
fèrence étoit de trois pouces huit lignes entre
les yeux & les oreilles, de deux pouces onze lignes
au-deffous des y eu x , & de deux pouces
une ligne au bout du rnufeau. 11 y avoir dix lignes
de diftLsee entre l'extrémité du nez & l’angle
interne de l’oeil , & fix lignes d'intervalle entre
les angles internes des yeux. L'avant - bras
étoit long d’un pouce trois lignes depuis le coude
jufqu’au poignet , & la jambe d’un pouce deux
lignes depuis le genou jufqu’au talon. La main
avoir neuf lignes & demie de longueur , depuis
le poignet jufqu’au bout des ongles , & le pied
un pouce trois lignes depuis le talon jufqu’à l’extrémité
du plus grand ongle. La largeur de la
main étoit de quatre-lignes & celle du pied de
cinq lignes. Le poignet avoit dix lignes de circonférence.
Les plus grands ongles avoient deux
lignes de longueur, & un quart de ligne de largeur
à leur bafe. ( M . Dau benton. )
L ’efpèce de fommeil ou d’engourdiffement dans
lequel le hamfter tombe en hiver, eft accompagné
d ’une circonftance particulière dont cai^n a pu
encore découvrir la raifon > c’ eft qu’ ilFaut que
l'abfence de l’ air foit jointe à celle du froid ,
pour que cet engourdiffement ait lieu. O h avoit
cru -que cette ftupéfaftion dépendoit feulement
d’ un certain degré de froid, cela peut- être vrai
à l’égard des loirs ; des lérots & des chàuves-
fouris3 mais^our mettre le hamfter dans cet état,
l’expérience prouve qu’ il faut encore que l ’air extérieur
n’ait aucun accès dans l ’endroit où il s’eft
retiré On peut s’en convaincre en enfermant un
hamfter dans une caiffe remplie de terre & de
paille : on aura beau l’expofer au froid le plus
fenfible de l’hiver, & affez fort pour glacer l’eau,
on ne parviendra jamais à le faire dormir > mais
dès qu’on met cette caiffe à quatre ou cinq pieds
fous terre, qu’il faut avoir foin de bien battre,
pour empêcher l’air extérieur d'y pénétrer, on
le trouve, au bout de huit ou dix jours, engourdi
comme dans fon terrier. Si l'on tetire cette caiffe de
la terre, le hamfter fe réveillera après quelques
heures, & fe rendormira de nouveau quand
on le remettra fous terre. On peut répéter cette expérience
avec le même fuccès aufli iong tems que i
le froid durera , pourvû qu’on obferve d’ y mettre
l’intervalle de tems néceffaire. C e qui prouve encore
que l'abfence de l’air extérieur eft une des
caufes de l'engourdiffement du hamfter , c’eft que
retiré de fon terrier au plus fort de l’hiver, il
le réveille immanquablement au bout^ de quelques
heures, quand on l’expofe à l’ air. Qu’on
falfe cette expérience de jour ou de nuit, cela
eft indifférent , de forte que la lumière n’y a au-
cme part.
C ’eft un fpeéhcle curieux de voir un hanv
fter paffer de l’engourdiftement au réveil. D ’abord
il perd la roideur des- membres > enfuiteil ref-
pire profondément, mais par longs intervalles.
On remarque du mouvement dans les jambes
il ouvre la bouche , comme pour bâiller, & fait
entendre des Ions défagréables,& iemblables au
râlement. Quand ce jeu a duré pendant quelque
tems , il ouvre enfin les yeux, & tâche de fe mettre
fur fes pieds ; mais tous ces mouvemens font
encore chancelans Se peu affinés, comme ceux
d’un homme ivre. 11 réitère cependant léseflfais,
jufqu’à ce qu’il parvienne à fe tenir fur fes jambes.
Dans cette attitude, il relie tranquille, comme
pour fe reconnoître Se fe repofer de fes fatiguesj
mais peu-à peu il commence à marcher, à manger
Se a agir, comme il faifoit avant fon fommeil.
