
Quadrupèdes Vivipares.
iïe ft autre chofe que le corps ou la partie
moyenne de l'uterus ', lequel fe prolonge à
droite & à gauche , comme nous avons déjà
fait remarquer dans les figures précédentes ,. en
deux grandes appendices demi-circulaires (n°s, 15,
*6.» 17 3 19 8c 2.0. ) Au-deffus de ces appendices
de ia matrice, on voit ,. i<V les cornes
ou trompes ( nos. t i , , z$ & 24) 5 z 0. Leur j
terminaifon par un vai.fleau ou conduit replié
en divers z igzags ( nos. zy , 1 6 , z j , 28 , 29
& 30 ) , 30. Les ovaires ( nos. 31 & 32) 3
40. Enfin la veflie urinaire vide d’ air & repliée
latéralement fur elle-même. (nos. 2 , 3 3 , 34;
3 J & 36-)
On peut aufli remarquer dans cette figure les
deux clitoris a a & la longue fofle naviculaire
b b qui les fépare.
E x p lic a t io n de la figure trente-unième.
Cette dernière figure des parties génitales de
la femelle del'opoffum à grande taille, com-
plette le développement de ces organes & d e leurs
rapports mutuels. Elle diffère de la précédente
feulement en ce qu'on a ouvert ici longitudinalement
le renflement ovale , qui confticue
proprement le corps de l'uterus , & que dans
la figure 28e. , on voit dans fon intégrité -
Les parois (nos. 1 , 2 , 3 , & 4. ) de cette poche
ou fac utérin font écartées tout - à - fait latéralement.
Par ce moyen on voit a l'intérieur
quatre ouvertures , favoir deux inférieures
C nos. y & 6 ) & latérales très-grandes 3 & deux
fupérieures & mitoyennes ( nos- 7 & 8 ) , qui
font beaucoup plus petites. Les deux grandes
ouvertures latérales & inférieures conduifent immédiatement
dans les appendices demi-circulaires
une
ou anfes creufes ( nos.9 , 10, n , a , i z 13 , b 3
1 4 , 1 y & 16. ) du fac utérin , lefquelles font
elles-mêmes, relativement à leur cavité, une vraie
continuation du double vagin (12 . a , 8c 13 £ ) ,
comme l'exprime la ligne pon&uée que j'ai
tirée exprès fur le contour de chacun de ces
organes, depuis les deux orifices inférieurs 12
8c 13 du double vagin jufqu'aux deux grandes
ouvertures, latérales (nos. y & 6 ) qu'on voit
dans l'intérieur de l'uterus. ( nos. 1 , 2 , 3 8c
4 ) Quant aux deux autres ouvertures plus
petites ( nos. 7 8c 8. ) qui s'offrent à la partie
moyenne 8c fupérieure de la cavité du fac uté- ■
r in , ce font les.orifices,intérieurs des cornes ou
trompes, ( nos. 17 , 18, 19 8c 20. ) Ces orifices
font très - étroits en proportion du diamètre des
cornes : il y a entre ces deux derniers orifices
élévation membraneufe ou efpèce d'ifthme
affez prolongé ( voye^ y 8c î ) qui les fépare. Il règne
une pareille élévation longitudinale entrée hacun
de ces deux petits orifices‘8c les deux larges ouvertures
des appendices de l'uterus , mais elle eft
moins longue 8c moins faillante. ( V o y e z o 0
0 0 ) ( V . D . ) | ƒ 1 * 3
N o ta . La matrice, fes appendices demi-circulaires
ou fes anfes, 8c les cornes ou trompes,
avoient généralement 1a même ftruéhire. C'étoit
une fubftance membraneufe , demi - tranfparente,
très-mince , comme véfïculaire, 8c dans laquelle
on appercevoit quelques linéamens de fibres muf-
culeufes j ces fibres, ou plutôt ces petits faifeeaux
charnus , font bien repréfentés dans la planche
X L IX du tome X de l'hifl. nat. de M M. de
Buffon 8c Daubenton. ( V . D . )
La description que M. Daubenton a publiée
des parties intérieures de la génération de la
femelle du farigue qu'il a dilféquée , diffère à
quelques égards de celle dont on vient de lire
les détails , dans l'explication des cinq figures qui
s'y rapportent.
