
5 S 4 Quadrupèdes
Dans la femelle dont nous avons parlé ci-deffus
(ir°. 1131 ) , 8c qui paroiffoit avoir mis bas depuis
peu de temps, la matrice & les vâiffeauxde cet
organe étoient très-développas, comme nous l'avons
déjà dit. Les cornes utérines avoient au moins
deux pouces de longueur} ellesformoient plufieurs
zigzags en demi-cercle , auprès des ovaires. Ces
derniers organes fe trou voient devant les dernières
vertèbres lombaires : ils étoient du volume
d'un grain de riz dépouillé de fa balle.
F O N C T I O N N E U V I È M E .
N u t r i t i o n .
S e c t i o n p r e mi è r e .
1.304 , I30J- & 1306. Les mamelles ; leur nombre
, leur pofition , &£. Les mamelles font au
nombre de fix , trois de chaque côté, une dans la
région de l’aine, au-deffus de la cuiffe, une fur les
fauffes côtes, & une fur la poitrine, près du co l,
un peu. au-deffus des épaules. jgÉ
S e c t i o n d e u x i è me. :
1319. Les alimens en général. Les pikas fe nour-
riffent principalement d'herbes. Iis en font de
grandes provifions pour l'hiver ; ils les font fécher
auparavant au foleil, comme du foin , enfuite ils
les entâjîent fous des rochers , ou en d'autres endroits
à l'abri de la pluie & de la neige. C e foin
ramafle par les pikas, eft compofé pour la plus
grande partie , des meilleures plantes graminées;
6 d'autres herbes très-douces, recueillies dans’
leur état de vigueur, 8c qui ont été defféchées fi
lentement , qu'elles confervent entièrement leur
couleur verte & tout leur fuc : ©n ne trouve parmi
ces herbes aucun épi ni aucune tige dure ou
îigneufe, mais feulement quelques plantes amères:
ou âcres , qui fervent en quelque forte d’affaifon-
nemect aux premières, comme quelques-efpèces
d'anemone, de delphinium, de géranium , d'ortie,
d’ellebore noir, quelques ombellifères, des bourgeons
de peiiplier noir , &c*
E S P È C E H U I T I È M E .
L e S u l g a n .
Lepus (Pufillus), caudâ nullâ , auriculis brevibus
rotundaiis. Erxleben, fyft. reg. an. cl. 1. g. 32.
efp: 8. p. 538. U -
Lepus (Pufiilus) ecaudatus 3fufco gryfeoque mix-
Vivipares.
tus , auribus fubtriangulis } albo-maïginütis'ï V&W&S ,
nov. fp. glir. p. 50— 5 i, pl. I. — Boddaert, elench.
an. cl. 1. g. x v ii. p. 100. efp. 8.
Lepus (Pufillus ) , caudâ nullâ , auriculis rotun-
datis. Linn. mant. IL p. 522.
Lepus (Pufillus). Pallas , nov. comment, pe-
trop. x iii. p. 331. pl. XIV. fig. 1.
G É N É R A L I T E S .
L e fulgan reffemble beaucoup au pika par la
forme extérieure & par la ftrudfcure <fés différentes
parties de fon corps. Il a comme lui le corps court
& ramaffé 3 il eft aufli très bas des jambes ; il eft
dépourvu entièrement de queue, comme le pika ,
& fes oreilles font également courtes & très-larges.
Les>promontoires des montagnes de Breflaw,
du côté du midi, paroiffent être la patrie primitive
du fulgan : fon efpèce eft répandue fur*
les coteaux & dans les vallées découvertes qui
font dans cette région : on ne la trouve point
au - delà de l'Obe , ni au - delà du cinquante-
cinquième degré de latitude feptentrionale. Du
côté du Ja’fk & du Volga, un défert marécageux
l'a empêchée de s'étendre en deçà de ces
fleuves'. Les fulgans font en très-grand nombre,
principalement dans les pays montagneux fitués
entre les fources du Rhymn & du Vi : ils font
allez multipliés dans les contrées qui font entré
les fleuves Karna & Samara : on en trouve moins
dans les terres voifînes du Volga , & entré les coteaux
qui .féparent. la Samara & le Rhymn. Çes
animaux Habitent fur les collines couvertes d'ar-
buftes, & dans les vallées abondantes en herbes ,
-oh fur les bords des bois : ils fe tiennent fur-tout
du côté du midi, dans lés lieux découverts, & où
croiffent quelques arbrjffeaux dont les feuilles
& les branches font leur principale nourriture.
