
deffous des yeux , & un pouce cinq lignes au
bout du mufeau. 11 y avoit neuf lignes de dift.rhce
entre le bout du mufeau & l'angle interne de l'oeil,
& huit lignes d’intervalle entre les angles internes
des yeux.— L'extrémité antérieure ou fupérieure
étoit longue d'un ponce, depuis le coiid’e juf-
qu'au poignet, Se de seize lignes depuis le poignet
iufqu'au bout des ongles.— L'extrémité poftérieure
ou inférieure avoit un pouce cinq lignes de longueur
depuis le genou jufqu'au talon, Se un pouce
quatre lignes depuis le talon jufqu'au bout des
ongles. — Les plus grands ongles étoient longs de
trois lignes, 8e larges de deux tiers de ligne à leur
bafe.
Dans le fquélette, la tête avoit un pouce fix
lignes deux tiers de longueur, depuis le bout des
os du nez , jufqu'à l'occiput; fa plus grande largeur
étoit d’un pouce 8e un tiers de ligne. La mâchoire
fupérieure étoit large de trois lignes dans
la région des dents incifives ; il y avoit fix lignes
un tiers de diftance entre les orbites 8e l’ouverture
des narines ; les os propres du nez étoient
longs de fept lignes 8e demie ; la mâchoire inférieure
étoit longue de onze lignes deux tiers depuis
la fymphife du menton jufqu'au bord pofté-
tieur de l'apophyfe condyloïde ; elle avoit deux
lignes 8e demie de largeurdansla rcgiondesdents
incifives.—-La portion de la colonne épinière qui eft
eft compofée de vertebres dorfaïes, étoit longue
d’un pouce trois lignes. — L'os facrum avoit fept
lignes de longueur. — Le baflin avoit quatre lignes
8e demie de diamètre de droite à gauche, 8e huit
lignes de haut en bas, ou de de devant en arriéré.
Les trous ovalaires étoient longs de quatre lignes,
8e larges de deux lignes trois quarts.— Le fternum
avoit un pouce cinq lignes de longueur.— Les clavicules
étoient longues de fix lignes 8e demie.
— Les omoplates avoient onze lignes de longueur,
8e quatre lignes un tiers de diamètre dans leur
partie la plus large. — L ’extrémité fupérieure ou
antérieure étoit longue d’un pouce dans l’os du
bras j d'un pouce 8e une ligne dans le cubitus, 8e
de dix lignes Se demie dans le radius. — L'extrémité
inférieure ou poftérieure avoit un pouce trois
lignes de longueur dans l’os de la cuifle, un pouce
deux .lignes 8e demie dans le tibia , treize lignes
dans le péroné , 8e trois lignes trois quarts dans
le calpaneum.
Le foullik a des abajoues, comme le hamfter,
8e comme plufieurs autres animaux de cette
ciaffe. .
Il paffe tout l’hiver dans des terriers, fans prendre
aucune nourriture, Se dans un état d’engourdiffement
* comme la marmotte , le bobak, le
hamfter, &c. 11 s’y renferme en.automne, comme
ces animaux, & il eft auflî très-gras (nv. 13x2.)
dans cette faifon. Le fouflik eft naturellement très-
porté à dormir, & il eft fi facilement engourdi
par le froid , qu’en été même fon fommeil eft
toujours accompagné d’un, certain degré de ftu-
peur, foit la nuit, foitle jour, fur-tout lorfqu'il
pleut, lorfque le ciel eft couvert de' nuages, ou
qu’il règne quelque tempête. Dans toutes ces cir-
conftances, ces animaux dorment pendant la plus
grande partie du jour, & leur fommeil eft fi profond,
qu'ils tombent fou vent de très-haut, fans
s’éveiller, & qu’ils paroiffent pendant quelques
minutes comme s’ils étoient morts. Lorfqu’on
oblige le fouflik de fortir de fon terrier , en y ver-
Tant de l’eau froide, il n’a pas le plus fouvent la
force de fuir. En hiver on le trouve entièrement
engourdi & immobile dans la cavité qu’il s’eft
creufée. La chaleur de fon corps eft beaucoup
diminuée j la refpiration ceffe peu-à-peu , &
circulation du fan g eft très-ralentie.
