
certorum pilis r e v e r ß s, natibus teftis. Linn. fyft.
nat. 12., I. p. 54, n°. i.
Les orangs-outangs, oii le pongo & le jocko.
B u fo n , hiß. nat. X i r . P - 43-
L homme des bois/ Simia ( H o m o S y l v
e s t r i s ) unguibus omnibus planis & rotundatis ,
coefariefaciem cingente. Briffon, regn. an. p. 189 ^ 2.
G É N É R A L I T É S .
cV
j E finge Te trouve en Afrique & dans les contrées
orientales de l’Afîe , principalement en Guinée,
à Sumatra , à Bornéo-, à Java & en Chine.
Il dort & fe tient le plus fouvent fur des arbres,
comme les autres efpèces de linges ; il relfemble
beaucoup, plus à l’homme qu'aucun autre de ces
animaux, tant par la conformation de fes parties
internes que par fes parties extérieures, comme
on peut le voir par les détails fuivans.
F O N C T I O N P R E M I È R E
O s s i f i c a t i o n .
3 » 4* Les os de la tête & du crâne en général. La
tête eft ronde comme celle de l’homme ( Linnéa
amoenit. acad. t. V I , pag. 63 ) ; elle eft à proportion
moins greife ; elle a aufli moins de hauteur
, moins de largeur & même moins de longueur
, quoique les mâchoires foient beaucoup
plus faillantes en avant. Dans le jocko que Tyfon
a Vu vivant, la tête avoit un pied fix lignes de
circonférence, mefure prife fur les yeux & les
oreilles; deux pouces fept lignes depuis le milieu
de la lèvre fupérieure jufqu’aux fourcils ; &
fept pouces, depuis les fourcils jufqu’à l’occiput.
Dans l’individu que MM. de Buffon & Dau-
benton ont décrit, la tête du fquélette. avoit cinq
pouces cinq lignes de longueur depuis le bout
des mâchoires jufqu’à l’occiput ; & trois pouces
quatre lignes de diamettre dans fa plus grande
largeur.
La boëte olfeufe du crâne, a moins de capacité
que dans l’homme , principalement dans
fa partie poftérieure. Il n’y a point de future
coronale. Les grandes ailes de l’os fphénoïde ne
font pas aufli étendues que dans l’homme : elles
ne fe prolongent pas, entre l’os temporal & le
frontal, jufqu’au parietal 3 au contraire, l’os temporal
& le frontal sJartîculent enfemble., & même
le temporal^ touche à l’os de la pommette au-
defliis du fphénoïde ; ce qui établit une grande
différence entre la tête du jo c k o , & celle de
l’homme ; aufli la tête de ce t animal a moins
de hauteur depuis l’ arcade zygomatique ju fqu’
au fommet. — Le s folles de l’ intérieur 1 du
crâne font moins grandes que dans l’ homme.
( M . Daubenton. ) ( * )
T y fo n a trou vé des os vormiens dans là future
lambdoïde ; ces offelets n’exiftent dans aucune
autre efpèce de finges. ( Buffon d'après Tyfon. )
Les orbites font plus enfoncées & plus grandes
que dans l’homme ( Tyfon & Daubenton ) ; elles
avoient un pouce & une ligne de largeur ,
& un pouce deux lignes & demie de hauteur.'
Elles ont donc plus de hauteur que de largeur ,
tandis que dans l’h om m e , elles ont ordinairement
plus de largeur que de hauteur. La cloifon
olfeufe qui fêpare ces cavités dans l’orang-outang
eft beaucoup moins étendue , & par conféqu ent,
elles font plus rapprochées l ’une de l’autre , ainfî
que les yeux. La partie fupérieure du bord des
orbites eft très-Taillante, elle forme un bourrelet
qui fe continue fur le bas du front depuis Tune
des orbites jufqu’ à l’autre; ce bourrelet femble
terminer le haut de la face & én féparer la plus
grande partie de l’os du front. ( M . Daubenton. )
y. L'os frontal. C e même bourrelet donne à
l’ os frontal une forme très-différente de ce lle que
cet os préfente dans l’homme ( Idem ) : M . de
Buffon obferve que l’orang-outang a l’os du front
plus large & plus bombé que les autres finges,
dans lefquels ce tte région eft plus éto ile que
dans l’homme. ( Tyfon. )
6. Les os pariétaux. L e s os pariétaux font
comme dans l ’homme. ( Tyfon. ).
