
F O N C T I O N H U I T I EME .
G È & i R A T I O 27.
II 50.& II 3 I* Les fcxes en général, & les faifons
des amours. La faifon du .rut & celle du part paroif-
fent être les mêmes que dans l’efpece du changeart.
Les parties (exuelles reffemblent entièrement
aux parties de la. génération de cet animal & à
celles du lièvre. {M . Pallas).
S e c t i o n t r o i s i e m e .
1190. La .vulve. Elle eft couverte de glandes
intérieurement dans Ton extrémité antérieure.
( Ibidem ).
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N U T R I T I O 27.
S e c t i o n p r e m i è r e ,
1304 3 î 305 3 1306 & 1309. Les mamelles en
général y leur nombre , leurpofition. Le corps glanduleux
qui Us forme. Dans la femelle que M. Pallas
a examinée, il y avoit feulement fix mamelles ,
deux au milieu de la région abdominale, deux au
bord inférieur de la poitrine3 & deux fur la poitrine
près de^aiffelles.
Dans cette femelle 3 qui étoit pleine , les glandes
mammaires étoient très-développées j elles s’é-
tendoient depuis les ailfelles jufqu’aux aines.
( M. Pallas ).
S e c t i o n d e u x i e m e .
1 319. Les alimens en général. Les tolais fe nour-
riffent principalement des branches tendres & des
feuilles de petits faules & dtrobinia. {Ibidem).
E S P È C E S E P T I È M E .
L e P 1 k a .
Lepus ( Alpinus ) çaudâ nulld 3 auriculis elonga-
tis j corpore lutefeente. Erxjeben 3 fyft. regn. an.
cl. 1. g. 32. efp. 7. pag. 337.
Lepus ( Alpinus) ecaudatus , rufefeens , auriculis
rotundatis, plantis fufeis. Boddaert, Elench. an.
cl. 1. ord. III. g. XVII. efp. 10. pag. 100.
Lepus alpinus. Pallas, Reif. II. pag. 701. n. 2.
& pag. 569. A.
Lepus ( Alpinus) ecaudatus 3 rufefeens , auriculis
rotundatis , plantifque fufeis. P allas , nov. fp. gl.
pag. 30 & 4ƒ. pi. II.
G É N É R A L I T É S .
I - jE pika habite dans les. pays feptentriofiaux ,
principalement fur les montagnes efearpées uc
l’Atlas 3 & c. depuis la Sibérie jufqu'an Kamtchatka.
On ne trouve jamais cet animal dan9
des plaines, ni dans des lieux découverts j il fe
plait fur les montagnes couvertes de forêts & d’un
verd gazon, dans les endroits humides, auprès
des torrens que forment les neiges fondues.
Dans les climats très-froids, comme au-delà
de Jenifea 3 près de la villede Kvafhojar , les pikas
fe tiennentTur des montagnes moins élevées.
Dans les beaux temps, ils fe cachent ordinairement
pendant le jour dans des terriers qu’ils creu-
fent eux-mêmes, ou dans les fentes des rochers 5
ils n’en fortent qu’au crépufcule & pendant la
nuit j mais lorfqu’il pleut ou que le ciel eft couvert
de nuages, ils fe promènent aufli pendant le
jour.
Ces animaux reffemblent plus au cochon d’Inde
par leur forme extérieure qu’à tout autre animal.
Ils font très-bas des jambes. Ils ont le corps court
& gros, principalement dans la région de l’abdomen
; leurs oreilles font courtes & très-larges, Sc
ils font, entièrement dépourvus de queue 5 on voit
feulement, lorfqu’iis font affis, un petit tubercule
arrondi, qui eft formé par la pointe du coccyx ,
& par deux pelotons d’une fubftance graiffeufe
& alfez dure , qui fe trouvent de chaque côté.
Les pikas diffèrent beaucoup en grandeur, fui-
vant les contrées qu’ils habitent. Les plus grands
font prefque du volume du cochon d’inde* Ceux
qui vivent fur les montagnes de l’Atlas pèfent
quelquefois plus d’une livre un quart. Auprès du
lac Baikal & dans la Daurie ils font beaucoup
moins grands j les plus petits font ceux qu’on trouve
aux environs de Krafnojar 3 ces derniers ne pèfent
guères que quatre ou cinq onces. (M. Pallas).
