
Quadrupèdes Vivipares. 4 1 6
gueux , fa couleur, (t le derme ou cuir. Le fcro-
tum 8c le bord des paupières font noirâtres.
La paume des mains eft très-grenue a la lur-
face ; on trouve deux grandes callolites dans la
région du carpe , 8c trois plus petites dans le
métacarpe , aupiès des doigts. '
La peau de la queue eft divifee en anneaux,
comme dans la plupart des autres efpeces de rats.
Ces anneaux font à-peu-près au nombre de deux
cents, 8c ils font peu apparens.
1 885 Les diverfes fortes de poils. La paume
des mains eft nue , fur-tout aux endroits des cal-
lolîtés i mais la plante des pieds eft tres-velue,
excepté aux extrémités des doigts.
Le jird eft d’un gris-fauve dans la partie lu
périeure ou poftérieure du corps ; il elt plus
pâle fur les côtés , blanchâtre fous le ventre,
ainfi au autour du mufeau 8c dans les mains 5c
dans lés pieds. La gorge 8c les flancs (ont jaunâtres.
Une bande d’un brun-rouffatre, formée de
poils courts & épais, s’étend longitudinalement
depuis la partie antérieure dufternum tout le long
du ventre. Tous îes poils du dos font bruns a leur
extrémité. — La queue eft tres-velue , 8c elle fe
termine à fon extrémité par une petite houppe
de poils; elle eft blanche en deffous & dune
couleur fauve en delfus. Outre les poils ordinaires
dont nous venons de parler, la fourrure
du iird en offre d’une autre efpece ; ceux-ci font
un duvet de couleur plombée, que cachent les
poils précédens.
Les mouftaches font rangées en fix pu fepr
ordres. Les trois ordres fupérieurs font compo-
fés de foies plus longues que la tête 8c noirâtres
■ les ordtes inférieurs font formes de foies
blanchâtres. — On trouve dans la région du four-
cil une efpèce de verrue qui porte deux longs
poils ; il y a une fembiable verrue fous la gueule ;
celle-ci porte feulement un grand poil.
884. Les ongles. Voyez n°s. 67 Sf 68.
F O N C T I O N c i n q u i è m e .
2i i s p i r a t i o n .
«lé 017 & 918. Les poumons ; leurs lobes ou
divifions. Le poumon gauche n'a aucune divi-
‘T e droit eft compofé de quatre lobes. Un de
ces lobes eft impair , allongé 8e de forme^ triangulaire
; il fe termine en pointe a fou extrerjnte ,
le fa bafe eft dentée.
017. Le diaphragme ; fon centre tendineux. Le
centre tendineux du diaphragme a beaucoup d e-
tendqe; il rçffemble par fa forme à l’ongle d un
fbevah
f o n c t i o n s i x i è m e ;
D i g e s t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
944. L e s liv r e s . Elles font tres-epaiffes. La
fupérieure eft divifée en deux lobes par un ul>
Ion qui s'étend jufqu'à la cloifon des narines,
mais qui elt moins profond que dans la plupart
des autres efpèce de rats.
S e c t i o n s i x i è m e .
qqS , 097.998 8c 1006. L'eftomac en général-,
fa forme J a grandeur , le nombre de { e s cavités ,
&c. L’eftomac eft partagé en deux lobes , lun
à droite 8c l’autre à gauche ; cette réparation ne
s’étend pas dans toute la circonférence de 1 ei-
tomac , mais feulement dans environ la ;mome
de cette circonférence , ou dans la région de
la petite courbure. La poche gauche eft beaucoup
plus grande que la droite ; elle elt pr
ci paiement formée par le grand cul - de - lac ,
qui eft très-long 8c qui remonte très-haut au
côté gauche de l’oefophage. L étranglement qui
forme la réparation des deux poches dt utile
au côté .droit de l’oefophage. A cet étranglement
répond intérieurement, ou dans la cavité
de l ’eftomac , un repli femilunaire tres-
erand 8c très-épais. Le bord de ce repli paroit
comme denté, parce qu’il eft découpé en un grand
nombre de papilles longues 8c en quelque forte
calleufes. Les parois de l’eftomac font d ailleurs
très-liffes intérieurement.
Ce vjfcère avoit trois pouces deux lignes
de longueur dans fa grande courbure, depuis
l'orifice cardiaque jufqu’au pylore ; fa circonte-
renpe étoit prefque do deux pouces. ( P a l la s ,
npv, fp . g l. pag. 3 1 0 , 3 2 ° , & P1- X X r - f i S - »■ )
S e c t i o n s e p t i è m e ,
ioijl , 1013 > i o n , 1022,
io%6. l<e çanal intefiinal erp general. L înteltin
grêle avoit dix pouces de longueur} le cæcum
étoit long de trois pouces , 8c le colon Sl le
rettum , pris enfemble , de îix pouces.
