
160 Réfume, ou defc
des lobes poftérieurs du cerveau du linge , eft
tout-à-fait dépourvue de circonvolutions > ce qui
eft très-remarquable. ( V. D . ) .. ,
575 & 577* L a voûte à tro is p i l i e r s , ou triangle
médullaire 3 & la corne d’ammon. Un des caractères
propres au cerveau des quadrupèdes en
général , e f t , d'après mes obfervations , que la
voûte à trois piliers , épaiffe & large 3 recouvre
les couches optiques en entier -, & que vers le
milieu de la face inférieure de cette voûte, on
trouve de chaque côté une éminence de fubftance
grife , qui eft la tête de la portion godronnée
des hypocampes. Dans l'homme , l'origine de
qette produétton eft très-reculée , & fait très-
peu de faillie. Dans le linge, la voûte à trois
piliers fe rapproche beaucoup 3 par fa forme 3 1
de celle de l'homme î cependant elle eft plus
large , plus épailfe , & l'origine de la production
godronnée, quoique poftérieure, commence à s'arrondir
& à s'élever un peu. Dans les quadrupèdes
même , dans le maki ou mococo & dans le
linge pithèque , les hypocampes font plus volumineux
que dans l’homme. Mais c'eft dans le maki
que ces différences commencent à être remarquables.
On doit faire une grander attention à ce
caraCtère anatomique 3 dont on n'a pas fait ufage
dans le tabjeau comparé des organes des. animaux.
( v . d .)
579. L e s couches optiques\ Dans les makis,
dans les linges , & dans tous les quadrupèdes en
général * les couches optiques font adhérentes,
dans une beaucoup plus grande étendue que dans
l'homme. ( V . D )
585. L e s ca v ité s d ig ita le s ou ergots. Dans le
mococo, les cavités digitales, dont l'homme & les
linges font pourvus , manquent comme dans
les quadrupèdes. Autre fait très - remarquable.
( r . D . ) '
$ 6 o .L a g land epinêa le. La pointe de la glande
pinéale eft tournée vers le derrirèe de la tête.
( P erra ult. ) La glande pinéale du linge eft arrondie
, étroite & allongée. ( F r. D . )
ƒ 91 gr f t)2> L e s tubercules quadrijumaux. Dans
le cerco-pithèque, Willisa obfervé que les éminence
nates & teftes font plus relfemblantes à
ces mêmes parties conlidérées dans l'homme,
foit par la forme, foit par la grandeur , que
dans le renard & dans le chien. Je trouve, d'après
mes obfervations , que dans le maki & dans
les linges ,-de même que dans les quadrupèdes ,
ces tubercules font plus volumineux que dans
l’homme. ( V . D . }
£98. Les éminences m ammillaires. Les éminences
nptlon anatomique
mammillaires font plus fermes que le refte du
cerveau, ainlique dans les autres brutes. (Perault.)
Ces éminences, réunies, n'en forment qu'un
feule. ( V . D < )
600. L a protubérance annulaire. La protubérance
annulaire fait peu de faillie. Circonftance
encore digne d'une grande attention.
Qu'on ne dife donc pas, comme certains philo-
fophes peu verfés dans la ftru&ure des animaux,
que le cerveau des linges eft le même que celui
de l'homme. ( F . D . )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
(513. L e s éminences o livâ tres . Les éminence?
olivaires font peu Taillantes. ( F . D . )
S e c t i o n s i x i è m e .
647. L e s nerfs optiques en général. Les nerfs
optiques des eerco-pithèques font d'une fubftance
ferme. ( P er ra ult. )
765 , 767 & 768. L e n e r f intercofial en généra
l ; f e s ganglions dans le c o l , f e s rameaux cardiaques.
Le nerf interçoftal du cerco-pithèque eft enfermé
le long du col dans une gaine commune
avec le nerf delà paire vague, comme c'eft l’ordinaire
dans les brutes j mais après s'être féparé
auprès de la clavicule , il fournit avant de fe
mêler au plexus finie près de la racine des premières
côtes , quelques rameaux au coeur &• à
fon appendice , ainfi que des filets qui fe joignent
au nerf diaphragmatique. ( W il li s . )
S e c t i o n s e p t i è m e .
791 & 796. L e s c ils . Les cercopithèques ont
des cils aux deux paupières, mais ils font fi' déliés
qu’on peut à peine les voir. ( P erra ult. )
S e c t i o n h u i t i è m e . .
84 i . L e s ojfelets de Vouïe en générât. Les
-linges font dépourvus des olfelets de l'ouïe. ( E r x -
leben d'apres M a r tin e .) C e fait n’eft pas exaél,
leur ftruéture à cet égard diffère peu. de celle de
l'homme. ( V . D . )
S e c t i o n o n z i è m e .
87p. L e toucher en général. Les linges ont le
taél excellent. ( E r x le b en .)
F O N C T I O N C I N Q U I E M E .
R e s p i r a t i o n
889 , S97 3 89P , 9013 902 & 942. L e larynx
des Singes en général.
