teur. Le pancréas étoîtfitué & conformé à-peu-
près comme dans l’homme, il avoit une étendue
conlîdérable.
Dans le pithèque mâle que j’ai difféqué , I’in-
fertion du conduit pancréatique étoit placée pref-
que vis-à-vis celle du canal cholédoque ; celui-ci
s’inféroit au côté droit de l’inteftin , & le conduit
pancréatique au côté gauche.
Dans la femelle , le conduit pancréatique s’ap-
prochoitdu canal cholédoque , & ils pénétroient
enlémble obliquement dans l’inteftin. En fouf-
flant de l’air dans l’eftomac & dans le duodénum
» 1°. L’ air a pafie dans les conduits cholédoque
& pancréatique} io. la bile.pouflee
de la véficule dans le conduit cholédoque , a
reflué dans le conduit pancréatique , qui étoit
tout plein & injeété de bile quand je l’ai fait
deffiner. ( V . D . )
F O N C T I O N S E P T I È M E .
L e s s é c r é t i o n s .
S l C T I O N P R E MI È R E .
1093. L e thymus. Le thymus étoit très-rcon-
fidérable & s’étendoit fort loin vers la partie
moyenne du fternum ( l’animal étoit très-jeune.)
( F . D . ) , I
S e C T I O N D È^U .X I Ê M H.
.1097 & 1098. L e s capfuies fur-renales Les cap-
fules fur-renales étoient évidemment creufes } celle,
du côté gauche principalement ne formoit qu’une
vafte cellule parench; mareufe. Leur cavité con-
tenoit une humeur rou ge, qui pargifioic être
teinte de fang. ( F . D . )
F O N C T I O N H U I T I È M E .
< G é n é r a t i o n .
S e c t i o n p r e m i è r e .
S e x e mâle.
1134 j IT$f y 1 1 49, 1 1^0, i i f x , 1152. ,
11 J3 -> 11 y4 & 1163. L e s tefiicules , le fcrotum ,
les veficules féminales , la verge 3 le gland , le prépuce.
Erxleben dit d*une manière obfcure que
le pithèque n'a point de fcrotum. Il n’y en avoit
point dans l’ individu mâle que j’ai difféqué.
Les^ tefticules étoient fitués au-deffus du pubis
, l’un au côté droit & l’autre au côté gauche
de la racine de la verge. Us formoient dans cette
région deux faillies très - marquées. Leur extrémité
lupérieure touchoit l’anneau des mufcles du
bas - ventre ( V . D . )
Les tefticuîes du -pithèque grofliffent en automne.
{Erx leben.)
Les véficules féminales de ce linge préfentoient
différen es anfraéluofités dans leur furface externe ,
elles étoient entièrement femblables à celles de
l’homme , tant à l’intérieur qu’ à l’extérieur.
La verge , mefurée dans fon état d’affaiflement,
avoit dix lignes de longueur.
Le gland étoit à peine marqué.
Le prépuce y adhéroit par un véritable frein',
comme dans l’homme. ( F ï D. )
Le magot difféqué par M. Daubenton avoit
un fcrotum , & le linge dont je décris les organes
en manquoit. C e tte différence, bien confta-
tée , fuffitoit feule pour que ces deux linges duf-
lènt‘ , être regardés comme formant des efpèces
différentes.
S e c t i o n t r o i s i è m e .
S e x e fém in in .
- IIOI , T 102 , I I03 , IIO4 , H O 7 , II08 ,
i 109 , in©, m i &' 1112, L e s reins. Le rein
gauche étoit litué beaucçup plus bas que celui du
côté droit.
Ces organes étoient plus arrondis que dans
l’homme , l’ échancrure où eft placé le baflînet
étant beaucoup moins profonde.
L ’extrémité fupérieure étoit plus grolfe que
l ’inférieure.
Les lubftances corticale & radiée , ainli que
les papilles, lés calices & le baffinet , relfem-
bloient à ces mêmes parties confédérées dans
l ’homme.
La lame du péritoine qui recouvroit les reins
en devant étoit très-mince , mais très-forte }
elle ne contenait point de fubftance adipeufe.
S M H È . F
HI 4 , I 2 IJ, 1213 . ,1 1 2 4 , I2 l f , 1 2 2 6 ,
1229, H30 , 1231 , 1132 , 1 23 3 , I235, I23§.
Le vagin 3 la matrice. Le vagin offroit un rétré-
cilfement à fon entrée. Sa cavité étoit large &
profonde. -
L’orifice de la matrice , ou mufeau de tanche ,
faifoit à peine quelque faillie dans le vagin. Le
plus grand diamètre de cet orifice étoit fituéde droite
à gauche, comme dans la femme } mais le
mufeau de tanche n’étoit exprimé que très-fuperfi-
ciellement.
Le ligament rond ne palfe point par l’anneau
inguinal j il fe porte vers l’arcade crurale , &
fépanouilfant, il fe joint au ligament aponévro-
tique de poupart & il fe replie en dehors. Ses
fibres fe confondent avec le bord externe du pilier
externe de l’anneau inguinal. C ’eft vers les
vaiffeaux cruraux que fe dirige ce ligament.
La matrice, confédérée avec fon c o l , formoit
un triangle plus allongé que dans la femme ,
parce que le col étoit beaucoup plus long dans
la femelle du pithèque.