Le cæcum étoit replié en demi-cercle ; il avoit
prefque la [groffeur du petit doigt, 8c il fe terminent
pat une pointe obtufe , fans appendice
vetmifottne. Il n'étoit divife par aucun étranglé-,
ment ; fa cavité étoit très-fimple-
Le colon n’étoit point tourné en fpirale ; mais
il fe trouvoit feulement ftrié obliquement, comme
! fi on l'avoir tprdq, (.ibidem , fig. 7.) N
F O N C T I O N S E P T I ÈME .
L e s S e c r é t i o n s ,
S e c t i o n p r e m i e r s .
1093. Les glandes conglobées. Les glandes des
aines font proportionnellement très-grandes} elles
font prefque de la groffeur d'un grain de bled }
leur appareil vafculeux eft aufîî très-développé.
Les glandes lymphatiques du cou font un peu 1
plus volumineufes que celles de la fouris.
F O N C T I O N H U I T I È M E .
G é n é r a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e . '
1134 & ï 139. Le ferotum 3 les tejlicules y leur
Jkuacion 3 &c. Les tefticules font très-gros 3 ils
font lïtués fous l’anus dans un ferotum qui
eft très - faillant en arrière.
41 m
1149. wêr\ véficüles féminales en general. Elles
font trèsrgrandes.
i \ 6 $ . L e prépuce. Il eft court, échancré a
appuyé en devant fur la bafe du ferotum.' ,
F O N C T I O N N EU V I È M E.
N U T R I T I O N.
S e c t i o n d e u x i è m e .
1319. L e s alimens en général. Dans les indi-
vidus que M. Pallas a dilléqués, l’eftomac etoit
plein de débris de plantes vertes. Quelles
étoiènt ces plantes ? cet auteur ne l’indique pas ;
il dit feulement que dansles champsoùfe trouvent
ces animaux, il ne croît guère qu’un très-petit
melilot, quelques efpèces d’aftragal, l‘ antirrhynum
junceum , le t'ragopogon v i f lb f im , 8c le p o lig o n o ï-
[ des ephedra f a d e , 1 Tournef.
G E N R E Q U A T R I E M E .
M U R I N S , mui-ini : La queue longue & prefque nue.
E S P E C E P R E M I E R E .
L e R a t .
L e R a t . Buff. h ift. nat. vij. p. 1 7 8 . pi- 3^-
L e R a t - Mus ( R a t t u s ) caudâ longijfimâ 3
obfçure cinereus. Briff. regn. an. p. 168. n. 1*
Mus ( R a t t u S ) caudâ elongatâ , palmis te-
tradaclylis cum unguiculo pollicari 3 corpore grifeo.
Erxleb. fyft. regn. an. cl. 1. g. 37- efp. 2. pag.
381.
Mus dômeflic us major. Lrnn. fyft. nat. x. p. 47•
Mus caudâ longâ fubnudâ 3 corpore fufeo eine-
rajeente. Lînn. Fn. fuec. I. p. 10. n. 28. ——: Syft.
nat. 6. p .10. n.6 .
Mus ( R a t t u s ) caudâ elongatâ fubniidâ 3 pal-
mis tetra'daâylis cum unguiculo pollicari 3 plantis
pentadaÜylis. Linn. fyft. nat. 1.0. I . p. 6 1 , n. 9. ^
Fn fuec. x. p. 12. n. $1. = Syft. nat. 12. I. p.
83* n, 12.
Mus ( R a t t u s ) caudâ longijfimâ yfquammofâ 3
corpore atro 3 fubtus canefcente. P ail. nov. fpec.
Glir. p. 9;. • _
Sy ß, anatom, des Animaux, Tom. I l ,
G É N É R A L I T É S .
L e rat eft aflez connu pat l’incommodité qu’il
caufe aux hommes; on trouve des variétés dans
cette efpèce, comme dans toutes celles qui font
très-nombreufes en individus. Outte les rats ordinaires
, qui font noirâtres , il y en a de bruns ,
de prefque noirs, d’autres d’un gris plus blanc
ou plus roux', 8c d’autres tout-à-fait blancs.
( Buffon. )
Les naturalises ne s’accordent point fur Ja
patrie primitive du rat. Les uns penfent qu il
a été-tranfporté de l’ancien continent dans le
nouveau ; les autres alfurent qu’il palfé du
nouveau continent dans l’ancien. Linné & M. Pal-
las font de ce dernier fentiment ; fuivant^ M.
Pallas, le rat n’a pas même, encore pénètre ^en
Sibérie, à peine a'-t-il paffé le Volga du côté
de l’Orient, 8c.les anciens , qui ont parlé fou-
vent de la fouris , n’ont jamais rien dit du rat.
—- -Parmi les auteurs qui penfent que le rat eft
originaire de l’ancien continent, on doit fur-tout
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