7 . L 'o s occipital. L e jo cko diffère beaucoup
de l’homme par la direction du plan du grand
trou occipital. C e trou & les condyles qui
font fur fon b o r d , fe trouvent placés plus
en arrière dans le s jo cko s , c ’eft - à - dire plus
près de l’o c c ip u t , & plus loin de la face ; par
conféquent l’apophyfe bafilaire eft beaucoup plus
longue. En fuppofant le jo c k o debout fur fes
pieds comme un homme , le plan du grand trou
Tous les details que je viens de rapporter d’après M. Daubenton fur la grandeur de la tête du jocko, comparée
avec celle de 1 homme, & ceux que je citerai encore d’après ce célèbre naturalise, font fondés fur 'la feule comparaifon
qu u a faire du fquelette d’un jocko qu’il a été à portée de v o i r , avec le fquélecte d’un enfant'qu’il a jugé erre dans
les memes circonltances pour l’âge, parce que les épiphyfes du fquelette de ce jocko n’étoienc pas entièrement foudres
avec le corps des o s , & que de^ plus ce fquélette étoir à-peu-près de la même grandeur que celui de l’enfant.
Peut être objedlera-t-on que l’etat des épiphyfes de ce fquélette de jocko , & l’égalité de grandeur entre ce fquélette
& celui de 1 enfant, ne fufEfent point pour démontrer, que le jocko dont il s’agit correfpondoit précifément en âge
a,yec 1 enfant dont le fquelette a été comparé à celui de cet animal«
occipital eft dirigé obliquement de bas en haut
8c de devant en arrière; de forte que s il ®t0It.
prolongé en a v a n t , il pafferoit au-deflous de la
face du jo cko . A u co n t ra ire , dans l'h om m e , ce
plan eft à-peu-près h o r ifo n ta i, 8c s il étoit prolongé
en a v a n t , il pafferoit au-deffous des yeux.
( M . Daubenton. )
8. Les os temporaux. Les apophyfes maftoïdes
& ftiloïd es, font très-petites & prefque nulles.
( Tyfon & M . Daubenton. )
9. L 'o s fphénoïde. L a fe lle turchique , fella.
equina | eft comme dans Fhomme ; au lieu que
dans tous les autres finges , ce tte partie eft plus
é le v é e , plus prominente. Les apophyfes ptery-
goïdes font également comme dans l’homme. —
Dans l’orang outang il n’y a pas deux cavités fituées
au - deftous de la felle du turc. , comme dans
l ’homme. ( Buffon d'après Tyfon.)
10. V o s ethmoïde. L ’orang-outang a l ’os cri-
briforme & l’ éminence appellée crïfta g alli 3 qu on^
ne trouve pas dans les guenons. ( Bufon^ dapres^
Tyfon ) ; mais l’ éminence dont il s’ agit eft à
peine marquée. ( M . Daubenton. ) En general
ce tte apophyfe & la lame cribleufe de 1 os
e thm o ïd e , ont dans l’homme une difpofition qui
lui eft propre , & qui ne fe v o it dans aucun des
autres animaux.
14. Les os de la pommette. L ’os zygomatique
. eft petit ; au lieu que dans les finges & les guenons
, cet os eft grand. ( Bu fon d'après Tyfon. )
i j . Les os propres du ne%. Le s os propres du
n e z font plats ( Bu fon d'après Tyfon )", & ils
fon t plus longs que dans l’homme ; ils ne forment
point une voûte tranfverfale avec ceux de
la mâchoire. ( M . Daubenton. )
20. La mâchoire inférieure. L a mâchoire in férieure
avoit trois pouces cinq lignes de longueur,
depuis fon extrémitç antérieure jufqu’ au bord pof-
térieur de l’ apophyfe condyloïde. ( M . Daubenton.
