
ils étoient plus irréguliers , & ils faifoient moins
de chemin en devant.
5 8 5 . L a commijfure poftêrieure. La commiflure
poftêrieure du cerveau étoit plus groffe que dans
l'homme.
5 9 0 . L a glande pinéale. La glande pinéale étoit
très-petite , grife , & plus allongée que dans
Lhomme.
591 & 592. L e s tubercules quadrijumeaux , fu p é-
rieurs & inférieurs. Les tubercules quadrijumeaux
étoient plus volumineux que dans l'homme ; les
fupérieurs étoient beaucoup plus gros que les
inférieurs.
593 & y94. L e conduit p la c é au-dejfous de ces
tubercules , le troifiéme ventricule. Comme les
couches optiques étoient réunies dans la plus
grande partie de leur face interne par une fubftance
grife , molle, il y avoit au delïous de cette fubf-
tance un conduit étroit qui tenoit lieu de troisième
ventricule. En arrière , entre la glande
pinéale & cette commiflure grife, molle & très-
etendue- des couches optiques , dans l’anfe des
pédoncules de la glande pinéale, étoit une cavité
ou petit conduit étroit , vertical 3 qu'on doit
regarder comme une partie du troilïème ventricule,
8e qui communiquoit avec le conduit creufé fous
les tubercules quadrijumeaux. La cloifon du troi-'
fième ventricule, placée dans la bafe du cerveau
devant les nerfs optiques 3 étoit plus épaifle
- que dans l'homme.
3 9y. L a commijfure antérieure. La commiflure
antérieure fe prolongeoitfur lescôtés comme dans ;
' l ’homme , mais elle ne formoit pas un arc fl j
régulier j elle fe recourboit plus en arrière ,
f e plongeoit plus vers le bas. Elle feterminoit,
comme dans l'homme 9 dans le plancher fupérieur
des cornes d’ammon.
y96. V en ton n o ir . - L'entonhoir étoit gros &
bien marqué. Il fe confondoit par fa bafe avec
lès éminences mammillaires.
y 9 8 . L e s éminences mammillaires. Ces éminen-
.-ces étoient rapprochées & à peine diftinéies.
6 0 0 . L a protubérance annulaire. L a \ protubérance
annulaire étoit beaucoup plus faillante que
. dans les autres quadrupèdes ; elle l'étoit prefque j
autant, à,proportion, que dans l'homme. { V . D . )
S e c t i o n d e u x i è m e .
é o i . L e cervelet en général. - La face fupérieure
du cervelet étoit comme dans l'homme.
<503. L e v ermis , ou appendice vermiforme fupérieur.
Il exiftoit dans le pithèque.
004 & 60y. L a v a lvu le du cerveau , ou lame
médullaire du cervelet ; les colonnes de cette valvule.
La valvule du cerveau étoit formée de pltifîeurs
traverfes médullaires placées au-deffous des tubercules
quadrijumeaux inférieurs , & d'une
lame médullaire très-mince , fituée entre deux
colonnes blanches.
6 06 . L e s corps rhomboidaux ou fejtonnês. Le
corps frangé étoit à la même place que dans
l ’homme. Ses contours m'ont paru un peu moins
élégans.
608 & 6 09. L e quatrième ventricule & fo n p le xu s .
Le quatrième ventricule n'a offert rien de particulier.
Il étoittapifle d'une fubftance grife, molle,
dans laquelle fe ramifioient des vaifleaux d’une
finefle exceffive. — Son plexus choroïde n’avoit
rien de remarquable. { V . D . )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
6 13. L e s éminences olivaires . Au lieu des éminences
olivaires, on voyoit de chaque coté de
la protubérance annulaire un très-large- renflement
qui en tenoit lieu, & dans l'intérieur duquel on
ne trouvoit p oint, comme dans l'homme , de
corps rhomboïdal ou. feftonné, mais feulement
de très-petits points grifâtres de fubftance corticale
interpofés j ce qui donnoit à cette portion
de la moelle .allongée une apparence fpongieufe.
S e c t i o n c i n q u i è m e .
6r<). L e fin u s longitud inal inférieur. L e fln us
longitudinal inférieur étoit à peine vifible. ( V D .)
S e c t i o n s i x i è m e . '
642. L e s nerfs o lfa i ï i fs La première paire des
nerfs étoit mince & très-large. Elle finifloit par
un maillet cortical plus gros que dans l'homme.
643. Leur origine. C e nerf naifloit par une
feule racine de l’origine du fillon de fylvius. { V . D . )
659- L e s nerfs de la quatrième paire en général.
Les nerfs de la quatrième paire étoient un
peu plus gros à proportion que dans l’homme.
( F . D . )
S e c t i o n s e p t i è m e .
78y. L e s y eu x en général. Les yeux & leurs
orbites étoient plus ronds que dans l’homme.
{ K D . ) ■
S e c t i o n h u i t i è m e .
833. L ’or f i l é externe. L'oreille externe, ou
r au ri eu le , étoit beaucoup plus grande propor-
tionnément que celle de l ’homme ; elle fe terni
inoit légèrement en pointe dans fa partie fu-
périeure , comme les peintres re'préfentent celles
des fatyres. ( V . D . ) M. de Buffon dit que les
oreilles reflèmblent à celles de l'homme.
S e c t i o n n e u v i è m e .