(n°. i3 ic,.). ' /• .
. Le fulgan eft du nombre des animaux noéhir-
■ nes ( nos- 784 8c 785 ) , comme le pika, & comme
les autres efpèces du même genre, 11 fe çreufe un
terrier, comme le lapin ; il s'y repofe ordinairement
pendant le jour 5 il en fort au crépufcule
du foir, & y rentre à celui du matin } il fe
promène pendant toute ,1a nuit } c'eft dans ce
temps qu'il paît, qu'il dépofe fes excrémens, que
les mâles & les femelles fe recherchent. Ils ne for-
tent de leurs trous pendant le jour que dans les
temps pluvieux, & lorfqu'ii' furvient des orages.
Ceux qu'on nourrit à la maifon, fe repofent pendant
le jour dans les intervalles des repas. *
Le fulgan a le fang très-chaud} fa chaleur naturelle
eft de 104°. du thermomètre de Farenheic,
ou prefque de 88° de celui de Delifle , comme
dans le lièvre (1 ),; aufli quoiqu'il habite des
climats très-froids , & qu'il foit très*pctit, n'eft-
(1
(«M
L’écureuil a le fang encore plus chaud que le fulgan} fa chaleur eft de ioj degrés 5 c demi du thermomèctc de Farcnhcir y
rux tiers de la graduation de Deijftc ) ( M . P a lla s ) .
il
.51 point fujet .à tomber dans l’engourdiflement
pendant l’hiver.
Cet ahitiial eft du volume, d'yn fat-d'eau. Son
poids varie fuivant lés'Yaifbns. En été V la plupart
des individus pèfent trois omees, tin quart ,;fe quelquefois
quatre onces & demie : en hiver ils, ne
pèfent guèrés plus de deux onces un quart.
( M~. Pallas )«
Le fujet que ‘M.- Pallas à* ^hfêqtié, .fe^uquel
appartiennent principalement lés détails anatomiques
contenus • dans ce tableau y avoit,fix pouces
lïe.iif ligries.de longueur ,depuis.le bôut.du mufeau
jufqu'à l ’anus :.la circonférence, du corps etoit de
deux pouces dans la région du cp.ii , dé deux
pouces dix lign.esdans la région dés épaulésy 'fe.de
trois pouces trois-'iignes^au-delTus des hanches.«
— Il y àvôît quàtré pouces trois lignes de diftance
depuiç. le bout du’müreàu,|ufqu'au Tomme,t des.-
onglés de'là-main, ( î'extrérnite.fifpérieurépétant
étendue le long du corps) , & hu;it pouces cinq
ligries depuis le bout du mufeau jufqu'au fommet
dès .ongles du pied, '( l'extrémité' inférieure & le
pied étant daris l'extenfîon). — La tête-non décharnée
étoit longue d’uri pouce huit lignes depuis
lé Bout dû nez jufqu’à la nuque 3 fa circonférence-
étoit de deux pouces huit lignés 8c demie devant
les oreilles, de-deux pouces deux lignes dens tiers
dans la région des-yeux’, d'un pouce onze lignes
au-deffus des mouftaches , & d'un pouce huit
lignes à la hauteur du bord de là lèvre inférieure.
Il y avoit fept lignes de'diftance depuis l'angle interne
de l'oeil jufqu'à l’ouverture des narines, &
fix lignes d'intervalle en ligne droire entre les angles
internes des yeux.— L'extrémité fupérieure
etoit longue de neuf lignes 8c demie dans l'avant-
bras, de huit lignes'dariVla;màin jufqu"ati fommet
de l'oncle du doigt du milieu , & de deux lignes
dans l’origle de ce doigt.'—- L’extrémité iriféiiëuie
avoit un pouce trois cinquièmes de longueur dans
la jambe, & treize lignés- dépuisTexcrémité pofté
rieure ou fupérieure du calcanéum jufqu'au bout
des ongles.