)
La bafe du menton , au lieu d’ être relevée &
Taillante , comme dans l’ homme , eft arrondie
& inclinée en arrière. ( M M . B u fon & Daubenton.)
21 , 2 1 , 23 & 24. Les dents en général. Les
dents approchent plus de celles de l’ homme que
de celles des fin g es , par leur forme , fur-tout les
canines & le s molaires; mais leur nombre n ’eft
que de v in g t-h u it, comme dans les finges ( Tyfon. )
M . de Buffon préfume au contraire que l’ orang-
outang doit avoir autant de dents que l’homme ;
i l fuppofe que l ’individu qui fut difféqué par T y fo n
r fa voit pas encore les dents q u ’on appelle de
fagefe* .
18 .L e s vertèbres cervicales en général. M . DaU-
betjton dit que les vertèbres cervicales du jocko
reffemblent à celles de l'homme. M . de Buffon ,
qui eft entré au fujet de ces o s , dans quelques
détails , d'après T y f o n , en donne la deferiprion
fuivante. , n .
Le s vertèbres du cou reffemblent a celles des
lin g e s , en ce qu'elles font c o u r te s , plates par-
devant 8e non point rondes ; les échancrures qui
forment les trous par lefquels paffent les nerfs ,
font femblables à celles des vertèbres cervicales
de l'homme. Leurs apophyfes tranfverfes reffemblent
plus à celles de l'homme qu'à celles des
finges & des guenons. Les apophyfes épineufes
ne font point fourchues.
Il n 'y a point d 'apophyfe épïneufe dans la première
de ces vertèbres. C Tyfon. )
L e trou de cette vertèbre é to it haut de huit
lignes & un q u a r t , & large de n e u f lignes d'un
cô té à l’autre. ( M . Daubenton. )
L ’apophyfe épineufe d e là fécondé v ertèbre cervica
le étoit. haute de deux lignes , & large de
deux lignes & demie. ( Idem.. )
a*. — Le s fixiême & feptième vertèbres , ont
plus de rapport avec celles del’ homme qu'avec '
celles des finges 8c des guenons. C Buffon d'apres
Tyfon. )
30. Les vertèbres du dos en général. Suivant
T y fo n & M . Daubenton , les vertèbres du dos
& leurs apophyfes. , font pofées comme dans
l’ homme ; mais elles en diffèrent en n omb re, l’o rang
outang en ayant treize.
3 1 . Les vertèbres des lombes en général. Les vertèbres
lombaires ne d ifféroient de celles de l’ h om m e ,
qu’en ce qu’ elles étoient à proportion plus petites
( M . Daubenton ) ; elles étoient au nombre
de cinq , au lieu que dans les autres finges 8c
dans les guenons , on en trouve fix ou fept ( Tyfon ,
Bufon & Daubenton.) Les apophyfes épineufes
de ces v e r tè b re s , font droites comme dans l’e£*
pèce humaine. ( B u fon d'après Tyfon. )
33. Les vertèbres des lombes; en particulier. L u
quatrième vertèbre des lombes étoit la plus longue
; fon corps avoit fept lignes de longueur.
( M.. Daubenton. )
; y. L'os facrum , ou les vertèbres facrées. L ’os
facrum eft plus petit que celui de l’h om m e , &
il s'écarte moins de la direétion de la colonne
ver téb rale; il eft aufli moins, concave dans fa
face interne. ( AL Daubenton. ) C e t os é to it com-
pofé de cinq fauffes vertèbres , auffi-bien que
celui de l'homme ( Tyfon & Daubenton ) ; mais
ces vertèbres étoient difpofées comme celles de
l'o s facrum des finges & des guenons , lefquelles
A î