M. Pallas a fait fur la chaleur du fang du fouflik,
& fur la diminution de cette chaleur par le
froid extérieur ( 1 ) des obfer varions dont je
importerai ici le réfultat. En été, la plus grande
chaleur du fang de cet animal eft à-peu-pies
dé 910. du thermomètre de DelifJe, ou un peu
au-defTus de 1030. de la graduation de Farenheit.
Dans plufieurs individus qui avoient été chaffes
de leurs terriers par l’eau froide, M. Pallas a
trouvé que la chaleur du fang, en été, n’étoit
pas au - delà de 106°, même de 1 io°. du thermomètre
de Delifle ( 84 % ou 8o° de Farenh. )
Dans des fujets qui avoient été renfermes pendant
quelques jours dans une glacière dont le froid
les avoit en quelque forte engourdis , la chaleur
écoit feulement d’environ 130*. du thermomètre
de l’jfle ( 56°. de Farenh. ) Ces expériences ont
été faites par M. Pallas auprès de Samara 3 enfuite
il en a fait d'autres près de l’Iftris, dansle mois
de juin. Dans ces contrées, les foufliks qu’il avoit
chafies de leurs fou terrai 11s par l’eau froide , de-
venoient tellement engourdis par la fraîcheur
d’une feule nuit, que leurs corps étoient fiai-
ques comme des cadavres, ayant conftamment les
yeux fermés, & faifant feulement de très-légers
mouvemens lorfqu’on les blefloit. Le matin, la
chaleur de l’atmofphère étoit déjà de 121°. du thermomètre
de Delifle (67°. de Farenh.) celle des parties
intérieures de ces animaux n’étoit encore que de
130°. ; mais la refpiration commençoit à fe rétablir}
les battemens du coeur étoient un peu plus
fenfibles , de forte qu’on en comptoit trois à-
( 1 ) On peut, dit M. Pallas, partager les animaux quadrupèdes ou mammellifères en deux clalTes, relativement à lac-
don du froid extérieur fur leur corps. Dans les uns, tels que la marmotte, le bobak, le fouflik, ôcc. la chaleur du fang
eft diminuée par le froid de l’atmofphère. Au contraire, dans les autres, fur-tput dans 1 homme, la chaleur intérieure
augmente plutôt, dans ces circonftanccs, de quelques degrés, cauuae chacun peut 1 éprouve! fur lui-même en hiver, t
jconjme on l ’obfcrve dans le friffon de certaines neyrcs* \
peu-près en deux fécondés. Toutefois dans cette
température de l’a i r & même la chaleur de
î ’athmofphère étant moindre, M. Pallas a vu,vers
îa fin du mois de mars -, près du Selenga , des
foufliks qui étoient fortis déjà en grand nombre
de leurs-terriers, étant attirés par les rayons du
foleil ; ces animaux ayant été arrofés d’eau froide ,
& étant enfuite, expofés à un air un.peii frais feulement
pendant une heure, fe geloient, ’& ne pou-
voient plus-être rappellés à la vie ,ft;on.ne;les re-
chauffoit pas promptement. Toutes les expériences
que nous venons de rapporter, ont été faites
fur des foufliks pris dansdçs champs > ceux qu’on
nourrit dans les nuifons réfiftent plus au froid ,
comme le bobak. Au commencement de^ janvier
177 3 , Ja température de l’athmofphère étant de
1.800 du thermomètre de Delifle (40 au^deflous
de o de celui de Farenh.), M. Pallas expofa à 1 air,
pendant un jour & une nuit, un vieux fouflik
mâle , enfermé dans une caifie percée. Cet anima!
ne perdit rien de,fa vivacité, ni de fa voix naturelle,
& fa chaleur ne defeendit pas au - défions
de 950 du thermomètre de Delifle, (98° de
Farenh.)
F. © N C T I O N P R E M IÈ R E.
O s s i f i c a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
t . Les os en général. La plupart des os du fouflik
reffemblent à ceux de l’écùreiul. (;M. Daubenton.)
Le fouflik a plus de rapport avec l’écureuil par. fon
fquélette qu’aucun autre animal de la ciaffe des
rats ou des glirinsj mais il en diffère par les proportions.
des différens os, fur - tout par l’épaifTeur
m par la forme du crâne. (M. Pallas.)
,4 , y , 7,8, I ï , 17 & 2.0. Les os de la tête en général.
