
grande quantité que les autres. Le mélange de
ces deux forces de poils , ajoute le même auteur,
fe voit en beaucoup d'animaux ; mais il eft principalement
remarquable dans le caftor , dans la
la loutre * & dans le fanglier > il femble qu'il
leur eft auffi plus néceflaire qu'aux autres : car
ces animaux étant fujets à fe traîner dans la fange,
ils avaient befoin d’un duvet épais pour les garantir
du froid, 8c d’un poil long pour recevoir
la boue, & l’empêcher dé pénétrer jufqu'à la peau.
( Perrault )•
884. Les ongles. Ceux des deux premiers doigts
de la main font longs , étroits 8c aigus; les ongles
des trois autres doigts font plus larges & fans pointe.
Dans le pied , les ongles du troifième & du
quatrième doigt font longs , larges & quartes ;
ceux du premier & du cinquième font moins laTges
& aigus. Le fécond doigt a deux ongles , l'un en
partie au-deffus , & en partie à côté de l'autre ;
l'ongle fupérieur & externe eft aigu 5 l'ongle inférieur
& interné eft large & arrondi à fon extrémité
; ce dernier ne tient, pas à l’os de la dernière
phalange ; ce n'eft que l'extrémité du cartilage
qui fe trouve durcie & folide comme un vrai ongle.
{M. Daubenton).
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
R E S P I R A T I O N,
89}. L’épiglotte. Elle eft pointue. {Ibidem').
916 , 917 , 918 & 920. Les poumons, droit &
gauche ; leurs lobes ou divifions 3 & leur couleur.
Il y a quatre lobes dans le poumon droit, 8c deux
dans le gauche. Ils font tous placés comme dans
la plupart des autres animaux, {M . Daubenton) 3
trois à droite , deux à gauche , 8c un derrière le
mediaftin poftérieur ; ce dernier lobe eft le plus
petit. ( Perrault & M. S an afin ). |
Les poumons font blanchâtres , parfemés de
quelques taches 3 & extrêmement légers. ( Wepfer).
937. Le centre nerveux du diaphragme. Il eft
formé de fibres tendineufes très-fortes, qui s'étendent
circulairement & affez loin. {Ibidem).
942. La voix y. fies particularités. Le caftor exprime
fes dejîrs par un petit cri plaintif. (Bujfion).
F O N C T I O N S I X I È M E .
D i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
9J4- Le palais ; fes rides. Dans l’individu que
tyi. Daubenton a décrit, le palais étoit traverfe ,
àu-devant.des dents molaires, par quatre filions
très-larges & profonds, dont les bords étoient
gros, & formoient un angle Taillant en arrière au
milieu de leur longueur. Le relie du palais entre
les dents molaires, fe trouvoit uni.
S e c t i o n d e u x i è m e .
& 957. L‘os hyoïde j fon corps & fes branches.
L’os hyoïde eft compofé de trois pièces.
La bafe a une branche qui s’étend en avant, &
qui eft auffi greffe & auffi longue que les deux
autres branches. ( la. Daubenton'}.
9J9,960, 961 ,965 & 966. L“ langue en général
; le fillon ou ligne médiane gui la partage longitudinalement
î fes papilles , fes glandes , 6V. La
langue eft .épaiffe & arrondie à fon extrémité j
elle eft divifée en deux parties égales par un fillon
qui s’étend le long de la partie antérieure. II y a
deux autres filions parallèles à celui du milieu,
mais plus étroits & plus courts : ils font tous
éloignés à-peu-près d’une ligne.
La partie antérieure de la langue eft couverte
de papilles prefque imperceptibles, & parfemée
de,grains' ronds , qui font affez gros. La partie
poftérieute eft renflée, & elle femble être recouverte
par une petite langue, qui eft auffi garnie de
petites papilles & de grains ronds., ( M. Dan-
bentbn ).