La cavité de la matrice étoit également triangulaire
; je me fuis bien alfuré que cette cavité
11e fe prolongeoit pas fur les côtés-, &„que non-
feulement il n’y avoit point de cornes, mais qu’il
h’y avoit même rien qui en tînt lieu cependant
les trompes étoient contournées & gaudronnées
comme dans les femelles des quadrupèdes. Ainli
la matrice par fon défaut de cornes s’approche
de .celle de la femme , & par le repli de la
trompe elle relfemble à celle des femelles des
quadrupèdes ( V . D . )
1246. L e s réglés ou Vécoulement périodique. Les
anciens ont dit que la femelle du pithèque eft
fujette à l’écoulement périodique, & l’analogie
ne permet .pas d’en douter. ( B n f on. )
Erxleben attefte aufli l’exiftence de cet écoulement.
Pour moi, j’ ai nourri pendant long-’tems
dans notre climat des pithèques femelles , je n’ai
jamais apperçu que cette évacuation fut régulière.
\ y . D . )
1255. Durée d e là g e fta tio n . La durée de la gefta-
tion eft de dix mois. ( Erx leb en. )
F O N C T I O N N E U V I È M E.
N U T R I T 1 O N .
S e c t i o n p r e m i è r e .
1304, 1305" ^ 1 306,1307. L e s mammelles. Il
y avoit deux mammelles, l ’une au côté droit,
& l’autre au coté gauche de la poitrine. Ces organes
n’étoient point aufli volumineux que dans la
femme ; ils étoient collés fur la poitrine & formés
par les feulsmammelons Ils étoient aufli pla'
cés beaucoup plus près de l’extrémité inférieure
du fternum que de la partie fupérieure de cet
os 5 ciconftance qui m’a paru digne d’être remarquée.
( V . D . )
1319. Le s alimens. Le linge pithèque fe nourrit
de fruits , de noix ou d’ amandes, & d’autres
chofes femblables. ( B u jfo n & Erxleben. ) Il chafle
également aux infe&es, principalement aux fourmis.
( Erx leben. )
Si on compare ces différentes deferiptions avec
celle du magot, on y tronvera fi peu de différence
, qu’on feroit tenté , au premier abord , de
confondre ces deux linges en une feule efpèce.
Les obfervateurs vérifieront les détails relatifs aux
dents & au fcrotum. C e nouvel examen décidera
la queftion.
E S P È C E C I N Q U I È M E .
L e M a g o t ,
Le M a g o t . Buffon , hift. nat. X IV . p. 10 9 ,
fig. 7 -8 . | ’ I H
Le Singe Cynocéphale. Simia Cynocephala 9
unguibus omnibus planis & rotundatis. Brillon,
regn. anim. p. 191, n°. 1.
Simia ( I n u u s ) capite oblongo , natibus calvis,.
Erxleben, fyft. régn. anim. cl. 1 ,' g. 2 , efp. 4.,
P- § § |
Simia ecaudata , clunibus tuberofs. Linn. fyft.
nat. V I , p. 3 , no. 3.
Simia ( I n ü US ) ecaudata 3 natibus calvis , capite
oblongo. Linn. fyft. nat. 12 , I. p. 34,
n*. 3,
G É N É R A L I T É S
C '
E linge eft a fiez généralement répandu dans
tous les climats chauds de l’ancien continent. II
paroît qu’ on l’a trouvé également en Tartarie, en
Arabie, au Malabar, en Ethiopie, en Barbarie , en
Mauritanie , & jufques dans les terres du cap
de Bonne Efpérance. ( Buffon. )
Le magot marche plus fouvent à quatre pieds
qu’à deux. 11 a deux callofités , fur lefquelles fon
corps eft foutenù lorfqu’ il eft aflis. Dans cette
pofition , fon corps eft plus incliné en devant
que celui de l’homme. ( Buffon )
Il peut avoir deux pieds & demi, trois pieds,
ou trois pieds & demi de hauteur, lorfqu’il eft
debout fur fes jambes de derrière. Il eft plus
grand , plus trapu que le pithèque j d’ailleurs,
il y a quelques variétés dans L’efpèce. M. de Buffon,
de qui nous avons emprunté ces détails, aflurc
qu’il en a vu de différentes grandeurs, & de poils
plus ou moins foncés & plus ou moins fournis.
Il paroît même , ajoute ce naturalifte , que les.
cinq animaux dont Profper-Alpin a donné les
figures & les indications , fous le nom de Cynocéphales
, font tous des magots , qui ne diffèrent
que par la grandeur & par quelques autres caractères
trop légers, pour qu’on doive en faire des
efpèces diftin&es Sr réparées.
La femelle eft plus petite q u e le mâle- (Buffon. )
M. Daubenton en a examiné & difféqué deux
de fexe différent. Le mâle pefoit vingt-trois livres,
& la femelle douze livres trois quarts.
■ Le corps du magot mâle , mefuré en ligne
droite depuis le bout du mufeau jufqu’à l’anus,
avoit deux pieds de longueur, & celui de la
femelle feulement un pied huit pouces.
Dans le mâle , la circonférence du corps ,
prife derrière les jambes de devant , étoit d’un
pied trois pouces quatre lignes , & feulement