La tête du fquélette du fouflik différé
moins de celle du hamfter que de^ celles de 1 é-
cureuil, du loir, du rat, du rat-deau, &c. cependant
elle eft plus convexe, depuis le bout du
mufeau jufqu’au fommet, que dans le hamfter j
l’intervalle des orbites eft plus étroit que dans
l’écureuil, & plus large que dans le hamfter &
dans les rats , ( M. Daubenton ). Le front fe trouve
légèrement excavé entre les, orbites 3 il eft incline
du côté du mufeau, & un peu moins vers l’occiput.
d'ifthme qui fépare en. partie l’orbite de la foffs
zygomatique. Cette apophyfe eft aigue, triangulaire
Le mufeau eft arque & legerement convexe,
( M. Pallas). Les orbites ne forment point
un difque entier, comme dans l’hommç & dans
la plupart des animaux carnaciers 3 le rebord orbitaire
manque poftérieurementde forte que,
dans cette région, les orbites font confondues
avec les fofTes temporales & zygomatiques, com-
•me-dans la plupart des rats & dans un grand nom-
.fore d’autres animaux} toutesfois l’apophyfe orbitaire
externe de l’os c.oronal forme une efpççe
Syfi, anatom. des Anim^x, Tom% II,
, 8e courbée dans la direélion du rebord orbitaire
, dont elle fait partie* ( M. Pallas , p[.
xxvii. fig. 1 1 * . 8c r . D. ) — L’arcade zygomatique
eft large, épaiffe 8f inçline'e en. arrière.
— Les os du nez font très - larges ^8c tres-epais
à leur partie antérieure; ils font voûtés, 8e plus
faillans que les dents incifives. La mâchoire
inférieure eft large 8c très-forte'; l’apophyfe
angulaire du contour des branches de cet os
eft ■ très - faillante, dirigée en dehors, 8c, rabor
teufeà, fon extrémité pour ilattache, de différens
mufcles. .
En général la tête du fouflik eft plus volumr-
neûfe 8c moins, déprimée que celle du bobak; le
mufeau eft plus conique, 8c la région des parotides
eft moins renflée. .Au relie, le fquélette du
fouflik reff^mble beaucoup à celui du Bobak,
(M. Pallas y Voyez ci-deffus GÉNÉRALITÉS ,
& n°. 1.
ZI , z5 & 14. Les dents en. général. Elles reffemblent
en quelque forte â celles, des animaux
carnaciers, ( M. Pallas ).
: Les dents incifiyes font toutes tranchantes a
leur extrémité; les inférieures ont plus de longueur
que les fupérieures , 8c elles font arrondies
à leur fommet, ( M. Daubenton ). Les fupérieures
font convexes & tronquées. (M . Pallas).
Suivant M. Daubenton, toutes les dents incifives
foiit de couleur blanche. M. Pallas dit que ,
dans les mâles , les fupérieures font un peu jaunâtres
, 8c que dans les femelles elles ne le font
prefque point. ' ' „
Les dents molaires reffemblent à celles de l’e-
cureuil pour lé; nombre ; il y en a dix à la mâchoire
fupérieure, cinq de chaque côté ; & huit
à la mâchoire inférieure, quatre à droite. 6c quatre
à gauche , ( MM. Daubenton 6 Pallas ). La première
molaire de la mâchoire fupérieure eft beaucoup
plus groffe que la petite dent qui eft au-
devant des quatre gvofles molaires de l'écureuil,
(M. Daubenton ) ,* elle eft légèrement conique. La
dernière, molaire de chaque.côté des deux mâchoires
eft la plus confidérable.
. En général les dents-molaires ne font point
ufées à leur fommet, 8c formées de lames, comme,
dans la plupart des animaux de la ciaffe des gli-
rins ; elles font chargées de tubercules plus aigus
que dans l'homme. Les inférieures font excavées
au milieu de la couronne. {M.Pallas.)
Dans l'individu que M. Pallas a décrit, les,
dents incifives avoient deux lignes de largeur à
leur bafe. — Dans celui que M. Daubenton a
examiné, les incifives inférieures avoient cinq lignes
dis hauteur au-deffus-des alvéoles.
Z j 8c 16. Les os du tronc & de l'épine en général..
Voyez Généralités.
Il rt