C e paffage de 1 \ehgourdiffernent au réveil
demande plus ou moins de tems, félon la température
du lieu où fe trouve l’animal. Si on
l’expofe à un air fenfiblement froid, il faut quelquefois
plus de deux heures pour le faire éveiller,
& dans un lieu plus tempéré cela le fait tn
moins d'une heure. Il eft vraisemblable que dans
les terriers le réveil arrive imperceptiblement ,
& que l’animal ne jent aucune des incommodités
qui accompâr.ent ce changement lorfqu’il
eft forcé & fubit.
Quant aux degrés par lefquels les hamfters p.af-
fent naturellement pour tomber dans l’engout-
diffement, voici ce qu’on a obfervé. A l’approche
de l'h iv e r , ces animaux fe retirent dans leurs
habitations fouterraines , dont ils bouchentTen-*
trée avec foin. Ils y relient tranquilles & vivent de,
leurs provifîons , jufqu’ à ce que le froid étant devenu
plus fenfible, ils tombent dans un état de
ftupeur femblable au fommeil le plus profond.
Quand, après ce tems, on ouvre un terrier,
on y voit le hamfter mollement couché fur un
lit de paille menue & très-douce. Il a la tête retirée
fous le ventre, entre les extrémités antérieures,
de forte que le rnufeau eft appuyé fur
les poftérieures. Les yeux font fermés i & lï
on écarte les paupières, elles fe referment dans
l’inftant. Les membres font roides comme ceux
d'un animal mort, & tout le corps eft froid comme
la glace. On ne remarque pas la moindre ref-
piration ni aucun autre ligne de vie. C e n’eft
qu'en difféquant le hamfter dans cet état d’engourdiffement
qu’on voit le coeur fe contracter
& fe dilater ce mouvement eft fi len t, qu’on
compte à peine quinze pulfations dans une minute
, au lieu qu'il y en a au moins cent-cinquante
dans le même efpace de tems lorfque l’animal eft
éveillé. Le fang demeure fluide, mais la graiffe
eft comme figée'> les inteftins n’ont pas plus de
chaleur que l’extérieur du corps ; ils font infen-
fibles à l’aétion de l’efprit-de vin & même à l’hùile
de vitriol qu’on y verfe, & ils ne marquent pas
la moindre irritabilité. Quelque douloureufe que
foit toute cette opération , l’animal ne paroît pref*
que pas la fëntir j il ouvre quelquefois la bouche,
comme pour refpirer, mais fon engourdiffement
eft trop fort pour s’éveiller entièrement > U coup
éle&rîque même ne le réveille pas. ( B u f o n s f “PPl -
pas- m W i lX9 > 190. d ’après M . S u l\ e r ( \ ) . )
* La chaleur natntelle de ces animaux paroît va
rier fuivarît les faifons. Au mois de mars , le
froid étant encore allez v i f , M. Pallas a trouvé
dans des individus très-vigoureux retirés
de leurs terriers, que la chaleur du fang étoit
de 1036. du thermomètre de Farenheit î d’autres
fois cette chaleur étoit à peine de 99°. i en hiver
elle ne s’eft élevé qu’à 91°. ( n o v . f p - g l - Pag-
75 & 74- )
F O N C T I O N P R E M I E R E .
. O S S Z F I C A T I ON.
S e c t i o n p r e m i e r s .
3 , 4 & 1 1. L e s os de la tête en général. La tete
du hamfter eft plus grande que celle du rat j elle
a beaucoupjade rapport avec celle du rat-d eau,
cependant le rnufeau eft plus long. ( M . D a u benton
) , .
Dans l’individu que M. Daubenton a décrit,
• la tête du fquélette avoit un pouce huit lignes
de longueur depuis l’extrémité des os du nez juf-
qu'à l’occiput. Sa plus grande largeur étoit d’un
pouce & d’une demi - ligne. Il y avoit fix. lignes
trois quarts de diftance entre les orbites & Pou-
verture des narines. La mâchoire fupérieure étoit
large de trois lignes & demie à l’endroit des dents
incifives.