Dans le füjet que M. Daubenton a décrit , la
langue étoit large de treize lignes j elle avoit deux
pouces huit lignes de longueur dans fa totalité ,
& quatre lignes St demie .depuis le filet jufqu’à fa
pointe.
S e c t o i n c i n q u i è m e .
980,981 , St 991. Voefophage en général ; fa
membrane interne , & fa fubftance charnue. L’oefo-
phage eft plus charnu que les inteftins. On y voit
à l'intérieur un rebord en faillie ; ce font de petites
houpes blanches difpofées en rond-, & à-peu-près
femblables à celles qu’on obferve dans la langue
du boeuf. II y a auffi quantité d’autres houpes ou
mammelons dans une autre partie de l’oefophage
placé plus haut que cette efpèce de valvule.
( Wepfer).
Suivant M. Sarrafin, l’oefophage du caftor eft
revêtu intérieurement d'une membrane blanche ,
que l'on fépare aifément fans la déchirer.
S e c t i o n - s i x i è m e .
ppé, 997, 998, 1 go2, 1003, 1004, iooy ,
1009, IOIO & 1011. Veftomac en général ; fa
fitualion , fa forme, fa grandeur , le nombre de
fes cavités , fes glandes, le fut qûi y eft verfé^ ,
fa fource , (es effets , &c. .L’eftomac eft très-
grand , ( Wepfer ) ; il eft fitué dans la région
épigartiique'; fon grand cul-de-fac a très-peu de
profondeur (, bel. Daubenton}. Perrault, (rhém
pour fiervir a l'hifl. nat. des anim. ) a eu tort de
dire que cet organe reffemble à l’eftomac du chien;
il eft très-allongé , 8c divifé en quelque forte en
deux parties, par un étranglement profond, qui
eft fitué près du pylore. A l'endroit de cet étranglement,
ou de ce fillon , il fe trouve intérieurement
une efpèce de cloifon ou de pli circulaire,
qui fépare les deux parties dont nous venons de
parler, mais dont l'in d u e n’eft pas telle qu elle
ferme entièrement lopaiïage entre les deux cavités
dont il s'agir.
On trouve dans la région de la petite courbure
de l'eftomac près de l’orifice cardiaque, un corps
glanduleux, de couleur rouge & de forme ov^le-
( MM. Sarrafin , Daubenton , Wepfer & V , D. ).
Ce corps eft compofé de plufîeurs petites glandes
, du volume d'une lentille; elles contiennent
toutes une humeur épaiffe & blanchâtre, qui
coule dans l'eftomac par douze ou quinze grands
orifices, firués fur trois ou quatre lignes parallèles
à ja petite courbure de ce vifcère. ( MM.
Sarrafin & Daubenton'). , ' / ,
Wepfer ne détermine pas le nombre des orifices
dont nous venons de parler ; il dit feulement
Ce mucilage paraît fervir à diffoudre les matières
dures, fèches & difficiles à digérer, dont le caftor
fe nourrit, (n°i 1129) ; mais malgré fon odeur,
il doit être diftingué du caftoreum. ( n°. 1319)
( Wepfer & M. Sarrafin ).
M. Sarrafin décrit, le'corps glanduleux dont
venons de parler, à-peu-près comme Wepfer ;
les petites glandes dont ce corps eft compofé lui
ont paru auffi être des efpèces de follécules, qu'il
' appelle des vefih.es.. Ces veflîes font, dit cet ana-
tomifte, à-peu-pres au nombre de 100. Elles fe
rétréciflent du côté de la cavité de l’eftomac ,
comme des grains de. raifin qui font trop preffés.
que la membrane intérieure de l’eftomac , corref-
pondantè au corps glanduleux fitué dans la petite
courbure de l’eftomac , eft criblée d'un grand
nombre de petits trous ou conduits. Plu (leurs de
ces trous font ronds , 8c permettent 1 introduction
d'une lentille ; d’autres font demi-circulaires.