Dans J'individu que M. Daubenton a d é c r it,
» le vagin 8c l'urètre n'avoient qu'un canal commun
jufqu'à treize lignes 8c demie au-delà des
bords de la vulve. A cette diftance , il y avoit
quatre orifices ( 1 ) , l'un dans le milieu pour
l'urètre , 8c un de chaque côté pour la continuation
du vagin j le quatrième orifice (2) étoit
placé au-delfus de celui de l'urètre. Les orifices
qui fe trouvoient à côté de celui de l ’urètre ,
conduifoient à deux canaux, dont chacun avoit
une ligne 8c demie de diamètre, 8c s'étendoit
en ligne droite jufqu'au col de la veflîe. A cette
hauteur les canaux dont il s'agit s'éloignoient
du col de la velfie en dehors , ils fe recourboient
en avant ou en haut 8c enfuite en dedans , 8c
revenoient vers le col de la veflie : ainfî ils for-
moient chacun une finuofité en forme d'ovale
prefqu’entier, dont le grand diamètre étoit tranf-
verfal relativement au corps de l ’animal -, 8c avoit
un, pouce de longueur depuis le centre du col
de la veflie jufqu'au côté-extérieur du canal. Le
petit diamètre étoit d'up demi-pouce. La portion
de chaque canal courbe la plus éloignée de la
veflie , avoit un demi pouce de largeur étant
applatie j tes parois intérieures formoient des
rides longitudinales 5 elle étoit beaucoup plus
-groffe à proportion quelles parties de ce même
canal , qui fe trouvoient près du col de la
veflie , 8c qui n’avoient que deux lignes de largeur.
Extérieurement ces deux canaux étoient
continus (3) l'un avec l'autre ; mais intérieure-
( ï ) Tyfon n’a trouve que trois conduits ; je n’én ai vu au/ÏÏ que trois dans les deux femelles de farigue que j’ai été
a portée d’examinèr. ( V . D . )
quatrième orifice ■ ou-conduit manquoit dans les deux fatigues que j’ai diffequées, 6c il n’exiftoit pas non plus
dans l’individu décrit par Tyfon.
(?) Tyfon paraît n’avoir pas çonnu la cavité (fig. je * . , nos. n , i z , 13 , 14 8c fig. j i e. * nos. 1 , x , 3 , 4 ) qui eft iM*
ment ils étoient féparés dans une petite partie
de leur étendue, par une forte de raphé (1) qui
fe trouvoit entre les orifices des deux cornes ou
trompes de la matrice. Ces orifices étoient fort
petits , 8c avoient des bords failians ; ils étoient
à une ligne de diftance du raphé j ainfî la petite
cloifon terminée par le raphé n'a voit au. plus
qu’une ligne de faillie ; elle avoit la forme d'un
croiflant j les deux canaux demi-circulaires com-
muniquoient l'un avec l'autre dans le refte de
leurs ouvertures, 8c ils fe réunifloient dans une
feule capacité qui s'étendoit le long de l'urètre ,
8c formoit un. canal (z) en prolongement des
depx précédens. L'orifice de ce canal étoit le
quatrième (3) qui, fe trouvoit au-deflous de l'orifice
de l'urètre. «
*> Tyfon fait une mention exprefle d’une membrane
qui termine exactement , 8c qui féparè
entièrement dans la région du col de la veflie ,
les deux canaux courbes ou demi-circulaires (4)
qu il regarde comme deux matrices 5 il eft vrai
qu’indépendamment de la faillie en forme de
croiflant qui eft entre les orifices des trompes ,
j'ai apperçu quelques fibres tranfverfales (5) près
du col de la veflie dans le canal de prolonger
ment, mais je n’ai point vu d’autres veftiges de
cloifon ni dans le refte de ce canal, ni entre les
deux canaux précédenscc. ( M . Dau benton. )
Les cornes ou trompes de la matrice avoient
un pouce huit, lignes de longueur 3 leur largeur
n'étoit que d'environ une ligne près du corps
de la matrice 3 mais elles devenoient beaucoup
plus larges, 8c en approchant des ovaires elles
avoient jufqu'à quatre lignes : leur extrémité
étoit un peu courbée en dehors 3 leurs membranes
étoient épaifles , 8c il y avoit quelques rides
longitudinales fur les parois intérieures. Les ovaires
étoient longs de trois ligues , larges de deux
8c placés très-près de l'extrémité des cornes.
( M . Daubenton. ) Dans les figures que j'ai publiées
ci-deflus, les ovaires (6) , les trompes de
la matrice , 8c toutes les autres annexes de cet
organe , font représentées dans leur grandeur naturelle.