Les détails anatomiques contenus dans ce tableau
, ont été extraits de la defeription que
M. Pallas a publiée du pika. Ce favant naturalifte
a déterminé les dimenfions des principales parties
extérieures du corps de cet animal fur une femelle
prife fur le mont Arias. C ’eft à cet individu
qu’on doit rapporter la defeription des vifeères.
Celle du fquélette a été faite fur un jeune fujetde
Krafnojar.
Dans la femelle dont nous venons de parler, le
corps avoit neuf pouces fept lignes 4 e longueur,
depuis le boutxlu mufeau jufqu’à l’anus. Sa circonférence
étoit de trois pouces quatre lignes
dans la région du cou, de quatre pouces dix lignes
fous les ailfelles, & de quatre pouces onze lignes
au deffus des hanches. — La tête étoit longue de
deux pouces & demi ; elle avoit trois pouces huit
lignes de circonférence entre les yeux & les oreilles,
deux pouces dix lignes au-deffns des mouf-
taches, & deux pouces une ligne au-delfous des
mouftaches, non compris la lèvre inférieure. Il y
avoit dix lignes de diftance entre l’angle interne
de l’oeil & l’ouverture des narines. — L’extrémité
fupérieure étoit longue d’un pouce & une demi-
ligne dans le bras, d’un pouce (leux lignes dans
Pavant-bras, & de dix lignes dans la main, y
compris l’ongle du doigt du milieu , qui étoit
long de deux lignes quatre cinquièmes. — L'extrémité
inférieure avoit un pouce quatre lignes de
longueur dans la cuiffe , un pouce & demi dans
la jambe , & un pouce cinq lignes dans l'e pied,
y compris les doigts & les ongles.
Dans le fquélette du jeune pika des environs
de Krafnojar, la tête avoit un pouce fix lignes
& demie de longueur depuis le bout du mufeau
jufqu’à la protubérance occipitale. Sa largeur étoit
de neuf lignes un huitième, mefure prife dans le
milieu du tympan, de fept lignes & demie devant
Je tympan, de neuf lignes entre les arcades zygomatiques
, de fix lignes derrière ces arcades, d’une
ligne quatre cinquièmes entre les orbites, & de
deux- lignes cinq fixièmes au milieu du mufeau.
La partie du mufeau qui s’étend en devant depuis
la première dent molaire, étoit longue de quatre
lignes quatre cinquièmes. Les orbites avoient quatre
lignes de diamètre de droite à gauche; L’apo-
phyfe qui fe trouve à la partie poftérietire de l’arcade
zygomatique étoit longue de trois lignes &
demie. Les os propres du nez étoient longs de cinq
lignes, & larges de deux lignes un tiers. Le trou
occipital avoit deux lignes trois cinquièmes'de diamètre.
La mâchoire inférieure étoit longue d’un
pouce, depuis les alvéoles des dents incifives
jufqu’aux apophyfes qui fe trouvent en arrière
dans lès régions de fes angles. Sa hauteur étoit de
fept lignes depuis fa bafe jufqu’à l’extrémité des
apophyfes articulaires. Les dents incifives inférieures
étoient faillantes de trois lignes au-defllis des
alvéoles. — La colonne épinière avoit neuf lignes
deux tiers de longueur dans la région cervicale,
deux pouces quatre lignes & demie dans la région
dorfale, & dix lignes & demie dans les lombes.
Le facrum étoit long de huit lignes un quart, &
le coccyx de neuf lignes un cinquième. — Le
fternum avoit dix lignes de longueur, & le cartilage
xyphoïde trois lignes trois quarts. — La
fepeième côte étoit la plus longue ; elle avoit onze
lignes. — La clavicule avoit fept lignes de longueur.