Ces derniers fe rencontrent particulièrement
près de l’oefophage. Ayant enlevé doucement
cette membrane interne à l'endroit où
Les membranes de l’eftomac font fi minces ,
que cet organe fe déchire facilement iorfqu’on le
gonfle ( M. Sarrafin ).
Dans l’individu dont nous avons rapporté les
dimenfions des principales parties du corps (Voy.
G é n é r a l i t é s )•, l’eftomac avoit un pied & demi
d’étendue dans fa grande circonférence , & neuf
pouces trois lignes dans fa petite. La longueur de
fa petite courbure étoit de trois pouces huit lignes
depuis l’oefophage jufqu'à l'angle que forme la
partie droite de l’eftomac , 8c d’un pouce onze
lignes depuis l'oefophage jufqu'à l’extrémité du
grand cul-de-fac. L'orifice cardiaque avoit ufi
- pouce de circonférence, & le pylore un pouce &
demi. _
aboutiffoient les orifices de ces petits conduits,
on en découvrit, ajoute le même auteur, quantité
d’autres plus petits qui s'y abouchoient. Si l’on
prgffe à l'extérieur le corps glanduleux, il fort.
4j|§$us ces conduits, une mucofité blanche 8c !
epanfe , qui a l'odeur du caftoreum, 8c qui coagule
faiblement le lait chaud. Ce même corps,
çlit Wepfer, eft compofé de petites glandes molles
& blanchâtres, d’environ fîx lignes de longueur :
elles font placées chacune fur leur pointe, &
rangées à-peu-près comme les grains d’une grenade
, ou comme ceux du maïs.font attachés à leurs
épis, mais dans un ordre beaucoup plus régulier.
Ces glandes s’affaiffent, & reprennent leur convexité
, fuivant qu'on les exprime, & qu’on y introduit
en fuite de l’air ; de forte qu il eft aife de
juger qu'elles ne font autre chofe que les extrémités,
des petits vaifieaux fécrétoires qui fe terminent
dans le corps glanduleux & mufculaire dont il
s'agit, & qui ont leur orifice dans l'eftomac. L’on
vérifie facilement, dit Wepfer, ce que nous avançons
ic i, en diflequant ces vaiffeaux, & en les
réparant du corps glanduleux : on reconuoît alors
que ces conduits font membraneux , unis , & fou-
tenus par de petits filets , & qu’une liqueur mu-
cilagineufe y eft contenue, à-peu-près comme le
miel l'eft dans les alvéoles des abeilles, ( Wepfer).
S e c t i o n s e p t i è m e .
1012 , ioï ; , io 2 i , io i2 , 1024,1025,1026,
1027 , 1028 & 1029. Le canal inteftinal en général.
Dans le fujet que M. Daubenton a décrit,
le duodénum étoit très-long. Il s’étendoit depuis
le pylore jufqu'au côté droit, au de (fous du foie.
Il fe prolongeoit en arrière ou ên bas d'un bout à
l’autre du même côté droit ; il palfoit enfuite dans
la région iliaque & dans l’hypogaftrique, & il remontoir
le long du côté droit du reétum jufqu'à
l'eftomac, au - deflous duquel il fe recourboit à
droite.
Le duodénum étoit beaucoup plus gros à fon
origine,. que dans tout le refte de fon étendue.
Le jéjunum avoit fes circonvolutions dans la
région épigaftrique, & dans la partie fu péri eu ré du.
côté droit de cette région.
Les premières circonvolutions, de l'ileum fe
trou voient, dans la région ombilicale.
Le cæcum eft courbé en manière de faulx , &
terminé ên pointe. Il eft fans'appendice vermifor-
me ; il eft volumineux & très-long, f Perrault).
La première portion de cet inteftin (e rr-ouve
dans la partie inférieure de la région ombilicale :
elle y forme un àrc de gauche à droite , dont la
concavité eft en bas ; enfuite le coecum fe prolonge
à gauche, au-défions de l’eftomac, & il fe
replie en arrière ou en bas, dans le côté gauche a
I jufque dans la région iliaque. ( ÀL Daubenton )*.
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