
près de la veflïe, 8c de deux tiers de ligne dans
le rcfte de leur etendue.
Les vêfîculès féminales avoient chacune un
pouce de longueur, cinq lignes de largeur & trois
lignes d’épaifl'eur. Leur couleur étoit jaunâtre ;
elles étoient blanchâtres dans 1’individu que Wepfer
a examiné.
. La verge & le gland font à-peu-près cylindriques
(Al. Daubent on,hifi. nat. t.viij. & AI, P alias ,
.nov. Jp^glir. de généré mûrir.o , pag. 85 )• Le prépuce
forme un fourreau très-allongé , qui s’étend
depuis l'anus, jufqu’au pubis, auquel lés corps
caverneux adhèrent comme dans la plupart des autres
animaux. Le gland fe trouve dans la partie inférieure
de ce fourreau. (Perrault > Wepfer , MM.
Sarrafm & Daubenton). Il y a un petit iîilon longitu.
dinaî fur fon côté inférieur : toute fa furface eft
couverte de très-petites papilles rudes, pointues
& dirigées en arrière. ( Wepfer & M. Daubenton).
11 renferme un petit os, (Perrault, Wepfer 3Pallas
& M. Daubenton) , dont l’extrémité antérieure eft
revêtue d’un champignon noirâtre, à-peii-pres
comme dans les finges. Il y a au milieu du difque
de ce champignon une grande ouverture qui eft l’orifice
de l'urètre. (MM. Daubenton & Pallas).
Sur les côtés 8c au- delïbus de cet orifice font deux
corps faillans & feftonnés à leur Commet, ( Wepfer
& M. Pallas ) ; ces corps reflemblent en
quelque forte , dit Wepfer, aux nymphes des
femelles.
S e c t i o n s q u a t r i è m e . e t c i n q u i è m e .
1155 8f 1258. La gèfiation 3fa durée ; le nombre
des foetus 3 &c, La femelle du caftor porte
dit-on , quatre mois5 elle met bas fur la fin de
l’hyver , 8c produit ordinairement deux ou trois
petits , qui font en état de la fuivre au bout de
quelques femaines. (Buffon). On affure que le
nombre des petits eft quelquefois de cinq , de fix
& même de huit. M. Sarrafin n’en a jamais trouvé
plus de quatre dans plufieurs femelles qu’il a
ouvertes.
F O N C T I O N N E U V I È M E . "
N U T R I T I P N.
S e c t i o n p r e m i è r e .
1305 8c 1306. Les mamelles , leur nombre & leur
pofitîon. Les mamelles font au nombre de quatre 5
elles font fituées fur la poitrine. ( M. Sarrafin &
Erxleben ).
S e c t i o n d e u x i è m e .
1319. Les alimens en général. Les caftors font
leur principale nourriture de bois & d’écorces d’arbres
; ils en font provifion dans leurs cabanes au
mots de feptèmbre ; ils préfèrent les écorces fraîches
à celles qui font sèches y celles du forbier,
du faule, de l’aune, du platane, de l’orme , &
fur - tout du peuplier, font les efpèces qu’ils
paroiflent aimer le plus. (. Buffon, Erxleben &
M. Sarrafin
Ces animaux mangent aufïi du poiflon , des
écrévifles : mais ils les recherchent très - peu.
(Buffon & Erxleben ).
Ceux qu’on nourrit dans les maifons mangent
de tout, excepté la viande, qu’ils refufent conf-
tammant , cuite ou cruç. Ils rongent tout ce
qu’ils trbtivent, les étoffes , les meubles, le bois.
{Buffon).
. S e c t i o n t r o i s i è m e .
1322. Le corps graiffeux. On trouve fous la
peau une couche de graille dont l’épaifleur eft de
huit ou- dix lignes fous le ventre, & qui s’étend
depuis les mâchoires jufqu’à la queue. Cette
graiffe diminue peu-à- peu en approchant du dos ,
où il n’y en a point du tout. On découvre une
fécondé couche de graiffe entre les deux mufcles
obliques de l’abdomen ; mais elle n’a que deux
ou trois lignes d’épai fleur, ( M. Sarrafin),
S e c t i o n q u a t r i è m e .
