. ( V . D . )
Le far igu e des I ll in o i s 8c le far igu e d longs-
p o il s avoient la tête moins allongée que le farb-
que ordinaire ( Buffdn. )
5. V o s fr o n ta l.' C e t as préfente une échancrure
, dans laquelle s’engrainent les extrémités
fupérieures des os du nez. (M ,D a u b en to n .) Voyez
au furplus les nos. précédens.
7- V o c c ip ita l. La protubérance occipitale interne
formoitune faillie très-épaiffe,en manière décrété,
8c elle s’avançoit très-^profondéinent entre les
hémifphères du cervelet. C ’eft fur un individu
de l’efpèce ou de la variété du farigue , que M.
Bajon appelle le qu a tre-oe ils , que j’ ai fait cette
obfervation. ( V . D . ) Vo yez au furplus les nos.
} & 4-
9. L e fphéno ïde. Le trou qui donne paffage
au nerf optique 8c au finus de la dure-mère dont
ce nerf eft enveloppé, eft très confidérable. ( AL
F landrin. )
TO. V e thm o ïd e ; f e s appendices. L’os fpongieux
eft compofé d’une multitude innombrable de
lames. ( T y fo n . )
11. L e s os de la fa c e en général. Vo yez ci-deflus
ijos. 3 8c 4.
13. L e s o s m a x illa ire s inférieurs ou in c ififs .
Le trou palatin ou guftatif eft très-confidérable.
( M , F la n d r in . )
Il fe trouve aufli au -deflbus de la condyloïde une
troifième^ apophyfe, qui eft terminée par une-
pointe dirigée en arrière ( M . D a u b en to n .)
L’angle de la mâchoire préfente une furface
plane ayant une forme triangulaire. ( V . D . )
' C e t os avoir deux pouces onze lignes de longueur,
depuis fon extrémité antérieure jufqu’att'
bord poftérieur de l’apôphyfe condyloïde , &
cinq lignes un tiers de largeur à l’endroit dés
dents canines. La largeur des branches , aü-def-
fous de la plus grande échancrure, étoit de dix li--
gnes deux tiers, ( ib id em . )
L e s dents en général. Il n’y a que lesquatres grof-
fesmolaires de chaque côté des mâchoires, dont les
cara&ères diftin&ifs foient]bien marqués. Lesinci-
fîves, les canines & le s petites molaires fereflem-
blent tellement à plufieurségards,qu’ il eft difficile
de déterminer les différens ordres de ces dents,
c’eft pourquoi les, auteurs s’accordent peu fur
cet objet. Suivant M. Daubenton, le nombre total
des dents eft de cinquante } favoir dans la mâchoire
fupérieure, dix incifives, deux canines & quatorze
molaires} dans la mâchoire inférieure, aufli quatorze
molaires, deux canines , & feulement huit
incifives j au contraire Tyfon n’ admet dans chaque
mâchoire que huit molaires, quatre de chaque
c ô té , & il étend le nombre -des incifives
jufqu’à quatorze, parce qu’il place dans ce der-,
nier ordre trois dents de' chaque côté des mâchoires
, que M. Daubenton cônfidère avec rai-
fon comme des petites môlaires, & qu’Erxle-
ben affocie aux dents canines, dont il a multiplié
vaguement le nombre.
Suivait M. Flandrin, le' farigue a feize dents
molaires dans la mâchoire fupérieure 8c dix-huit
dans l’inférieure.
Les dents de la mâchoire inférieure ne diffèrent
j fuivant Tyfon , de celles de la fupérienre,
que parce qu’elles ont un peu moins d'épaiffeur.
/ i r rv \ 1
17. L e s o s propres du nef. fis font plus longs
que le mufeau. Leur extrémité inférieure eft Taillante
8c pointue : l’extrémité poftérieure forme
une, échancrure dans l ’os frontal. ( nos. 3 8C4)
& s'étend entre les deux orbites. Ces os avoient
un pouce neuf lignes de longueur, & trois lignes
& demie de largeur dans leur partie la plus large.
( M . Daubenton. )
20. La mâchoire inférieure ou pofiérieure. Elle
eft convexe en deflous fur fa longueur. Ses branches
font très-courtes jufqu’ à l’apophyfe condyloïde
, mais l'apophyfe coronoïde eft très-grande.
2 1 . L e s in c ifiv e s . Elle font toutes très-petites }
cependant les deux premières ou les deux du milieu
ide la mâchoire fupérieure font plus longues (1 )
que les autres, & i! y a une efpace vuide entre
'ce s deux dents & les autres incifives. Le s’
dents incifives les plus longues avoient une li»ne
ün tiers de longueur au-dehors de l'alveole. ( °M.
Daubenton. ) .
. Les deux incifives du milieu de la mâchoire
inférieure font très-courtes. ( Erxleben. )
22. L e s canines. Après les dents incifives
dit T y fo n , naît de part & d’autie, à la difpl
« petit«5 ^Buffoh \ I ^ ‘ln0ls 1 k* ^eul <*eots >nc'fives àu milieu de la mâchoire firpÉriéure êcoienc au coatraire ks
B b 2