— L’omoplate étoit longue de onze lignes,
&■ large de fept. L’acromion avoit quatre lignes
de longueur. — L’os innominé étoit long d'un
pouce trois quarts de ligne dans fa totalité, & de
fept lignes quatre cinquièmes depuis-la cavité co-
tyloïde jufqu’à l’extrémité fupérieure de l’os
des Mes. Le trou ovalaire avoit deux lignes deux
cinquièmes de longueur. — L ’extrémité fupérieure
étoit longue de onze lignes un tiers dans l’os du
bras, de dix lignes trois quarts dans le cubitus,
d’une ligne & demie dans l’olécrane pris féparé-
rnent, de trois lignes dans l’os du métacarpe qui
foutient le doigt du milieu, d’une ligne trois
quarts dans la première phalange de ce doigt, &
de cinq fixièmes de ligne dans la fécondé phalange.
—- L’extrémité inférieure avoit un pouce un tiers
de ligne dans l’os de la cuiffe, quatorze lignes
dans le tibia, cinq lignes trois quarts dans le péroné,
jufqu’à l’endroit où il fe réunir avec Je tibia ,
de quaere lignes & demie dans l’os métatarfièn qui
répond aux doigts du milieu , de deux lignes dans
la première phalange de ces doigts, & d’une ligne
un cinquième dans leur fécondé phalange.
F O N C T I O N P R E M I E R E .
O s s r f r c a t i o n .
.Se c t i o n p r e m i e r e.
3,4, 7, 8 , 11 , 17 & 20. Les os de la tète en
général. La tête eft à proportion plus longue &
moins large que dans le fulgan. Le mufeau eft moins
obtus. En général elle reffemble à celle du lièvre
par fa forme oblongue , par la grandeur & par la
convexité des.os du nez , par la ftruéture du zy goma
& de la. mâchoire inférieure, par une cellule
lacrymale qui fe trouve au-devant & au-deffous-
de l’orbite & du zygoma', & qui répond au réfeau
réticulaire du lièvre; par l’ouverture antérieure du
! palais, & par le rétréciffement du pont du palais.
;— Elle a plus de rapport avec celle du rat par la
, hauteur du mufeau & par fon peu d’épaiffeur,-paf
:1e défaut de l’apophyfe fuforbitaire, par l’arcade
, occipitale qui eft très-Taillante', & par la forme de
la boëte ofleufe du crâne qui eft plus applâtré que
; dans le lièvre. — La tête du pika eft plus longue ,
& plus étroite que celle du fulgan'j elle en diffère
: entièrement par la forme du crâne, qui eft plus;
■ applati de haut en bas , & moins Taillant des deux
; côtés dans les régions du tympan 5 par la mâchoire
inférîèure, qui'a moins de hauteur, par le mu-
' feau, qui eft plus long & pltfs' étroit, & par les
os du nez, qui font plus courts. Dans le pika,
l’occiput eft tellement déprimé , qu’il paroît avoir
été caffé ou enfoncé. La future fagiitale forme
une efpèce de crête qui fe réunit en arrière avec
l’arcade occipitale, laquelle s’étend très-loin. Les
-impreffions des mufoles c-Fotaphïtes-dans la région
temporale ont aufli une très-grande étendue. La
; partie du crâne qui fe trouve entre les orbites
eft plus longue plus étroite que dans le fulgan.
L’arcade zygomatique ne diffère point de celle
du lièvre} mais l’apophyfe qu’on trouve à fa par-
i tie poftérieure eft plus Taillante. La cellule qui eft
; au-devant & au-deffous de la foffe orbitaire & du
zÿgoma, répond , comme nous l’avons déjà die ,
; à l’efpace réticulaire qu’on trouve dans la même
région dans le lièvre > de forte que dans ce dernier
animal ce réfeau fbritté plufieurs cellules-Réparées
par des cloifons , auT'ieu que dans le pika,
il n’y a qu’une-cavité , qui a moins d’étendue que
;tout ce réfeau. On trouve de chaque côté à la
bàfe du. crâne, devant la caiffe du tambour, un
trou déchiré qui eft très-grand > le plancher du*
crâne eft très-nlince dans cette région. Dans le
fulgan le trou dont nous venons de parler eft beaucoup
plus petit prefque quarré. D d d d 1