. Dans le fquélette,, là tête avoic un.pouce qua-
• tre lignes trois quarts de longueur depuis le bout
du mufeau'jufqu’à la tubérofîté occipitale ; fa largeur
étoit de fept lignes devant le tympan, de
neuf lignes un tiers au milieu du tympan , de fix
lignes derrière les arcades zygomatiques, de neuf
lignes entré ces arcades , & de .deux lignes entre
les orbites} le müfeau avoit quatre lignes un tiers
de longueur depuis la .©remîèré dent môlaire jufé
qu'à fa partie antérieure. Les, orbites avoient quatre
lignes dé fongueur r l’apophyfe qqi ie .trouve à
la partie poftérieure de l'arcade temporale , étoit
longue d'une ligne deux tiers. Les os propres du
nez avoient cincj lignes deux tiers deiongueur, &
deux lignes un quart de largeur le trou occipital
avoit deux ligries un’ tiers de diatfietre. La mâchoire
inférieure ,étoit longue de onze Ùgneis^ iin
tiers depuis-, lès apôphyfes qui'tetmiHênt fç§ atj-
Syft* anatom, des Animaux* Tarn* IJ, '
gles poftérieurenient , jiifqu*a.ux alvéoles des dents
incifives 5 cçs-dents étoient faillantes de deux lignes
un tiers-til ^avoit feptlign.es & demie de hauteur
depuis la bafe de là mâchoire jufqu'à ^extrémité,
de râpophyfe aiticûfaH'é dè cét o s.— La colonne
épinière étoit longue de neuf dignes un tiers dans
la région cervicale, de deux pouces une demi-
jfigne dans la région dorfale, & de onze , lignes '
dans les lombes. La dernière vertèbre dorfale étoit
la plus-’ lônguë^elle avoit une ligne cinq dixièmes.
Le facrum étoit long de cinq lignes deux tiers, fe
le coccÿx de meuf ligries. ~n L'os innomihé avoit
onze dignes de longueur dans, fa totalité, & un
deniEpouce d'èpuis le bord fppérieur de l'os des
îles .jufqu'à la cavité cotyloïde : le trou ovalaire
étoit’long de deux ligries un quart : la partie de l’os
ifehion, qui eft au^deffous de ce trou , étoit Paillante
de deux lignes : -7-:1e fternum étoit long de
neuf lignes , & le ■ cartilage xyphoïde de deux
lignes demie :-rrla feptième côte, qui étoit la
plus longueJ^voit dix lignes & demie: — la clavicule
étoitlongue. d'un demi- pouge r l'omoplate
avoit neuf ligries & demie de longueur, &r
.fix lignes & demie, de diamètre dans fa partie la
plus large : l’acromion étoit long de cinq lignes un
tiers. — L'extrémité fupérieufe avoit onze lignes
& demie de longueur dans l'os du bras, dix lignes
un tiers dans le cubitus, unejigrie fe demie dans
l'olécrâné mefuré féparémenttrois lignes dans'
l'os riaétacarpien qui (outient le doigt du milieu ,
une ligne & demie dans la première phalange de
ce doigt, & cinq fixièmes de ligne dans la.fécondé
: — l'extrémité inférieure étoit longue de
onze lignes & demie dans l'os de la cuiffe, de
treize.lignes dans le tibia, de fept lignes dans le
péroné jufqu'à l’endroit où il fe confond avec iç
tibia , de quatre ligriçs 8c dernie dans les os me?
tatarfiens qui répondent aux doigts du milieu , dç
deux lignes dans les premières phalanges de ces
doigts , & d'une ligne dans les fécondes.
F O N C T I O N P R E M I E R E ,
O s s i f i c a t i o n ,
S e c t i o n p r e m i è r e . '
I , 2 , 3 , 4 , 11 8c 20. Les os en général ; les,
os de, la tête. Le fquélette du fulgan diffère peu
de^ceféi du lapin',.principalement par là forme de
la tête-3. mai s it.a encpr.e un e.pkis grande Teftèm-
blançç -avec celui du pika. Voyez Généralité^
Oriv trouve au 7 deflous dp. .l’orbite , comme
dans le pika , une cavité particulière', qui eft
fimplc., &-non • pas rétfculaire ,. ou diviféé en
cellules , comme dans, ;le lapin , dans le lièvre
, &c. Le fond de cette cavité, du côté des
foffes nafales ,,eft feulement ferme par une membrane':
d’ailleurs , la t.ête .du fulgan reffcmble à
celle de ces diiféi'ens animaux , .par la>largeui: & par