
qu’on ne retrouve plus, & dont les débris épars laiffent entrevoir que le I
domaine de la vie a déjà reçu quelque atteinte, & que celui de la mort 1
s’élève fur fes ruines & s’agrandit à fes dépens.
Le rat appellé hamjler a des poches ou abajoues analogues à celles des I
linges. Les unes & les autres feront l’objet de nos recherches.
L’os hyoïde , dont l’ulage eft de foutenir la bafe de la langue , s’alonge à I
mefure que la face & la langue elle-même acquièrent plus d’étendue. 11 eft I
formé de trois ou de cinq offelets dans les quadrupèdes daviculés, & de I
neuf dans la plupart de ceux qui ne le font point.
Entre l’os hyoïde & le larynx de quelques linges efl: un fac ( i ) membraneux
& double dans l’orang-outang, Ample dans la plupart des autres Anges, I
offeux dans le Ange rouge de Caïenne , & que M. Camper a retrouvé ment-
braneux dans le renne, fans que nous fâchions ni quel eft fon ufage dans I
les Anges, ni pourquoi cette conformation leur eft commune avec un qua-$
drupède ruminant, que tant de caraftères en éloignent, & qui a fl peu de I
rapports avec eux.
D’autres cavités , & des cloifons placées à l’intérieur du larynx de quelques I
quadrupèdes, tels que i’âne & le fanglier, forment des différences dont nous I
ne négligerons point de nous fervir.
< Tous les Aftipèdes ont un eftomac Ample , c’eft-à-dire, formé d’une feule ’
cavité, Dans le lama, dans la vigogne., dans l’hippopotame, & dans quel- §
ques-uns des bifulques fans canon, ce vifcère eft compofé de plufleurs facs I
irréguliers qui communiquent entre eux. Dans tous les bifulques- qui ont un |
canon , les quatre eftomacs font complets, & la rumination en conftitue le S
principal caraélère.
La véflcule du fiel manque dans plufleurs quadrupèdes de différentes!
claffes ; tels font l’ouiftiti, l’hippopotame, le cheval, l’âne , le cerf, le daim,
le chevreuil, le cariacou, l’axis & le renne.
Plufleurs quadrupèdes font dépourvus de l’inteftin cæcum & de l’appendice I
vermiforme. Dans quelques-uns même, comme dans l’ours, l’inteftin colon I
m’eft point marque. Dans plufleurs ruminans Les inteftins grêles font difpofés I
en fpirale, au milieu des circonvolutions du colon qui les entoure; & dans!
les folipèdes, comme dans le cheval, la grande étendue des inteftins fupplée g
à la petiteffe de l’eftomac, qui ne paroît pas être proportionné au volume
de l’animal.
Les vertèbres, les côtes, le Jltmum, & les os du baffin, compofent la j
charpente du tronc. Jettons un coup-d’oeil fur leurs différences. Les vertèbres I
du col font, dans tous les quadrupèdes, au nombre de fept : la confiance I
de ce nombre s’étend jufqu'aux cétacées , où il fubfifte, malgré la réunion I
apparente de plufleurs de ces vertèbres. Tandis que l’atlas & l’axis font I
fondés enfemble -dans les dauphins, les cinq autres vertèbres cervicales ne
forment qu’une feule pièce, dans laquelle les cerceaux offeux & les apo-
phyfës, foit épineufes, foit tranfverfes, font très-difttnéls ; & dans le cachalot
, Vatlas eft féparé, tandis.que ïaxis & les cinq autres vertèbres cervicales
infériéures, réunies, offrent également les traces de chacune d’elles
efl particulier.
1 Le nombre des vertèbres du dos eft toujours en raifon de celui des côtes.
■ Les vertèbres lombaires varient beaucoup. Plufleurs quadrupèdes en ont
cinq, comme l’homme; : tels font l’orang-outang, le fajou , le caftor, le
raton, la taupe , la mufaraigne volante , le cheval ( i) & le pécari. Le nombre
dès vertèbres lombaires femble s’accroître à mefure que celui des vertèbres
fàcrées diminue : c’eft ainfi que l’on trouve fix vertèbres lombaires dans le
litige appellé gibbon , & fept dans le magot, dans le mandrill, & dans plusieurs
autres où le facrum n’eft compofé que de trois pièces.
■ Les rats en général & les ruminans çnt fix vertèbres lombaires. Le rigre,
lalion , & prefque tous les carnivores , le dromadaire, le chameau , le lièvre
&i la marmotte en ont fept. Quelques-uns, comme le loris & le polatouche ,
eta ont neuf. On n’en trouve que quatre dans le coaita .& dans le pareffeux ,
& trois feulement dans l’éléphant & dans le fourmilier.
IIII.n’y a qu’un très-petit nombre de quadrupèdes, tels que le caftor, la marmotte
, la taupe, le pécari &-le cheval , dans lefquels M. Daubenton.ait
trouvé cinq vertèbres facrées. Dans les autres ces pièces font au.nombre de
quatre, comme dans le fai & dans le loris ; ou de trois, comme dans le
gijbbon ; ou même de deux, comme dans le coaita, dans le phalanger &
dans la marmofe.
j Plus on s’éloigne de l’homme,. plus aufïi l’on voit le coccyx fe prolonger.
Les pièces qui le forment font au nombre de trente dans le phalanger, dans le
faïmiri & dans plufleurs autres; au nombre de trente-trois dans le mococo ;
ai} nombre de trente fix dans le cayopollin ; enfin on trouve quarante-deux
vertèbres ou pièces coccygiennes dans leTourmilier.
|Le Jlemurn eft beaucoup plus étroit dans les quadrupèdes que dans l’homme,
WÊ\e nombre des offelets qui le compofent eft toujours proportionné à celui
dès côtes que les anatomiftes appellent vraies, ^auxquelles j’ai donné le
nem de (lerno-vcrtébrales.
» L e s nombres des côtes les plus répandus parmi les quadrupèdesfont ceux
de M , 26 , z8 & 30. Le réfljltat en plus eft de trente-deux dans l’hyæne,
dè trente-fix dans le cheval, de quarante dans l’éléphant, & de quarante-fix
dâns l’unau, Lg réfultat en moins eft de vingt-deux dans la mufaraigne volante
, dans le campagnol volant, & dans Je cachiçame.
«Le lamantin n’a que quatre côtes fterno-vçrtébrales : quelques-uns n’en ont
® v a l^ ' ^ au^enton a découvert qu’il y a quelquefois une vertèbre de plus duns la région lombaire du
( 1 ) J'ai donné à ce fac le nom d’Ayorthynïdicn. 9 Syjl. anat. des Animaux, Tome II.
foudés, m