17. L e s os propres du ne%. Ces os avoient fept
lignes & demie de longueur & une ligne & demie
de largeur. ( M . Dau benton. )
20.' L a mâchoire inférieure. C e t os etoit long
d’un pouce & une demi - ligne depuis le menton
jufqu’au bord poftérieure de l’apophyfe con-
dyloïde. Sa largeur à l’endroit, des dents incifi-
Yes, étoit de deux lignes deux tiers, ( ib id em . )
U iZj 15 & 24. Les dents en général. Les plus
longues dents incifives avoient cinq lignes de hauteur
au-deffus des alvéoles.
Les dents molaires diffèrent de celles du rat d’eau
en ce qu’elles ne font qu’au nombre de trois de
chaque côté de chacune des mâchoires ; ainfi
le hamfter n’a que feize dents , comme le rat.
( ibidem. )
lombes en général & en p a r t icu lie r } Cos facrum. L à
hamfter reffemble encore au rat pair les vertèbres
cervicales, dorfales & lombaires, ainfi que par
l’os facrum. ( ib id em . )
Dans le fujet qui a été décrit par M. Daubenton
26 , 27 , 28 , 30, J 2 , 33 & 34- L e s os § t
Vépine , les vertèbres du dos en général j celles des
j la portion de la colonne vertébrale qui
efteompofée des vertèbres dorfales, avoit deux
pouces de longueur.
La dernière vertèbre lombaire étoit la plus
longue j elle avoit trois lignes & demie de hauteur
dans fon corps.
Le facrum étoit long de huit lignes.
36. L e coccyx. Il n’y avoit que quatorze fauffes
vertèbres dans la queue. La première3 qui étoit
la plus longue, avoit deux lignés & un quart
d’étendue. ( M . Daubenton. ).
37 & 38. L e b a f in en général y Vos innominé.
Le baffin avoit quatre lignes un quart de diamètre
de droite à gauche j & huit lignes de devant
en arrière, ou de haut en bas.
Les os des hanches reffembloient plutôt à ceux
du rat qu’ à ceux du rat-d'eau. Les os ifehion
étoient plus faillans en haut , & le baffin avoit
moins de longueur que dans le rat-d’eau & dans
le rat. Les trous ovalaires avoient moins .de longueur
& beaucoup plus de largeur ; ils Croient
longs de quatre lignes , & larges de deux lignes
un quart. ( ibidem. )
40. L e fternum. C e t os reffembloit au fternum
du ra t, il avoit un pouce cinq lignes de longueur.
( ibidem. )
41 j 42,43 & 44. L e s côtes en général. Les
côtes avoient auffi un très-grand rapport avec
celles du rat j elles étoient au nombre de treize
à droite & à gauche , huit vraies & cinq fauffes.
La huitième vraie éroit la plus longue > elle avoit
un pouce quatre lignes. ( ibidem. )
49. L e s extréniités en général. Elles font très-
courtes (Georg. Ag r icola , de animàntib. fubterran. )
Les os du bras & de l’avant bras , de la. cuiffe
& de la jambe reffemblent plus à ceux du rat
qu’à ceux du rat d’eau, ( ib id em . ) Voyez ci-def-
fus G é n é r a l i t é s .
j2 . L a c la v icu le . Les clavicules avoient autant
de courbure que celles du rat-d'ëau , & moins
(1) Tous les détails que nous rapportons ici fur l^engourdiffement du hamfter , font dus à M. Sulzer, qui a publié fur
cet objet des obfervations, dans un ouvrage intitulé Monographia Germanica. Pà trouve un extrait trè| fuçcint ;de cet ouvrage
dans la gazette de littérature du 15 feptembre 1774 , Sc dans le tome XII de l’hift ;nat. de M. de 3 ufton , pag. «9 , édition ce
HoVandt -, lesobfervations de M. Sulzer font beaucoup plus çircdnftanciées dans ce dernier ouvrage. M. de Biilfon, en cirant dans
le corne III de fon fupplément, les remarques contenues dans cec deu-x-ouvrages iut l’:engourdiffmiènt dü liâm-ftèr, a cru
mal-à ptopos qu’elles appartenoient à deux'auteurs différons , parce que le rédadeut de l’édition Hollandoife de fon hiftoixa
naturelle n’a pas cité M. Sulzer*
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