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3°. Plantes qui portent fur le même individu des fleurs hermaphrodites J
avec un mélange de fleurs mâles ou femelles Exemp. le frêne ,fraxinus ex-
-celfior. Linn.
V . Les différentes pofitions des parties fexuelles dans une même fleur
i°. Le germe porté fur la corolle. Exemp. la jacinthe des bois , hyacirtthus
non feriptus. Linn.
2°. Le germe placé fous la corolle. Exemp. la jonquille, narcijfus jon-
quilla. Linn.
i 3°. Les étamines inférées fur le piftil. Exemp. l’ariftoloche clématite,
arijiolochia clematitis. Linn.
4°. Les étamines inférées fur la corolle. Exemp. la valériane des bois,
valeriana officinalis. Linn.
. 5 °. Les étamines inférées fur le calice. Exemp. l’églantier, rofa canina. Linn.
VI. Les différentes époques de la naiffance 8c du développement des fleurs.
i°. Plantes dont les fleurs parodient feules au printems , avant les feuilles.
Exemp. le pas-d’âne, tujjilàgo farfara. Linn.
2°. Plantes dont les fleurs paroiflent après les feuilles , qu’elles accompagnent.
Exemp. la plupart des plantes qui ont des fleurs apparentes.
3°. Plantes dont les fleurs paroiffent feules , en automne , 6c dont les
feuilles Sc les fruits ne fe développent qu’au printems fuivant. Exemp. le
colchique, colchicum autumnale. Linn.
VII. La correfpondance ou la pofition irrégulière des parties doubles ;
ce qui peut fournir un point de comparaifon entre les plantes Sc les animaux,
dans lefquels les parties doubles fe correfpondent toujours.
i°. Végétaux dans lefquels les parties doubles n’obfervent aucune fym-
métrie. Exemp. Beaucoup d’arbres Sc d’arbriffeaux.
2°. Plantes dans lefquelles les parties doubles font oppofées avec beaucoup
de régularité. Exemp. l’ortie morte des bois ,flackis fylvatica. Linn.
Tige quadrangulaire , ordinairement très-droite ; rameaux oppofés exactement
deux à deux, à différentes diftances, 6cde manière que chaque paire fait
un angle droit avec les deux paires voifines ; feuilles pareillement oppofées;
fleurs difpofées en anneaux autour de la tige.
VIII. Lescirconftances locales, propres au développement.
i ° . Plantes dont les racines font enfoncées dans la terre. Exemp. la plupart
des plantes.
2°. Plantes qui flottent fur l’eau avec leurs racines. Exemp. la lentille
d’eau à longues racines, lemnapolyrh'ayi. Linn.
p r é l i m i n a i r e : * :*
3°. Plantes qui eroiffent implantées fur d’autres plantes. Exemp. le gu i,
v'ifcum album;
IX. Les différentes manières dont les plantes fe reproduifent naturellement.
i°. Plantes qui fe reproduifent feulement de graines. Exemp. la plupart
des plantes.
2°. Plantes qui fe reproduifent de graines Sc par des rejets fortis de la
racine. Exemp. le fraifier ,fragarià vefea. Linn.
3°. Plantes qui fe reproduifent de graines Sc de cayeux. Exemple , la tulipe.
,
X La fenfibilité ou irritabilité de certaines parties des plantes.
t°. Plante dont les feuilles Sc les rameaux font doués d’une grande irritabilité.
Exemp. la fenfitive , mimofa pudica Linn. Ses feuilles Sc fes rameaux
fe replient par un mouvement de contraction , auffi-tôt qu’on les a
touchés.
2°. Plantes dont les étamines ont de la fenfibilité. Exemp. l’épine-vinette
, berberis dumetorum. Linn. L’heliantheme commun , helianthemum
vulgare. Linn. Les étamines de ces plantes ont un mouvement de contraction,
lorfqu’on les touche à leur bafe avec la pointe d’une épingle.
Les remarques fuivantes fur les fexes des plantes Sc fur leur génération ,
donneront une idée des grandes lumières que: l’anatomie des végétaux peut
répandre fur les fonctions les plus compliquées des corps vivants.
Sur la génération des plantes.
Toute fleur offre des anthères ou des ftigmates ; quelques-unes font
dépourvues de calice , comme la tulipe , la fritillaire ; d’autres le font de
corolle , comme les gramen : il y en a qui n’ont point d’étamines , comme
l ’ariftoloche ; ou de ftylet, comme la tulipe du Parnaffè( Parnajfia) ; mais
toutes les fleurs, fans exception, ont des anthères ou des ftigmates , ou les
uns Sc les autres à la fois. Il fuit de-là que ces deux parties font eflentiel-
les aux fleurs ; mais il y a plus :
Les anthères font les organes génitaux mâles des plantes , c’eft-à-dire ,
qu’elles tiennent lieu des tefticules Sc des véficules féminales , 6c la pouf-
flere, ou pollen , en eft la femence mafeuline. C’eft ce que prouvent l’époque
où ces parties paroiffent, leur fituation , leur caftration , 6c la forme
du pollen.
i®. L ’ époque oit ces parties paroijjent. Les anthères 6c la pouflîère precedent
toujours le fruit ; 8c de même que le fruit eft mûr lorfqu’il produit
fes femences , les anthères font mûres 6c ont rempli leur deftination , lorfc
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