1324. Les diverfes périodes ou âges de la vie.
Le caftor que M. de Bufforç avoir chez lui, a
donné des Agnes, de' chaleur à l’âge d’un an , ce
"qui paroît indiquer , dit ce célèbre naturalifte,
qu’il avoir pris dans cet efpace de temps la plus
grande partie de fon accroiflement : aufli, ajoute
M. de-Buffon, la durée de la vie de ces animaux
ne peut être très-longue, & c’eft peut-être trop
que de l’étendre à quinze ou vingt ans.
E S P È C E D E U X I È M E .
L* O N D A T R A.
LjQnd atr a. Buff. hift. nat. x. pl. r. pag. I.
L e R a t m u s q u é d u C a n a d a : Caftor (Mus
mofehiferus Canadenfis) , caudâ verticali planâ , di-
gitis omnibus a fe invicem feparatis. Briff. reg. an.
p. 136. n. 4.
Caftor. ( fibethicus ) , caudâ longâ compreffo-lan-
ceolata , pedibus fiffts. Erxleben, fyft. reg. an.cl. 1.
g. 40. efp. 2. p. 444.
Caftor (ftbethicus) caudâ longâ compreffo-lanceo-
latâ , pedibus/^ .L in n . fyft. nat. 12. 1. p.79,11. §»■
G É N É R A L I T É S .
J L ’O ndatra fe trouve dans l’Amérique fepten-
trionale , principalement en Canada : il habite fur
les eaux, comme le caftor. (Buffon à' Erxleben).
Il eft en petit à-peu-près de la même foime,
de la même couleur 8c du même poil ; de forte
qu’au
qu’au premier coup-d’oeil on prendroit un vieux
ondatra pour un caftor, qui n’auroit qu’un mois
d’âge, ( Buffon ,* & Sarrafin, mém. de l'acad. R.
des fc. ann. 172 f ) ; ils diffèrent cependant aflez par
Ja forme dé la queue , pour qu’on ne puiffe s ’y méprendre
j elle eft applatie dans ces deux animaux,
un peu au-deflous de fon origine, jufqu’à l’extrémité}
mais dans le caftor, les faces applaties font
horizontales,(Voye^ l’article duCASTôR),8cdans
l'ondatra elles font verticales 5 la queue- du caftor
eft d’ailleurs aflez courte 8c ovale ; celle de l’ondatra
eft au contraire très -longue , comme celle
des rats. Le caftor 8c l’ondatra diffèrent encore
beaucoup par la forme des pieds de derrière j
dans l’ondatra les doigts ne font pas réunis par
une peau , ( MM. Sarrafin & Buffon ) ; 011 trouve
feulement fur les parties latérales de chaque doigt,
une membrane qui a moins .d’une demi - ligne de
largeur; (M. Sarrafin). Voyez n«.-2 2 y,
L’ondatra reflècnble beaucoup, au rat-d’eau par
la forme des parties extérieures du corps, 8r par
celle des parties intérieures ( MM. de Buffon 6*
Daubenton). Il eft da la grofleuï d’un petit lapin,
( Buffon). Il pèfe environ trois livres ( M. Sarrafin);.
L’individu que M. Daubenton a examiné
, avoit un pied fept lignes de longueur.depuis
le bout du mufeau jufqu’à l’anus. La circonférence
du corps était de quatre pouces, dans la
région du cou , de neuf pouces 8c demi fous les
bras, & de neuf pouces au - deflus des hanches.