871. L a cloifon cartilagineufe des narines. Dans
l’individu femelle , la cloifon cartilagineufe des
narines fe prolongeoit derrière le palais par une
portion membraneufe & tranchante, qui avoit la
forme d'une faux. ( V . D . )
S e c t i o n o n z i è m e .
877 & 879. L*épiderme & le derme ou
-cuir.. Le Ange pithèque a des callofités aux fefles 5
c’eft-àdire que cet animal a la peau de cette
région dégarnie de poils, & en quelque forte çal-
leufe, comme la plupart des autres Anges. ( B u f f
o n , Erxleben & V . I ) . )
La peau du milieu de la face eft ridée {Erx leb en ).
883. Le s diverfes fo r te s de p o ils . Le milieu de
la face eft: nud ( E rx leb en ) , ainfi que les fefles
( Buffon 3 Erx leben & V . D . ) : il y a des cils anx
paupières. Le poil des bras eft rebroufle vers le
coude', & celui de la nuque l’eft vers le fomrriet
de la tête. Il eft verdâtre dans la partie poftêrieure
ou dorfale du corps, & jaunâtre en devant ou
en deffous. ( Erxleben. )
884. L e s ongles. Les ongles font plats &
arrondis, comme ceux de l ’homme. ( B u ffon 6’
Erxleben. )
F O N C T I O N C I N Q U I È M E .
L a R e s r i R A T i o x r .
898. L a g lo tte . L'ouverture de la glotte
eft étroite & allongée. { V . D . )
901 & 002. L ’ ouverture tkyro - épiglottique &
le fa c hyo-thyrdidien. Dans le Ange pithèque femelle
que j'ai diflequé , la poche hyo-thyroïdienne
étoit Atuée tranverfalement entre l ’os hyoïde &
le cartilage thyroïde , comme un petit tonneau
ou cylindre ; elle faifoit beaucoup plus de faillie
à gauche qu’à droite , & elle étoit recouverte par'
l’infertion des mufcles'fterno-hyoïdiens , par une;
partie de l’aponévrofe du digaftrique, & par le
petit tendon du ftilo-hyoïdien : lorfqu'on la fouf-
f lo it , elle débordoit à gauche entre î'infertion de
. ces différens mufcles & le mufcle thyro-hyoïdiea
Son étendue de droite à gauche étoit de neuf
lignes; elle n’avoit que quatre lignes de diamètre
de haut en bas.
Ayant ouvert le larynx & la trachée artère, pour
obferver l’oriflce de cette poche , je l'ai trouvé
au milieu de la bafe de l ’épiglotte ; il étoit ovale,'
ayant fon plus grand diamètre de haut en bas ;
au deflous & de chaque côté étoient les ventricules
de la glotte. -
L’ouverture de la poche hyo-thyroïdienne dans
le larynx pourroit être appellée le trou thy ro -
ép ig lo t t iq u e , à raifon de fa Atuation ; je me fuis
bien aflliré que cette ouverture n’eft point double,
mais Ample , comme dans tous les Anges que j ’ai
difTéqués ; la membrane qui la forme eft très-
mince ; elle étoit en partie recouverte de paquets
graifleux que je n’ai point enlevés tout-à-fait,
dans la crainte de l’endommager.
Dans le pithèque mâle que j ’ai eu occaflon de
diflféquer , la poche hyo-thyroïdienne , préfentoit
à - peu - près la même conformation ; voici les
différences que j’y ai remarquées.
Dans l’individu mâle, cette poche étoit beaucoup
plus ample ; quoique fa cavité fut Ample &
unique ; elle étoit comme partagée longitudinalement
dans fon milieu par un enfoncement
profond; cet enfoncement étoit produit par la
preflion qu’exerçoient fur cette région les extrémités
fupérieures des mufcles fterno-hyoïdiens &
omo-hyoïdiens , qui font Atuées immédiatement
fur la partie moyenne de la face antérieure de cette
poche ; pendant tout le temps que ces mufcles
ont été dans leur place naturelle, leur preflion
fur la poche hyo-thyroïdienne l'a pour-ainfl-dire
partagée en deux cavités égales, l’une droite 8c
l'autre gauche ; mais aufli tôt que ces mufcles
ont été enlevés , la dépreflîon mitoyenne a , en
grande partie, difparu , & la poche n’a plus offert
qu’un feul fac continu, qui confervoit la forme
d ’un coeur, a caufe de l’enfoncement longitudinal
dont j’ai parlé & , dont il eft toujours relié une
trace fupe'rflcielle.
L’orifice par lequel la poche hyo-Jaryngée s’ouvre
dans le larynx , étoit ab foin ment femblable à
celui du pithèque femelle ; l'ayant examinée avec
un très-grand foin, j’ai reconnu que cette ouverture
n'étoit qu’une fente dont les lèvres droite &
gauche fe touchoient exaélement : cette fente me
paroît donc être totalement fermée dans l’état naturel
, & je penfe qu'elle ne peut livrer paftage à
l’air qu'autant qu’il eft dirigé vers elle avec une
certaine force. Lorfque j'avôis enflé la poche hyo-
rhyroïdienne, par le moyen d'un chalumeau introduit
dans Ton orifice A je retirois auflïtôt après ,
l’inftrument, cette poche retenoit l'air introduit,
quoique je n'eufle employé aucune ligature ; &
l'air ne pouvoit s'échapper, à moins que je ne
comprimaffe les parois de cet organe.
Les bords de la fente par laquelle la poche hyo-
thyroïdienne s’ouvroit dans le larynx étoient fot- E i