/ > / . r,s liqamens, fes ventricules , l'ouver-
r J e thyro-épiglotiique , le fac thyroïdien ; particulai
W J ’ai décrit-en «779.. dans >es
mémoires de l’académie 3 un fac qui eft place
fur la partie antérieuredu larynx des finges , avec-
leauel il communique par une ouverture, t-e
fac eft tout-à-fait offeux dans quelques
comme dans le linge rouge de Cayenne. Dans
la plupart' il eft membraneux. J ai obferve qu il
eft en partie offeux & en partie membraneux dans
le finge nafique de M. Daubenton la pdrtion
offeufe de ce fac eft form.ée par 1 os hyoïde3 dont
le corps eft élargi & excave en deffous; la portion
membraneufe eft beaucoup plus etendue ;
elle occupe prefque toute la région anterieure
du col de cec animal. ....
Dans le finge pftheque, le fac hyo-thyroidien
eft très-petit , cylindrique & fime tranfverfale-
ment fous le principe des mufcles fterno & oroo-
hyoïdiens. Je me fuis afflué que l’ouverture thyro-
épigiotique eft limple dans ces deux, linges, &
non double comme M. Camper 1 a remarque
dans l'orang-outang ou linge de Galien.
J'ajoute encore cju^ cette difpofition ne me
paroît pas pouvoir s’oppofer à la formation de
la voix comme quelques modernes 1 ont avance ;
1 e . parce que l'ouverture thyro-epiglottique eit
au-deffus des ligamens de la " glotte j i • P arce
que le fac thyroïdien n'eft pas toujours diitendu > 3 •
parce qu'en le fuppofant plein d'un air humide &
un peu raréfié par la chaleur , comme celui; de
l ’arrière-bouche & des narines , il vibrerait de la
même manière , & ne pourrait tout au plus qum-
fluer un peu fur la formation des fons. v_,e n eit
donc pas le faç thyro-hyoïdien qui empecheroit
les finges de parler , s'ils avoient befoin de ce
fecours pour exprimer leurs idées.
D'ailleurs, la ttruclure des cordes vocales &
•des ventricules du larynx eft différente dans
l'homme & dans les finges, comme on pourra
s'en convaincre en jettant les yeux fur les planches
que j'ai publiées dans les mémoires de l’académie
desfciences, année 1779. On n'eft donc pas non
•plus fondé à dire que les organes de la voix
foient femblables dans l’homme, fcc^dans le finge j
& fous aucun afpeét.on ne doit pas etre furpris que
leurs effets ne foient pas les mêmes. •
Le fac hyo-thyroïdien n'exifte point dans le maki
au mococo. On y trouve feulement, à labafe de
l'épiglotte, les traces de l ’ouverture thyro-épigloti-
que dont les bords font bien exprimés, mais dont le
milieu eft bouché par une membrane : circonftance
encore très remarquable, & qui forme le
mfTwft du finse aux quadrupèdes proprement dits.
la voix foitcompofé des mêmes mufcles que dans
l'homme. ( Erx leben. )
, 916 , 917 & 91S. L e s poumons droit 6*gauche ;
leurs lobes. Les poumons descerco-pithèques
étoient divifés en fept lobes , trois au côté droit,
autant au côté gauche , & le fepiième dans la
cavité du médiaftin. ( P e r ra u lt. )
93x. L e thymus. Le thymus eft fort grand.'
( P erra ult. )
F O N C T I O N S I X I È M E .
D î G E S T I O N .
S e c t i o n p r e m i è r e .
951. L a ca v ité d e là bou chej le s abajoues. L e s
cerco-pithèques ont dans la bouche des poches
compofées de membranes , de glandes & de beaucoup
de fibres mufculaires. On nomme ces poches
abajoues. Leur fituation eft en dehors de
chaque côté de la mâchoire inférieure , & elles
s'étendent obliquement depuis le milieu de la
mâchoire jufqu’au deffous de fon angle, en paffant
fous une portion du mufcle appelle peaucier.
Elles étoient longues d'un pouce & demi, &
prefque auffi larges vers le fond , les fùjets ayant
environ qüatorze pouces de long depuis le fommet
dq la tête jufqu'au commencement de la queue.
Ces poches s'ouvrent dans la bouche , entre le
bas de la joue & la gencive. Des fibres mufeu-
laires fervent à ouvrir & à ferrer ces cavités, où
ces animaux tiennent en réferve ce qu'ils veulent
garder. (P e r ra u lt : ) Ces fibres mufculaires ne font
autre chofe’ qu’une expanfion du mufcle bucci-
nateur, dont elles font partie. ( V . D . )
S e c t i o n d e u x i è m e ..
956. L ’os hyoïde» fo n corps. L'os hyoïde eft plus
ample vers fa bafe'que dans l'homme; il eft auffi plus
creux dans la face poftérieure de cettebafe. ( R i o -
la n .) Dans quelques efpèces de finge , cette concavité
de la face poftérieure du corps de l ’os
hyoïde eft confidérable & on peut Ja regarder
comme faifant partie de la poche qu'on trouve à
la partie antérieure du larynx de ces animaux.
( no. 889 & f* ) C F . D . )
S e c t i o n t r o i s i è m e .
H /Y72. L a luette. La luette reffemble à celle
( 1 ) Le nafique eft une nouvelle efpèce de finge qui a été envoyée
organes. M- Daubenton a publié la defeription. de ce finge. Il lui a
{•tolongé comme celui de certains niafques.
au cabinet du roi , 8c dont j’ai diftéqué quelques
donné le nom de nafique , parce qu’il a le nez