— Le train de devant avoit trois pouces 8e demi
de hauteur , 8e le train de derrière quatre pouces
8e demi. — La tête non décharnée avoir trois
pouces de longueur depuis le bout du mufeau
jufqu’à l'occiput 5 fa circonférence étoit de fix
pouces quatre lignes entre les yeux 8e les oreilles,
de cinq pouces 8e demi au-deflous des yeux -, 8e
de quatre pouces à l’extrémité du mufeau. Il y
avoit un pouce trois lignes de difiance entre le
bout du mufeau, 8e l’angle interne de l’oeil, 8e
dix lignes d’intervalle entre les angles internes des
yeux. — La queue- étoit longue de neuf pouces ;
elle avoit dans fon milieu fept lignes 8e demie de
largeur, 8e quatre lignes 8e demie d’épaifleur 5
fes bords étoient plus minces 8c prefque tran-
chans.— L’extrémité fupérieure avoit deux pouces
de longueur depuis le coudé jufqu’au poignet, 8e
un pouce quatre lignes depuis le poignet jufqu’au
bout des ongles. — L’extrémité inférieure étoit
longue de deux pouces quatre lignes depuis le
genou jufqu’au talon, 8e de deux pouces dix
lignes depuis le talon jufqu’au bout des ongles.
■— Les plus grands ongles avoient fix lignes de
longueur, 8e deux lignes de largeur à leur bafe.
F O N C T I O N P R E M I È R E .
O s s i f i c a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
3 , 4 8e II. Les os de la tète en g én é ra lL’oia-
Syft» anatorn. des Animaux« Toiqu 11.
datra a le mufeau court fie épais comme celui du
rat-d’eau (MM. de Buffon & Daubenton ). (Voyez
ci -deflus Généralités”). La feule différence
qu’on obfèrve entre les fquélet'tes de ces deux animaux
relativement à la forme des os de la tête,
dit M. Daubenton, eft que l’os frontal fe trouve
plus large entre les orbites dans le rat-d’eau.
21 ,'22, 23 8c 24. Les dents en général. Elles
font ,au nombre de dix à chaque mâchoire, deux-
in ci fi ves 8c huit molaires.
Les molaires font éloignées des incifives d’environ
cinq lignes , 8c elles fe trouvent rangées
comme celles de tous les animaux qui rongent.
Les incifîves font nés-foi tes 8c légèrement jaunâtres.
(M. Sarrafin, mém. de l’acad. des fc. an. 172 y).
Les inférieures ont environ un pouce de langueur;
les fupérieures font plus courtes. ( Buffon &
Sarrafin).
Dans le fujet que M. Daubenton a examiné, il
y avoit feulement fix. dents molaires à chaque mâchoire.,
trois de chaque côté; ces dents 8c les
incifives ne diffe-roient de celles du rat-d’eau, qu’en
ce que dans-l’ondatra la partie des dents molaires
qui s’élevoit au-deffus des gencives, était noire,
8c que les inçiiîyés étaient d’un jaune plus foncé
fur leur face antérieure.
28. Los innominé. Les trous ovalaires font proportionnellement
plus étroits , dans l’ondatra que
dans le rat-d’eau, parce que les os ifehion font
moins échancrés que dans ce dernier animal.
(M. Daubenton).
39. Les os du thorax en général. La poitrine eft
très-étroite dans fa partie fupérieure 5 .elle a environ
trois pouces de diamètre dans l’inférieure.
( M. Sarrafin).
40. Le fiernum & le cartilage xyphoïde. Le fter-
hum a à-peu-près dix lignes de longueur ; 8c deux
ou trois lignes de largeur.-— Le cartilage xyphoïde
eft long d'environ un pouce, 8c large de dix lignes.
( Ibidem ).
41 8c 42. Les côtes en général. Leur nombre eft
de douze , fix vraies 8c fix fauffes. (Ibidem).
49,67,68,69 8c 84. Les extrémités en général
; le nombre des doigts , &c.~ Les doigts font au
nombre de cinq à chaque main 8c à chaque pied.
(MAI. Sarrafin & Daubenton ). Ceux des mains
refferablent entièrement à ceux de,l’écureuil &
de la plupart des rats,(M. Sarrafîn) ils font
plus petits que ceux des pieds, fur-tout le pouce»
( AI. Daubenton). Voyez GÉNÉRALITÉS..'
y2, Les clavicules. L’ondatra en eft pourvu»
(M. Sarrafin ), .
V vv