
A r t i c l e h u i t i è m e .'
D e F Homme.
£ ft_ P°Ur a? Ver à Cef- ÔTucie què tous les autres font faits. .
ne connoit point deux efpèces d’hommes ; mais plufieurs variétés fe
font remarquer dans cetté efpèce. ,
M. Kant admet quatre races humaines (1)5 qui lotit 1 Européen feptentrio-
n a l, l’Américain., le Nègre, & l’Indien olivâtre d’au-delà du Gange.
Erxleben en admet fix ; favoir, le Nain du Nord ou le Lapon; le Tartare
vivant en A fie , depuis le mont Imaiis jufqu’aux cratères de la Laponie ;
l’Alîatique , habitant au-delà du Gange ; l’Européen ; l’Africain & le Mexi-
** Chacune de ces faces a des caraâères de couleur, de forme & de grandeur
qu’il eft important de confidérer, & qui fe trouveront à leur place dans
Feu M. Camper a publié fur la ftrufture du crâne & de la face des divers
habitans du globe , des recherches defquelles il rélulte que la ligne faciale eft
plus oblique dans la tête des Negres, que dans celle des Européens.
On trouve encore des remarques curieufes fur ce fujet dans l’Ouvrage fui-
vant de M. Blumenbach : Decas cranïorum diverfarum gentium, illujlrata:
in-40. 1790.
P A R T I E D E U X I È M E .
D e s defcripùons anatomiques & de l ’ordre dans lequel doivent être rangés les
organes des corps vivons , dont j'examinerai la JltuQure.
S e c t i o n p r e m i è r e .
D e s defcripùons anatomiques.
Cette matière eft fi neuve, & les anatomiftes s’en font fi peu occupés,
qu’ils paroiffent ignorer quels foins préliminaires il faudroit prendre pour fe
difpofer à l’exécution d’un projet dont quelques-uns ont parlé, mais fur lequel
il eft évident que perfonne encore n’a férieufement réfléchi.
L’homme marche droit : il eft foutenü fur le talon & fur toute la plante
du pied ; fa tête occupe la partie fupérieure ; le ventre, la partie antérieure;
(1) M* Blumenbach admet aufli quatre races d’hommes.
nlicuée c’eft que la plupart de ces animaux ne marchent que fur les doigts
& ont lé talon Relevé.Les extrémités pofténeures des oifeaux font aufli dans
fne fituation venicale; mais leur corps eft dirigé obliquement, & femble
tenir le milieu entre la pofition de l’homme & celle des quadrupèdes. Les
finges ont aufli le tronc dans une direéfion oblique. D où il fuit que les patries
qui font fupérieures dans l’homme deviennent anterieures dans le tronc des
quadrupèdes, dans les reptiles & dans les potffons ; obliquement tournées
en devant dans les finges & dansles oifeaux ; que, s il s agit des cuiffes & des
jamte la pofition e f la même dan,l’homme| dans les M M i U l l d « «
l’oifeau ; mats que, s’il eft queftion du pied, ce qui eft fuperieur d a ^ l homme
devient antérieur dans la plupart des quadruped.es, parmi lefquels on obferve
encore un grand nombre de variétés à cet égard.
Je fuppofe que l’on ait à décrire & à comparer les differentes parties d un
organe commun à ces divers animaux , & dans lequel on reconnoiffe fix faces ,
comme dans un cube. On fuivra, fans doute., dans leur dénomination ,
l’ufage reçu parmi nous i c’eft-à-dire , qu’on les divifefa en fupeneure, inje-
rieure, antérieure,.pojlérieure, droite & gauche. Ces deux derniers noms ne
varient point & peuvent être également employés dans tous les cas . mais
on voit que les quatre premiers cefferont d’être comparables lorfqu ils feront
appliquésà l’homme, aux finges, aux quadrupèdes proprement dits, aux
oifeaux, aux reptiles & aux poiflbns. Il faudra s interrompre pour avenir
que la face antérieure de l’un répond à lai face inférieure de la tin e , ix que
dans un troifième , elle eft oblique ; il faudra dire que la nomenelature eft la.
même pour certaines parties des extrémités& qu elle, différé pour quelques
autres : ce qui rend le difcours obfcur , en troublant toujours 1 attention du
leéleur. . ,
Je fais bien qu’en plaçant fur une table tous les corps des animaux dont
on fe propofe de décrire les organes, ou en les redreffant:tous fur leurs
extrémités poftérieures, on pourroit leur appliquer une nomenclature com-
mune. Mais, dans la première fuppofition, l’on cefferoit d appeller Jupé-
rïcures les parties qui répondroient à la tête ; la plante du pied feroit polte-
rieure, au lieu d’être inférieure ; & ce feroit l’homme que 1 on rapprocheroic
des quadrupèdes. Là fécondé fuppofition laifferoit fubüfter la nomenclature
employée dans nos livrés pour l’anatomie de l’homme. Mais fi 1 on redreffoit
ainfi les quadrupèdes1 fur leurs extrémités poftérieures, il faudroit placer.
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