On remarquoit dans la ftruéhire des
trompes , de même que dans les canaux demi
circulaires, 8c dans le corps de la matrice , non
pas des rides., comme on dit en avoir vu dans
les trompes , mais de petits faifeeaux mufeuiai-
r e s , irréguliers 8c fuperfîciels , que je ne puis
mieux comparer qu'aux petites colonnes charnues
qu'on voit difperfées dans les parois de
l ’oviduc des oifeaux. ( V . D . ) -
Il réfulte de cette deferiptionque le vagin du farigue
femelle ne reflemble à celui des autres animaux
que fur ufte certaine longueur depuis le bord de
la vulve, 8c qu'au-de là de cette diftance il eft très-
différent 3 les deux canaux dont les orifices fe
trouvent aux côtés de celui de .l’urètre, paroifîent
évidemment être, une continuation du vagin ,
d'autant plus qu'ils correfpondent par leur pofi-
tion latérale aux deux branches de la verge du
mâle. ( Tyfon, & M M . Daubenton & V ' D . ) La
matrice 8c fes annexes font aufli très-différentes de
celles des autres animaux 3 mais il ne faut pas
croire que Tyfon ait di t , ainfî que M. de Buffon
le fuppofe , que dans la. femelle du fa-
1 , . -----; .------ u u u qU ou « ujl cuuMucrcr cet organe ou cette cavice mitoyenne
c ° m™e a macnÇe proprement d i t e , & les canaux demi - circulaires latéraux comme de firnples prolongemens de ce
v i cere auxquels abqutit de chaque côté un d e ces d eux v ag in. T y fo n , q ai n e connoilfqit pas , fans d o u te , cette cavité mitoyenne
c p r in c ip a e , a regardé au contraire les jifeux canaux demi-circulaires latéraux comme formant feuls la véritable matrice du fa-
rrg e , c elt pourquoi il a d it que la fem e lle de cet animal avoit deux m atrices. D u o u t e r i , dit T y fo n , c ir ca m ed ium p r t e c ifè t ib i
co rn u a uo, te rm in um a cq u iru n t 3 ju n g i in v ic em a c e x tr ïn fe c u s n o n n if i unurn corp u s co n t in u um efficere v id e b a n tu r , ab h o c
conJ unf lo n i s l.0c0 J ux ta- v è f t c a col/um u tr in q u e p r o tén fum , a c p o ftm o d um a d id em veficrc c o llum u b i v a e ih am u te r i
in g r e d i tu r , r e flexum . ( A & . e tud, fuppl. T . III . {c £t. 4.p a g . 1 7 5 - ) >
- ^,S/iau.CeU/rs ^ j att ? ■ paroiffent eux mêmes n ’avoir pas eu une connoHrance entière de la ca vité mitoyenne 3 nr P ac®c entre les deux canaux demi circulaires ; car ils regardent cette cavité comme un autre canal qui s'ouvre fuî-
nnarrpUX •’ ans I e . con(auit commun de l ’urètre & du double vagin par une ilTue particulière, qui n’eft autre chôfe que le
Ce ^u, e ces auce.urs célébrés placeur dans ce conduit commun ( voyer c i - detfiis la note z Y, mais que ie n’ai ou
M m t l B M B l H f c j i T y fo n . malgré tous 1er foins que j'ai pris in s cerfe .e c l,e r c h c ( ’ r . “ . T P
tic relief lo o s i t u d i r ia r^ T '^ " 5 >’ai Pybliée‘ ci-deffus : < y & dans cette* figure. C ’eft un Pede
la mnrrire- v ^1 :ies' peu eleve » ûcue■ >nterieùrement dans la pâme moyenne de la parois poftêrieüredu corps même
ment’dire & ia “ “ ** ^ <lroi^ * la of r c
«■ ' 19'., dont i'ai donnné l'erplication.ci-deffus { voytj dans
i ô n t r ' i f f t h ï p r é Tf e S e r t e ° " & ^ deux « *
c a .r« LHTm em hM n34T iQaT f arV ^ U° ^tCn ^ ^°nti” uicatem Præ fe ferens * Cl’ml Poft inflationem & exficcationem diffe-
ut nulla jnrpr • fl,aF' iragmatis tranfverfâ , juxta cornuum infettionem in duo corpora adeo èxaclè feparabatur ’
demi-circulairesêl ’unqd ’aiec , l ’a u c r ^ o ’. A ) | J J T î<ou dic é p a te r exafteinent les detwe-canaux
I J Î m -crace a.e ces ribres «la«« 1« deux femelles de farigue. ( ' V . D . )
avoir jamais apperçu aucune trace d’ovaire. Ces organ-es font néanmoins tres-apparens. ( V .D - )